Question d'origine :
Bonjour,
Dans l'Îlot Boussange (entre la rue d’Austerlitz, la rue Aimé Boussange et la place de la Croix-Rousse), il y a une porte fortifiée.
J'ai entendu dire que c'était la porte Saint Sébastien, par contre, quand on regarde des gravures (très peu nombreuses), cette porte ne ressemble pas beaucoup. De même sur un plan il y a une matérialisation de la porte Saint Sébastien, mais j'ai l'impression qu'elle serait située plus bas.
Est-ce que vous pourriez me confirmer le nom de cette porte SVP ? Et est-ce que vous auriez un historique sur sa construction ?
D'avance merci pour votre aide.
Cordialement,
JCa
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 24/07/2019 à 07h48
Bonjour,
La porte Saint-Sébastien à la Croix-Rousse a déjà fait l’objet d’une réponse du Guichet du Savoir. Nous vous invitons à la consulter : Porte de Saint-Sébastien
En complément de réponse, vous trouverez d’autres clichés des vestiges de cette porte dans la base Photographes en Rhône-Alpes, issus du Fonds Lyon figaro (prises de vue en 1997) :
Cliché 1
Cliché 2
Cliché 3
Cet étonnant vestige des fortifications lyonnaises du XVIe siècle se situe dans une vaste cour intérieure accessible non loin de la place de la Croix-Rousse. Ce vestige n'est autre que la porte principale de ces remparts, la porte Saint-Sébastien, proche de la montée du même nom et bâtie en deux temps : commencée sous Louis XII (après 1512) lorsque celui-ci décida de faire ériger de nouveaux remparts sur 2 kms entre Rhône et Saône au pied de la colline et poursuivie sous son successeur François 1er. Elle servait d'accès à la ville pour les voyageurs venus depuis le nord et ouvrait sur la montée de la Grande Côte, laquelle conduit encore aujourd'hui aux abords de la place des Terreaux. En 1550, l’enceinte est achevée et apparaît sur le Plan scénographique de la ville de Lyon. En 1617, décision est prise de remplacer les anciens bastions proches des cours d’eau. L’ancienne porte Saint-Sébastien sera ainsi modifiée et ne sera plus utilisée comme principale porte d’entrée et de sortie. Lorsqu'en 1852, sur décision préfectorale, la commune indépendante de la Croix-Rousse devint un quartier lyonnais, les remparts furent abattus (1865) mais la porte fut épargnée pour rester isolée dans un triangle d'habitations.
Sources :
- La colline de la Croix-Rousse : histoire et géographie urbaine / Josette Barre, 1993.
- Les fortifications de la Croix-Rousse / article sur le site du Musée d’Histoire militaire de Lyon
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