Champollion
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 10/07/2005 à 21h45
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Question d'origine :
salut
est ce que vous puvez me parler de Champolion et de la pierre de rosette?
merci d'avance
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/07/2005 à 07h32
Le 27 septembre 1822, après plusieurs années de recherches harassantes, Jean-François Champollion (32 ans) déchiffre enfin les hiéroglyphes des anciens Égyptiens.
Hiéroglyphe (du grec hieratikos, sacré, et gluphein, graver) est le mot par lequel les Grecs de l'Antiquité désignaient les inscriptions des monuments pharaoniques. Il les prenaient pour des symboles à valeur religieuse et n'imaginaient pas que ce fussent des textes ordinaires.
Jean-François Champollion, étant arrivé à lire ces textes, informe de sa découverte le président de l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres, M. Dacier, dans une Lettre à M. Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques
En 1798, les savants conduits en Égypte par Bonaparte avaient découvert à Rosette, dans le delta du Nil, une pierre en basalte noir avec un texte qui rapporte une déclaration des prêtres de Memphis du temps d'un pharaon de l'époque hellénistique, Ptolémée V.
Ce texte a l'intérêt d'être rédigé en trois versions : la première en grec ancien, la deuxième en démotique, une écriture égyptienne tardive, la troisième en hiéroglyphes, l'écriture sacrée des premiers pharaons.
La pierre est très vite dérobée aux Français par les Anglais de l'amiral Nelson (elle figure en bonne place au British Museum).
Mais elle excite la curiosité des savants dont le jeune Champollion et un physicien anglais Thomas Young, de quinze ans son aîné, qui veut aussi découvrir le secret des hiéroglyphes.
Thomas Young déchiffre la version démotique de la pierre de Rosette et découvre que les cartouches en hiéroglyphes contiennent les noms de pharaons.
Champollion arrive à se procurer une reproduction de la pierre de Rosette et peut lui aussi comparer les trois versions du texte (la version grecque étant pour lui aisée à lire).
Jean-François va plus loin que son rival britannique grâce à sa familiarité avec la culture pharaonique et à sa maîtrise de la langue copte, assez proche, paraît-il, de celle des anciens Égyptiens.
Il observe ainsi que le texte hiéroglyphique de Rosette contient trois fois plus de signes que le texte grec ne comptait de mots.
Il en déduit que les hiéroglyphes (on en recense environ 5.000) ne sont pas seulement des idéogrammes, contrairement aux préjugés ambiants. Ils peuvent aussi dans un même texte servir de signe phonétique comme nos lettres de l'alphabet.
En appliquant son intuition à une transcription extraite d'un temple, il repère le nom de Cléopâtre. Le 22 septembre 1822, ayant reçu des dessins d'un archéologue, il obtient confirmation de la justesse de sa découverte en reconnaissant les noms de Ramsès et Thoutmosis.
L'émotion et le surmenage le font alors sombrer dans un état d'inconscience. C'est seulement cinq jours plus tard qu'il est en état de révéler sa découverte.
Le duc de Blacas s'intéresse au savant et le fait connaître au vieux roi Louis XVIII. Il lui permet aussi de visiter les collections égyptiennes de Turin et, enfin, de parcourir le pays de ses rêves, l'Égypte.
Jean-François Champollion meurt à 42 ans, le 4 mars 1832, au milieu des honneurs, sans avoir eu le temps d'achever sa Grammaire égyptienne et son Dictionnaire égyptien.
Pour en savoir plus sur Champollion et sur la pierre de rosette allez sur le site dont nous avons tiré cet extrait Herodote.net et sur le site de la BNF
Voir aussi nos livres sur Champollion.
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