Question d'origine :
Bonjour,
Je viens d'achever récemment une licence de lettres modernes. Je souhaiterais poursuivez en alternance. En me renseignant, j'ai découvert la plate-forme Openclassrooms qui propose des formations à distance et en alternance. J'aurais voulu savoir ce que vaut ce cursus et si j'aurais une réelle reconnaissance à la fin de la formation. J'espère que vous pourrez m'éclairer sur ce site.
Bonne journée à vous
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 08/07/2020 à 12h36
Bonjour,
Il nous sera difficile de vous donner une réponse catégorique. Notre devoir de réserve nous interdit d’avoir l’air de faire de la publicité pour une entreprise… ou de la dénigrer. D’autant qu’il n’est pas facile de se repérer dans la pléthore de cursus proposés par la plateforme.
Ce que nous pouvons dire, c’est qu’Openclassrooms jouit d’une certaine reconnaissance institutionnelle : certains de ses MOOC sont conseillées par le ministère des finances, l’entreprise noue des partenariats avec l’Etat… et a multiplié les partenariats avec les universités du monde entier pour créer des solutions d’urgence d’études à distance pendant les confinements.
Ces dernières années, Openclassrooms s’est considérablement développé. Un partenariat avec Pôle emploi s’est monté sur une vingtaine de formations, selon un article de la revue Challenges :
« Récemment, le champion français du e-learning a remporté avec une dizaine d'attributairesun appel d'offres de 70 millions d'euros, financé par le Plan d'investissement dans les compétences . Objectif : former à distance des personnes peu qualifiées ou éloignées du marché du travail. Quelque 150 formations ont été identifiées sur des métiers en tension, dont une vingtaine dispensée par OpenClassrooms. "En deux semaines, des milliers de candidatures nous sont parvenues", raconte Pierre Dubuc, cofondateur de l'entreprise avec Mathieu Nebra. Jusqu'à aujourd'hui Pôle Emploi ne finançait quasiment que des formations en présentiel.
[…]
Depuis 2013, OpenClassrooms a acquis une forte légitimité en mettant en ligne gratuitement plus de 500 de cours d'informatique et de management. Pourtant, les universités les utilisent encore peu. Aussi, dès le début du confinement, la start-up a proposé à tous les établissements de formation une offre d'essai de trois mois de sa plateforme Spark afin qu'ils s'approprient ces ressources pédagogiques mais aussi les outils de suivi des étudiants. "En quelques jours, 150 écoles, y compris des business schools, représentant 150 000 étudiants, se sont inscrites", dévoile Jonathan Stock, vice-président en charge des contenus. Et les webinaires pour apprendre aux professeurs à enseigner à distance connaissent un énorme succès.
Des certificats de compétence conçus avec les grandes écoles
Mais dans un pays où le diplôme est vénéré, la croissance rentable passe obligatoirement par des formations reconnues par l'Etat. Dans un premier temps, OpenClassrooms a donc créé descertificats de compétenc e, pour 20 euros par mois, dont certains avec de prestigieux acteurs de l'enseignement supérieur comme Polytechnique et CentraleSupelec . Puis en 2015, la plateforme a lancé son premier diplôme pour devenir chef de projet multimédia avec l'Iesa, une école spécialisée dans la communication digitale. C'est le déclic. Depuis, Pierre Dubuc et Mathieu Nebra ont enrichi leur offre d'une cinquantaine de cursus de bac+2 à bac+5, dont ceux proposées par Pôle emploi. "Ils ont été les premiers à massifier les enseignements à distance", salue Rémy Challe, le directeur de Edtech France, l'association des opérateurs de ce secteur. »
En plus de ses partenariats avec les institutions, Openclassrooms développe de plus en plus de formations avec des universités ou grandes écoles (CESI, CentraleSupélec…). Pierre Dubuc, son cofondateur, interrogé par L’Etudiant, insiste d’ailleurs sur la complémentarité entre ces instituts et les solutions d’e-learning :
« Au fond, je crois qu’ aujourd’hui, un bachelier se dit : "Tiens, je vais faire l’EM Lyon ou GEM". Il ne se dit pas qu’il va "faire OpenClassrooms" en commençant ses études supérieures ! Nous aidons les établissements d’enseignement supérieur, grandes écoles ou universités, à développer la brique digitale de leur formation ou à développer le blended learning [une approche conjuguant le présentiel et le digital dans l’offre de formation]. Nous comptons beaucoup de partenariats en France et nous sommes en train de les développer fortement. »
Le groupe semble être en train de gagner en légitimité, d’autant que la crise sanitaire ne peut que favoriser le développement de la formation à distance. Le groupe promet par ailleurs de rembourser les frais des étudiants s’ils n’ont pas trouvé de travail six mois après la fin de leur formation.
Cependant, nos sources semblent indiquer que certaines formations sont diplômantes, d’autres non. De la même manière, toutes les formations proposées n’impliquent pas une université ou une école. Il faudrait donc regarder au cas par cas pour juger du sérieux s’une formation.
Si vous souhaitez pouvoir comparer plusieurs propositions de formations, vous pouvez vous référer à une page d’etudiant.gouv.fr sur la formation à distance :
« Où s'informer ?
> Catalogue de formations à distance sur sup-numerique.gouv.fr
2000 fiches descriptives de formations de l'enseignement supérieur à distance dont les diplômes sont visés par le M.E.S.R.I . Vous y trouverez également, et entre autres, de très nombreux MOOC.
> Centre national d'enseignement à distance (C.N.E.D.)
3000 formations proposées : B.T.S., formations pour adultes, concours publics.
> Fédération interuniversitaire de l'enseignement à distance (F.I.E.D.)
Fédération d'universités autour de l'enseignement à distance et en ligne sous différentes formes. Elle assure aussi une représentation internationale de l'enseignement universitaire à distance français en collaboration avec le Ministère des affaires étrangères et EduFrance. »
Par ailleurs, pour éviter les arnaques, Centre d'Information Jeunesse donne des conseils de bon sens :
« Quelques questions préalables…
Une école attire votre attention ? Avant toute chose,essayez d’obtenir l’avis d’anciens élèves , par exemple via des forums sur Internet.
Si l’école intègre des stages dans son programme, vérifiez s’il existe une aide pour trouver son stage. Il arrive que les élèves soient livrés totalement à eux-mêmes dans cette recherche…
Posez la question de la validation de votre formation. En général, il s’agit d’un certificat de fin de formation, qui n’a pas la valeur d’un diplôme d’État.
Bon à savoir. Certaines écoles bénéficient de la qualification ISQ-OPQF délivrée par l’Office professionnel de qualification des organismes de formation.
Délai de rétractation de 14 jours
L’organisme de formation doit obligatoirement vous laisser un délai de réflexion de 7 jours avant de vous faire signer votre contrat (art. L.444-8 du Code de l’éducation). Si cette condition n’était pas respectée, vous pourriez invoquer la nullité du contrat, c’est-à-dire que celui-ci serait réputé n’avoir jamais existé.
Ce délai de 7 jours court à compter de la réception à votre domicile de ce document.
Si vous voulez accepter le contrat proposé, vous devez le retourner, signé, par lettre recommandée, à l’issue du délai de 7 jours. Il ne faut pas le faire avant, sinon le contrat sera considéré comme nul (art. L.444-8 du Code de l’éducation).
A noter : Ces envois en recommandé permettent d’attester que vous avez bien reçu le projet de contrat et le plan d’études, et que le délai de réflexion a bien été respecté. Profitez de ce délai pour lire attentivement le contrat proposé.
Une fois le délai de réflexion passé et le contrat signé, vous pouvez encore changer d'avis. Si la vente est conclue à distance, vous bénéficiez d'undélai de rétraction de 14 jours prévu par le code de la consommation (art. L221-18). Votre rétractation doit impérativement être formulée par écrit : envoyez à l’organisme un courrier précisant votre intention par lettre recommandée, avant la fin du délai de 14 jours. »
Bonne journée.
Il nous sera difficile de vous donner une réponse catégorique. Notre devoir de réserve nous interdit d’avoir l’air de faire de la publicité pour une entreprise… ou de la dénigrer. D’autant qu’il n’est pas facile de se repérer dans la pléthore de cursus proposés par la plateforme.
Ce que nous pouvons dire, c’est qu’Openclassrooms jouit d’une certaine reconnaissance institutionnelle : certains de ses MOOC sont conseillées par le ministère des finances, l’entreprise noue des partenariats avec l’Etat… et a multiplié les partenariats avec les universités du monde entier pour créer des solutions d’urgence d’études à distance pendant les confinements.
Ces dernières années, Openclassrooms s’est considérablement développé. Un partenariat avec Pôle emploi s’est monté sur une vingtaine de formations, selon un article de la revue Challenges :
« Récemment, le champion français du e-learning a remporté avec une dizaine d'attributaires
[…]
Depuis 2013, OpenClassrooms a acquis une forte légitimité en mettant en ligne gratuitement plus de 500 de cours d'informatique et de management. Pourtant, les universités les utilisent encore peu. Aussi, dès le début du confinement, la start-up a proposé à tous les établissements de formation une offre d'essai de trois mois de sa plateforme Spark afin qu'ils s'approprient ces ressources pédagogiques mais aussi les outils de suivi des étudiants. "En quelques jours, 150 écoles, y compris des business schools, représentant 150 000 étudiants, se sont inscrites", dévoile Jonathan Stock, vice-président en charge des contenus. Et les webinaires pour apprendre aux professeurs à enseigner à distance connaissent un énorme succès.
