Question d'origine :
Bonjour,
Depuis un moment intrigué par l'absence de la neuvième Muse sur l'Opéra de Lyon, j'ai lu avec intérêt votre article 'Muses' qui explique l'absence d'Uranie car l'architecte ne voyait pas de lien entre astronomie et théâtre.
L'explication se termine par ces mots : "Après bien des péripéties, elle serait aujourd'hui dans les réserves de la Ville."
J'aimerais pousser l'investigation plus loin mais impossible de trouver plus d'information sur ces fameuses "réserves de la ville". Sauriez-vous me dire avec précision où se trouve Uranie et s'il est possible de la voir ?
Je vous remercie par avance.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 05/03/2009 à 13h49
Les muses de l'Opéra de Lyon comptent parmi les questions récurrentes du Guichet du Savoir.
Les réponses déjà données permettent de connaître leurs noms, l'identité de la muse manquante ou leur matériau et listent les sources de référence sur ce sujet.
Un doute reste à lever concernant la 9ème muse, Uranie. Contrairement a ce qui a pu être dit, il n’y a jamais eu de 9ème sculpture. La muse de l’astronomie n’a tout simplement pas été réalisée, à défaut de place sur le fronton de l’Opéra, comme l’atteste l’ouvrage Trois siècles d’opéra à Lyon.
Rappelons que la reconstruction complète du « Grand Théâtre » - tel qu’il est appelé à l’époque – se fait sur les plans d’Antoine-Marie Chenavard et Jean-Marie Pollet (ce dernier cédant sa place à la fin de l’année 1831).
L’ouvrage décrit la façade à la date de son inauguration, le 1er juillet 1831 :
En 1862, on se décide à terminer la façade : cannelage des colonnes et surtout pose des statues prévues sur l’attique dès l’origine. C’est d’ailleurs Chenavard qui est chargé des travaux et qui établit un « devis estimatif de huit statues à exécuter pour le couronnement de la façade du Grand-Théâtre de Lyon » [daté du 1er mai 1862 et consultable aux Archives municipales de Lyon], précisant qu’elles auront 3 mètres de haut, seront en pierre et payées 3750 francs l’une. Les huit muses sont finalement placées sur leur socle en juillet 1863". p.107
Lyon a cependant accueilli une statue d’Uranie, édifiée antérieurement, pour orner la colonne du Méridien, construite sur l’ancienne place des Cordeliers. La Revue du Lyonnais fournit l’historique de cette construction et le récit des mésaventures de la statue qui, elle, fut réalisée mais finit étêtée : voir l’article en ligne.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter