Question d'origine :
Bonjour le Guichet du Savoir! Je suis à la recherche des livres littéraires sur l'esclavage moderne parce que j'ai l'intention d'écrire un thèse concernant ce thème. Mais j'ai la difficulté de trouver des livres littéraires actuels sur ce thème. Mon professeur m'ai demandé d'utiliser des romans actuels mais celui d'un écrivain plus estimable sur qui on peut écrire un thèse. J'attends patiemment votre réponse! Merci beaucoup!
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 15/05/2019 à 11h35
Bonjour,
En guise, de préambule, nous souhaiterions revenir sur la définition apportée par le Haut Commissariat des Droits de l'Homme pour relever qu’à « A l'heure actuelle, le terme "esclavage" recouvre diverses violations des droits de l'homme.
A l'esclavage traditionnel et au commerce des esclaves s'ajoutent la vente d'enfants, la prostitution enfantine, la pornographie impliquant des enfants, l'exploitation de la main-d'oeuvre enfantine, la mutilation sexuelle des enfants de sexe féminin, l'utilisation des enfants dans les conflits armés, la servitude pour dettes, le trafic des personnes et la vente d'organes humains, l'exploitation de la prostitution et certaines pratiques des régimes d'apartheid et coloniaux ... ».
Il vous faudra donc préciser votre champ de recherche afin de mener à bien votre travail de thèse. Ceci étant dit, vous pourrez commencer par vous plonger dans les écrits d’écrivains africains. Si comme le mentionnait, en 2007, le site africultures.com, les fictions africaines sur le thème de l’esclavage ou des traites négrières étaient plutôt rares, le sujet semble depuis avoir retenu l’attention des chercheurs-chercheuses, auteurs et auteures. Voici une première sélection :
• Yambo Ouologuem., Devoir de violence : Foisonnante et tragique fresque s’étendant du XIIIe au XXe siècle, Le Devoir de violence raconte le destin de l’empire imaginaire de Nakem et de la dynastie des Saïf qui y règnent en maîtres retors. À travers elle, c’est l’histoire méconnue de l’Afrique qui nous est livrée de l’intérieur. Violences, assassinats, ruses, compromission des notables dans la traite des esclaves : pour la première fois, un auteur africain ne s’interdit rien dans le portrait séculaire de son continent. Pas plus qu’il ne se réfrène dans ses registres, de l’ironie mordante à l’érotisme débridé. En face, l’Europe et son système colonial ? déconstruit autant que raillé ? ne sont pas épargnés. Le récit se prolonge par l’errance poignante de Raymond Spartacus Kassoumi, fils de serfs… »
• Etienne Goyemidé, Le Dernier Survivant de la caravane : « A la fin du XIXe siècle, au cœur de l'Afrique, une nuit sans lune, soudain naît le drame. En quelques heures la razzia déferle et, sous les coups des hommes en bleu, dans une violence furieuse, le village passe de la paix quotidienne aux chaînes cruelles de l'esclavage ».
• Abdulrazak Gurnah,Paradis : «Quand le moment du départ arriva, tout parut irréel à Yusuf. Il dit adieu à sa mère sur le seuil de la maison et suivit son père et son oncle jusqu'à la gare. Il portait son petit ballot contenant deux shorts, une chemise, un Coran et un vieux chapelet de grès. Il ne lui vint pas à l'esprit, ne fût-ce qu'un instant, qu'il serait peut-être séparé de ses parents pour longtemps ou même qu'il ne les reverrait jamais. Il n'avait pas pensé à demander quand il reviendrait ni pourquoi tout avait été décidé si soudainement.» Quand ses parents disent à Yusuf, douze ans, qu'il va partir séjourner quelque temps chez son oncle Aziz, il est enchanté. Prendre le train, découvrir une grande ville, quel bonheur pour un petit Africain qui n'a jamais quitté son village. Il ne comprend évidemment pas que son père l'a vendu, vendu pour rembourser une dette trop lourde et qu'Aziz, de toute façon, n'est pas son oncle, simplement un riche marchand qui a besoin d'un esclave de plus chez lui. À la suite de Yusuf, nous allons découvrir l'Afrique de l'Est au début de ce siècle, les immenses étendues désertiques que traversent de lentes caravanes, une nature splendide et hostile à la fois où le poids d'une vie peut être celui de quelques gouttes d'eau... »
• Adam Shafi Adam Les girofliers de Zanzibar : « Kijakazi, née à Zanzibar dans une famille d'esclaves, est la plus fidèle servante du seigneur Malik et de son fils, Fouad. Tandis que ceux-ci vivent comme des princes de la récolte des clous de girofle, leurs esclaves ne connaissent que brimades et tâches harassantes. Mais sur la plantation, certains jeunes se laissent gagner aux théories révolutionnaires venues de la ville... »
• Beyrouk, Et le ciel a oublié de pleuvoir : « Leguelb, aux confins du Sahara. Quelques campements perdus où le Moyen Âge côtoie la Modernité. Libre de corps et d’esprit Lolla provoque par ses manières orgueilleuses l’implacable tribu des Oulad Ayatt, dont le chef, Bechir, a juré d’épouser la belle au corps de miel et au visage de houri… »
• Kangni Alem Esclaves : « 1818, Royaume du Danhomé. Un jeune maître des rituels sert avec dévotion son roi et les dieux. Mais son art est impuissant face à la cupidité des hommes. Il ne peut rien contre le maudit esclavagiste portugais Francisco de Souza qui, en dépit des traités d’abolition, se livre à l’honteux commerce. Il n’est pas le seul : sur la triste côte, du territoire des Fanti à celui des Yoruba de Badagri, 14 forts hollandais, 7 forts anglais pratiquent le commerce des esclaves et celui de l’or, de l’ivoire et de la cire. Un homme, le roi du Danhomé, ose seul s’élever contre la vente de son peuple et la transformation de ses sujets en esclaves ou en gredins capables de razzier hommes et femmes contre des colifichets et une sécurité précaire. Il n’est guère écouté et lorsque son combat menace le commerce, il est empoisonné et destitué. Le maître des rituels qui a participé au complot bien malgré lui, est vendu, séparé de sa famille et déporté au Brésil. A Recife, il est acheté par le Senor Do Nascimento et baptisé Miguel. Il connaît alors la vie d’un esclave ordinaire, travaillant dans les champs de cane. Mais il rencontre un vieil homme, Sule, esclave demi-affranchi, lettré musulman, qui l’aide à supporter son sort et le prépare à la lutte. Deux ans plus tard, il est vendu au seigneur Pereira à Bahia comme esclave d’habitation. Il se lie d’amitié avec Felix Santana, un mulâtre libre, au destin peu commun, chef de la grande révolte des Malês, l’un des plus importants soulèvements d’esclaves qui secoue Bahia en 1835. Miguel est arrêté comme 700 de ses compagnons d’armes et déporté en Afrique. Le 14 avril 1836, il retrouve la terre de ses pères…. »
• Fabienne Kanor, Humus : « époque de la traite des Noirs, quatorze femmes parquées dans les cales d'un bateau négrier nantais, Le Soleil, décident de se rebeller et de sauter à l'eau …».
• Evelyne Trouillot, Rosalie l’infâme : « Saint-Domingue, 1750 : de nombreux cas d'empoisonnement déclenchent la terreur parmi les propriétaires de plantations. La menace vient surtout de Makandal, le meneur des " marrons ", esclaves en fuite pour qui le rêve de liberté est plus fort que tout ».
• Serge Patient, le nègre du gouverneur : » D’Chimbo est Guyanais, D’Chimbo est noir, D’Chimbo est esclave. Et il est aussi dévoré par une ambition qui l’oblige à de nombreux compromis. À la fois séduit et rebuté par une société à laquelle il n’appartient pas de naissance et dont il goûte les délices dans les bras d’une blanche, il découvre la soif de pouvoir. Elle va l’inciter à trahir les siens tout en gardant la fierté de ses origines … »
• Jean-Paul Delfino , Zumbi : « Soudain, le paradis dans lequel Semba a toujours vécu vole en V éclats. Tout se passe par une douce matinée de printemps, alors qu'il se dirige vers un point d'eau dans l'espoir de débusquer une antilope. Son village est attaqué par des guerriers en furie. Les plus vaillants sont faits prisonniers, les autres sont réduits en une bouillie de sang et d'os. Tous sont devenus, ce jour-là, la propriété de dom Joaquim da Fonseca, un richissime négrier portugais installé au Brésil... Arrivé à Rio, de prisonnier Semba devient esclave. L'enfer commence : sévices corporels, humiliations, travail harassant... »
• Alex Haley, Racines : Lorsque Alex Haley était enfant, sa grand-mère avait coutume de lui raconter des histoires sur sa famille, des histoires qui remontaient à travers les générations jusqu'à l'«Africain». Elle disait que cet homme avait vécu de l'autre côté de l'Océan et qu'un jour où il était allé couper un tronc dans la forêt pour se tailler un tambour, quatre hommes l'avaient assailli, battu, enchaîné et traîné jusqu'à un bateau d'esclaves en partance pour l'Amérique.
• Marc Tardieu Procès d’un négrier, : « Mars 1823. Pour la première fois, l'armateur d'un bateau négrier est condamné à Nantes. Procès d'un négrier nous plonge au coeur de la conscience d'une ville qui, après s'être enrichie tout au long du XVIIIe siècle grâce à la traite des esclaves, décide de tourner la page… »
• Leonara Miano, La saison de l’ombre : « Afrique subsaharienne. Les fils aînés du clan Mulongo ont disparu. Au cours d'une quête aussi bien initiatique que réelle et dangereuse, les émissaires du clan vont comprendre que leurs voisins, les Bwele, sont responsables de cette disparition. Ce roman aborde un sujet sensible, celui de la traite négrière et de la complicité d'Africains ligués contre leurs semblables. »
• Alex Pates, Amistad : « 1839, une mutinerie menée par Cinque, un esclave d'origine mendé éclate à bord 'un navire négrier espagnol. Le bateau est arraisonné par la marine américaine et les mutins sont traduits en justice... »
Par ailleurs, bien que plus éloigné de vos considérations, vous pourriez jeter un coup d’œil du côté de Jean-Luc Raharimanana dont Za
Puisqu’il s’agit d’une thèse, vous ne pourrez faire l’économie de lectures scientifiques portant sur le sujet et qui vous fourniront d’autres références :
• Esclavages et littérature : représentations francophones / sous la direction de Christiane Chaulet Achour, 2016.
• Levons le voile pour un futur meilleur : la traite négrière transatlantique/ sous la coordination de Sabine Sanon Trouillot, Evelyne Trouillot Ménard, 2002.
• Revisiting slave narratives / texts collected by Judith Misrahi-Barak = Les avatars contemporains des récits d'esclaves / textes réunis par Judith Misrahi-Barak, 2005.
• La littérature mauricienne contemporaine : un espace de création postcolonial entre revendications identitaires et ouvertures interculturelles / Markus Arnold, 2017.
• Écrits d'Haïti : perspectives sur la littérature haïtienne contemporaine, 1986-2006 / Nadève Ménard, éditeur
Les articles
Une interrogation des bases de données du type Persée, Cairn, OpenEdition Journal sera nécessaire si vous souhaitez compléter cette bibliographie. A titre d’exemple nous vous suggérons :
• Françoise Simasotchi-Bronès, Littératures francophones et esclavage transatlantique, Diasporas, 21 | 2013.
Nous vous suggérons aussi de jeter un coup d’œil du côté des travaux universitaires présentés sur these.fr.
• Ecriture de la mémoire et discours postcolonial dans le roman historique contemporain : approche comparative des littératures algérienne, congolaise et haïtienne/ Ulrich Ondounda ; sous la direction de Till R. Kuhnle, Université de Limoges, 2019.
• Le Récit d'esclave entre témoignage et fiction : états-Unis. France. Caraïbe XVIIIe -XXe siècles / Marie Frémin, Sous la direction de Christiane Chaulet-Achour, Cergy Pontoise, 2011.
Bonnes lectures et surtout bonnes recherches car ce ne sontlà que de premières pistes ....
En guise, de préambule, nous souhaiterions revenir sur la définition apportée par le Haut Commissariat des Droits de l'Homme pour relever qu’à « A l'heure actuelle, le terme "esclavage" recouvre diverses violations des droits de l'homme.
A l'esclavage traditionnel et au commerce des esclaves s'ajoutent la vente d'enfants, la prostitution enfantine, la pornographie impliquant des enfants, l'exploitation de la main-d'oeuvre enfantine, la mutilation sexuelle des enfants de sexe féminin, l'utilisation des enfants dans les conflits armés, la servitude pour dettes, le trafic des personnes et la vente d'organes humains, l'exploitation de la prostitution et certaines pratiques des régimes d'apartheid et coloniaux ... ».
Il vous faudra donc préciser votre champ de recherche afin de mener à bien votre travail de thèse. Ceci étant dit, vous pourrez commencer par vous plonger dans les écrits d’écrivains africains. Si comme le mentionnait, en 2007, le site africultures.com, les fictions africaines sur le thème de l’esclavage ou des traites négrières étaient plutôt rares, le sujet semble depuis avoir retenu l’attention des chercheurs-chercheuses, auteurs et auteures. Voici une première sélection :
• Yambo Ouologuem., Devoir de violence : Foisonnante et tragique fresque s’étendant du XIIIe au XXe siècle, Le Devoir de violence raconte le destin de l’empire imaginaire de Nakem et de la dynastie des Saïf qui y règnent en maîtres retors. À travers elle, c’est l’histoire méconnue de l’Afrique qui nous est livrée de l’intérieur. Violences, assassinats, ruses, compromission des notables dans la traite des esclaves : pour la première fois, un auteur africain ne s’interdit rien dans le portrait séculaire de son continent. Pas plus qu’il ne se réfrène dans ses registres, de l’ironie mordante à l’érotisme débridé. En face, l’Europe et son système colonial ? déconstruit autant que raillé ? ne sont pas épargnés. Le récit se prolonge par l’errance poignante de Raymond Spartacus Kassoumi, fils de serfs… »
• Etienne Goyemidé, Le Dernier Survivant de la caravane : « A la fin du XIXe siècle, au cœur de l'Afrique, une nuit sans lune, soudain naît le drame. En quelques heures la razzia déferle et, sous les coups des hommes en bleu, dans une violence furieuse, le village passe de la paix quotidienne aux chaînes cruelles de l'esclavage ».
• Abdulrazak Gurnah,Paradis : «Quand le moment du départ arriva, tout parut irréel à Yusuf. Il dit adieu à sa mère sur le seuil de la maison et suivit son père et son oncle jusqu'à la gare. Il portait son petit ballot contenant deux shorts, une chemise, un Coran et un vieux chapelet de grès. Il ne lui vint pas à l'esprit, ne fût-ce qu'un instant, qu'il serait peut-être séparé de ses parents pour longtemps ou même qu'il ne les reverrait jamais. Il n'avait pas pensé à demander quand il reviendrait ni pourquoi tout avait été décidé si soudainement.» Quand ses parents disent à Yusuf, douze ans, qu'il va partir séjourner quelque temps chez son oncle Aziz, il est enchanté. Prendre le train, découvrir une grande ville, quel bonheur pour un petit Africain qui n'a jamais quitté son village. Il ne comprend évidemment pas que son père l'a vendu, vendu pour rembourser une dette trop lourde et qu'Aziz, de toute façon, n'est pas son oncle, simplement un riche marchand qui a besoin d'un esclave de plus chez lui. À la suite de Yusuf, nous allons découvrir l'Afrique de l'Est au début de ce siècle, les immenses étendues désertiques que traversent de lentes caravanes, une nature splendide et hostile à la fois où le poids d'une vie peut être celui de quelques gouttes d'eau... »