Des certificats de compétence conçus avec les grandes écoles
Mais dans un pays où le diplôme est vénéré, la croissance rentable passe obligatoirement par des formations reconnues par l'Etat. Dans un premier temps, OpenClassrooms a donc créé des
En plus de ses partenariats avec les institutions, Openclassrooms développe de plus en plus de formations avec des universités ou grandes écoles (CESI, CentraleSupélec…). Pierre Dubuc, son cofondateur, interrogé par L’Etudiant, insiste d’ailleurs sur la complémentarité entre ces instituts et les solutions d’e-learning :
« Au fond, je crois qu’ aujourd’hui, un bachelier se dit : "Tiens, je vais faire l’EM Lyon ou GEM". Il ne se dit pas qu’il va "faire OpenClassrooms" en commençant ses études supérieures ! Nous aidons les établissements d’enseignement supérieur, grandes écoles ou universités, à développer la brique digitale de leur formation ou à développer le blended learning [une approche conjuguant le présentiel et le digital dans l’offre de formation]. Nous comptons beaucoup de partenariats en France et nous sommes en train de les développer fortement. »
Le groupe semble être en train de gagner en légitimité, d’autant que la crise sanitaire ne peut que favoriser le développement de la formation à distance. Le groupe promet par ailleurs de rembourser les frais des étudiants s’ils n’ont pas trouvé de travail six mois après la fin de leur formation.
Cependant, nos sources semblent indiquer que certaines formations sont diplômantes, d’autres non. De la même manière, toutes les formations proposées n’impliquent pas une université ou une école. Il faudrait donc regarder au cas par cas pour juger du sérieux s’une formation.
Si vous souhaitez pouvoir comparer plusieurs propositions de formations, vous pouvez vous référer à une page d’etudiant.gouv.fr sur la formation à distance :
« Où s'informer ?
> Catalogue de formations à distance sur sup-numerique.gouv.fr
2000 fiches descriptives de formations de l'enseignement supérieur à distance dont les diplômes sont visés par le M.E.S.R.I . Vous y trouverez également, et entre autres, de très nombreux MOOC.
> Centre national d'enseignement à distance (C.N.E.D.)
3000 formations proposées : B.T.S., formations pour adultes, concours publics.
> Fédération interuniversitaire de l'enseignement à distance (F.I.E.D.)
Fédération d'universités autour de l'enseignement à distance et en ligne sous différentes formes. Elle assure aussi une représentation internationale de l'enseignement universitaire à distance français en collaboration avec le Ministère des affaires étrangères et EduFrance. »
Par ailleurs, pour éviter les arnaques, Centre d'Information Jeunesse donne des conseils de bon sens :
« Quelques questions préalables…
Une école attire votre attention ? Avant toute chose,
Si l’école intègre des stages dans son programme, vérifiez s’il existe une aide pour trouver son stage. Il arrive que les élèves soient livrés totalement à eux-mêmes dans cette recherche…
Posez la question de la validation de votre formation. En général, il s’agit d’un certificat de fin de formation, qui n’a pas la valeur d’un diplôme d’État.
Bon à savoir. Certaines écoles bénéficient de la qualification ISQ-OPQF délivrée par l’Office professionnel de qualification des organismes de formation.
Délai de rétractation de 14 jours
L’organisme de formation doit obligatoirement vous laisser un délai de réflexion de 7 jours avant de vous faire signer votre contrat (art. L.444-8 du Code de l’éducation). Si cette condition n’était pas respectée, vous pourriez invoquer la nullité du contrat, c’est-à-dire que celui-ci serait réputé n’avoir jamais existé.
Ce délai de 7 jours court à compter de la réception à votre domicile de ce document.
Si vous voulez accepter le contrat proposé, vous devez le retourner, signé, par lettre recommandée, à l’issue du délai de 7 jours. Il ne faut pas le faire avant, sinon le contrat sera considéré comme nul (art. L.444-8 du Code de l’éducation).
A noter : Ces envois en recommandé permettent d’attester que vous avez bien reçu le projet de contrat et le plan d’études, et que le délai de réflexion a bien été respecté. Profitez de ce délai pour lire attentivement le contrat proposé.
Une fois le délai de réflexion passé et le contrat signé, vous pouvez encore changer d'avis. Si la vente est conclue à distance, vous bénéficiez d'un
Bonne journée.
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