Question d'origine :
Des solutions pour qu'une séparation parent/enfant (de 4 ans!) se passe bien? Mon fils doit aller au centre de loisirs pour la première fois la semaine prochaine, et je sais qu'il va pleurer au moment du départ. Existe-t-il une méthode "scientifique"?
Merci pour votre réponse,
Maman cherche réponse
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 27/12/2018 à 09h12
Bonjour,
Sur son site, Laurence Pernoud rappelle comment gérer les séparations du quotidien avec son enfant :
• « à partir de 3 ans : le meilleur moyen pour faire comprendre à son enfant une situation impliquant une séparation est de lalui expliquer simplement et distinctement . L’enfant ne comprendra pas forcément l'étendue de la situation, mais il sera conscient que ses repères seront bouleversés pour un temps limité.
Le rôle du parent dans la séparation
Il n'est pas forcément simple non plus pour un parent de se séparer de son enfant. Pourtant, certaines situations nous y obligent.Des larmes, un discours inquiet, un comportement surprotecteur, des câlins à répétitions peuvent déstabiliser l'enfant , déjà victime d'un manque. Pour autant nier la difficulté pour les parents de s'éloigner de son enfant serait un leurre. Ce n'est facile ni pour l'un, ni pour l'autre. Pour éviter de souffrir de cette séparation, il est préférable de:
•préparer en amont la séparation : cela implique une préparation psychologique et mentale.
• expliquer à l'enfant que la séparation, peu importe sa nature, est provisoire.
• garder son calme lors de la séparation en évitant les émotions trop vives et intenses.
Ainsi, la séparation se passera plus en douceur. Mais selon les parents et les enfants, la séparation sera différente. Un parent qui a lui-même vécu des séparations difficiles aura foncièrement du mal à se séparer de son enfant, et ceci est tout à fait naturel. Il faut donc prendre son temps.
Une notion de temps, difficile à percevoir par l'enfant
Faire comprendre à son enfant la notion de temps n'est pas aisé. Dans certaines situations, il est important de définir une temporalité précise. Une minute, une heure, un mois représentent souvent pour lui la même durée. La compréhension du temps se fait étape par étape:
• de 0 à 3 ans : il est nécessaire d'expliquer à l'enfant le déroulement de la journée. Distinguer le matin, le midi, l'après-midi et le soir aide à poser les repères temporels. Lors d'une séparation, il est préférable que le parent explique à son enfant le déroulement de la semaine de manière progressive.
• de 4 à 6 ans : l'enfant est scolarisé. Il acquiert progressivement la notion de temps en distinguant les jours d'école et ceux passés à la maison. Pour lui faire comprendre la notion du temps, notamment en cas de divorce, la méthode serait de mettre en place un petit calendrier ludique avec les jours de maman et les jours de papa. L'enfant collerait des stickers, des gommettes pour se façonner ses propres repères temporels. L'enfant n'est pas encore conscient de la temporalité, mais il sait qu'entre mardi et vendredi par exemple, il doit encore attendre mercredi, puis jeudi.
Des vacances sans papa et maman
En colonie de vacances, chez un membre de la famille, les occasions sont nombreuses pour l'enfant de partir en vacances sans ses parents. Il gagne en autonomie. Pour que le séjour se déroule dans la joie et la bonne humeur, il est conseillé de :
•dialoguer avec l'enfant en lui expliquant la situation et les points positifs de ces vacances : rencontrer sa famille s'il part chez un proche, découvrir de nouvelles des activités, se promener dasn la nature....
• lui rappeler que ce n'est pas un abandon : l'absence des parents ne signifie pas qu'ils n'aiment plus leur enfant.
• intégrer la présence des parents qui sont absents dans le quotidien de l'enfant : lui envoyer une carte, expliquer que les parents pensent fort à lui...
• garder régulièrement contact : par téléphone, Skype... Les réactions des enfants peuvent être multiples : des pleurs, une crise ou, a contrario, un désintérêt total. Mais ils ont besoin de sentir que vous restez reliés même éloignés.