• Adam Shafi Adam Les girofliers de Zanzibar : « Kijakazi, née à Zanzibar dans une famille d'esclaves, est la plus fidèle servante du seigneur Malik et de son fils, Fouad. Tandis que ceux-ci vivent comme des princes de la récolte des clous de girofle, leurs esclaves ne connaissent que brimades et tâches harassantes. Mais sur la plantation, certains jeunes se laissent gagner aux théories révolutionnaires venues de la ville... »
• Beyrouk, Et le ciel a oublié de pleuvoir : « Leguelb, aux confins du Sahara. Quelques campements perdus où le Moyen Âge côtoie la Modernité. Libre de corps et d’esprit Lolla provoque par ses manières orgueilleuses l’implacable tribu des Oulad Ayatt, dont le chef, Bechir, a juré d’épouser la belle au corps de miel et au visage de houri… »
• Kangni Alem Esclaves : « 1818, Royaume du Danhomé. Un jeune maître des rituels sert avec dévotion son roi et les dieux. Mais son art est impuissant face à la cupidité des hommes. Il ne peut rien contre le maudit esclavagiste portugais Francisco de Souza qui, en dépit des traités d’abolition, se livre à l’honteux commerce. Il n’est pas le seul : sur la triste côte, du territoire des Fanti à celui des Yoruba de Badagri, 14 forts hollandais, 7 forts anglais pratiquent le commerce des esclaves et celui de l’or, de l’ivoire et de la cire. Un homme, le roi du Danhomé, ose seul s’élever contre la vente de son peuple et la transformation de ses sujets en esclaves ou en gredins capables de razzier hommes et femmes contre des colifichets et une sécurité précaire. Il n’est guère écouté et lorsque son combat menace le commerce, il est empoisonné et destitué. Le maître des rituels qui a participé au complot bien malgré lui, est vendu, séparé de sa famille et déporté au Brésil. A Recife, il est acheté par le Senor Do Nascimento et baptisé Miguel. Il connaît alors la vie d’un esclave ordinaire, travaillant dans les champs de cane. Mais il rencontre un vieil homme, Sule, esclave demi-affranchi, lettré musulman, qui l’aide à supporter son sort et le prépare à la lutte. Deux ans plus tard, il est vendu au seigneur Pereira à Bahia comme esclave d’habitation. Il se lie d’amitié avec Felix Santana, un mulâtre libre, au destin peu commun, chef de la grande révolte des Malês, l’un des plus importants soulèvements d’esclaves qui secoue Bahia en 1835. Miguel est arrêté comme 700 de ses compagnons d’armes et déporté en Afrique. Le 14 avril 1836, il retrouve la terre de ses pères…. »
• Fabienne Kanor, Humus : « époque de la traite des Noirs, quatorze femmes parquées dans les cales d'un bateau négrier nantais, Le Soleil, décident de se rebeller et de sauter à l'eau …».
• Evelyne Trouillot, Rosalie l’infâme : « Saint-Domingue, 1750 : de nombreux cas d'empoisonnement déclenchent la terreur parmi les propriétaires de plantations. La menace vient surtout de Makandal, le meneur des " marrons ", esclaves en fuite pour qui le rêve de liberté est plus fort que tout ».
• Serge Patient, le nègre du gouverneur : » D’Chimbo est Guyanais, D’Chimbo est noir, D’Chimbo est esclave. Et il est aussi dévoré par une ambition qui l’oblige à de nombreux compromis. À la fois séduit et rebuté par une société à laquelle il n’appartient pas de naissance et dont il goûte les délices dans les bras d’une blanche, il découvre la soif de pouvoir. Elle va l’inciter à trahir les siens tout en gardant la fierté de ses origines … »
• Jean-Paul Delfino , Zumbi : « Soudain, le paradis dans lequel Semba a toujours vécu vole en V éclats. Tout se passe par une douce matinée de printemps, alors qu'il se dirige vers un point d'eau dans l'espoir de débusquer une antilope. Son village est attaqué par des guerriers en furie. Les plus vaillants sont faits prisonniers, les autres sont réduits en une bouillie de sang et d'os. Tous sont devenus, ce jour-là, la propriété de dom Joaquim da Fonseca, un richissime négrier portugais installé au Brésil... Arrivé à Rio, de prisonnier Semba devient esclave. L'enfer commence : sévices corporels, humiliations, travail harassant... »
• Alex Haley, Racines : Lorsque Alex Haley était enfant, sa grand-mère avait coutume de lui raconter des histoires sur sa famille, des histoires qui remontaient à travers les générations jusqu'à l'«Africain». Elle disait que cet homme avait vécu de l'autre côté de l'Océan et qu'un jour où il était allé couper un tronc dans la forêt pour se tailler un tambour, quatre hommes l'avaient assailli, battu, enchaîné et traîné jusqu'à un bateau d'esclaves en partance pour l'Amérique.
• Marc Tardieu Procès d’un négrier, : « Mars 1823. Pour la première fois, l'armateur d'un bateau négrier est condamné à Nantes. Procès d'un négrier nous plonge au coeur de la conscience d'une ville qui, après s'être enrichie tout au long du XVIIIe siècle grâce à la traite des esclaves, décide de tourner la page… »
• Leonara Miano, La saison de l’ombre : « Afrique subsaharienne. Les fils aînés du clan Mulongo ont disparu. Au cours d'une quête aussi bien initiatique que réelle et dangereuse, les émissaires du clan vont comprendre que leurs voisins, les Bwele, sont responsables de cette disparition. Ce roman aborde un sujet sensible, celui de la traite négrière et de la complicité d'Africains ligués contre leurs semblables. »
• Alex Pates, Amistad : « 1839, une mutinerie menée par Cinque, un esclave d'origine mendé éclate à bord 'un navire négrier espagnol. Le bateau est arraisonné par la marine américaine et les mutins sont traduits en justice... »
Par ailleurs, bien que plus éloigné de vos considérations, vous pourriez jeter un coup d’œil du côté de Jean-Luc Raharimanana dont Za
Puisqu’il s’agit d’une thèse, vous ne pourrez faire l’économie de lectures scientifiques portant sur le sujet et qui vous fourniront d’autres références :
• Esclavages et littérature : représentations francophones / sous la direction de Christiane Chaulet Achour, 2016.
• Levons le voile pour un futur meilleur : la traite négrière transatlantique/ sous la coordination de Sabine Sanon Trouillot, Evelyne Trouillot Ménard, 2002.
• Revisiting slave narratives / texts collected by Judith Misrahi-Barak = Les avatars contemporains des récits d'esclaves / textes réunis par Judith Misrahi-Barak, 2005.
• La littérature mauricienne contemporaine : un espace de création postcolonial entre revendications identitaires et ouvertures interculturelles / Markus Arnold, 2017.
• Écrits d'Haïti : perspectives sur la littérature haïtienne contemporaine, 1986-2006 / Nadève Ménard, éditeur
Les articles
Une interrogation des bases de données du type Persée, Cairn, OpenEdition Journal sera nécessaire si vous souhaitez compléter cette bibliographie. A titre d’exemple nous vous suggérons :
• Françoise Simasotchi-Bronès, Littératures francophones et esclavage transatlantique, Diasporas, 21 | 2013.
Nous vous suggérons aussi de jeter un coup d’œil du côté des travaux universitaires présentés sur these.fr.
• Ecriture de la mémoire et discours postcolonial dans le roman historique contemporain : approche comparative des littératures algérienne, congolaise et haïtienne/ Ulrich Ondounda ; sous la direction de Till R. Kuhnle, Université de Limoges, 2019.
• Le Récit d'esclave entre témoignage et fiction : états-Unis. France. Caraïbe XVIIIe -XXe siècles / Marie Frémin, Sous la direction de Christiane Chaulet-Achour, Cergy Pontoise, 2011.
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