•ne pas oublier les objets indispensables pour l'enfant : le doudou, la veilleuse, ses jouets etc. Instaurer des repères affectifs et émotionnels pour l'enfant le consolera plus facilement.
Chaque enfant est unique. Chaque parent aussi. Leur séparation sera vécue de manière subjective et personnelle, mais trouver les bons mots, au moment voulu, assureront une meilleure compréhension de la situation »
Le site enfant.com consacre aussi un article à l’adaptation de ‘lenfant au centre aéré dans lequel il est écrit :
« La maternelle, il connaît, ses amis aussi, mais quand vous lui avez parlé du centre aéré, vous avez senti qu’il n’était pas emballé. Pas de doute, la perspective de cette aventure l’inquiète.
• Ce qu’il faut faire. Le mot « centre aéré » n’évoque pas grand-chose pour votre enfant. Expliquez-lui ce qu’il y fera, que c’est différent de l’école et qu’en principe il s’amusera bien ! Demandez au centre aéré si vous pouvez faire une petite visite de reconnaissance d’une heure avec lui avant son premier jour . Demandez à sa maîtresse si d’autres enfants de son école y vont.
• Ce qu’il faut lui dire. «Tu ne dois pas t’inquiéter, tu vas jouer avec d’autres enfants et te faire de nouveaux amis. »
(…)
Il est fatigué le soir
• Le deuxième jour est passé, votre tout-petit est épuisé ! Jeux de plein air, coloriages, courses avec des grands… une journée entière, ça fatigue. Résultat, au moment du dîner, il pique du nez dans son assiette. S’il n’allait à la maternelle qu’une demi-journée, rien d’étonnant que ce rythme le fatigue.
• Ce qu’il faut faire. Lorsque vous le récupérez le soir, laissez-le vaquer à ses occupations sans trop lui en demander. Privilégiez les moments calmes et ne retardez pas trop l’heure du coucher sous prétexte qu’il est en vacances. Une histoire, un câlin, et au dodo ! Si vous voyez que le rythme le fatigue, essayez de ne le mettre qu’une demi-journée, un jour dans la semaine.
• Ce qu’il faut lui dire. « Tu t’es beaucoup amusé, c’est normal que tu sois fatigué. On va lire une histoire et après : dodo ! »
Enfin, vous pourriez trouver d’autres conseils dans les ouvrages consacrés à la préparation de L’entrée à l’école maternelle et élémentaire que vous pourrez transposer au centre aéré.
En guise de conclusion, nous achèverons sur un terme : la confiance car plus vous serez angoissée ou plus vous culpabiliserez de le mettre au centre aéré et plus votre enfant le sentira – la séparation n’en sera que plus dure !!
Bon courage et surtout passez de très bonnes fêtes de fin d’année.
Sur son site, Laurence Pernoud rappelle comment gérer les séparations du quotidien avec son enfant :
• « à partir de 3 ans : le meilleur moyen pour faire comprendre à son enfant une situation impliquant une séparation est de la
Le rôle du parent dans la séparation
Il n'est pas forcément simple non plus pour un parent de se séparer de son enfant. Pourtant, certaines situations nous y obligent.
•
• expliquer à l'enfant que la séparation, peu importe sa nature, est provisoire.
• garder son calme lors de la séparation en évitant les émotions trop vives et intenses.
Ainsi, la séparation se passera plus en douceur. Mais selon les parents et les enfants, la séparation sera différente. Un parent qui a lui-même vécu des séparations difficiles aura foncièrement du mal à se séparer de son enfant, et ceci est tout à fait naturel. Il faut donc prendre son temps.
Une notion de temps, difficile à percevoir par l'enfant
Faire comprendre à son enfant la notion de temps n'est pas aisé. Dans certaines situations, il est important de définir une temporalité précise. Une minute, une heure, un mois représentent souvent pour lui la même durée. La compréhension du temps se fait étape par étape:
• de 0 à 3 ans : il est nécessaire d'expliquer à l'enfant le déroulement de la journée. Distinguer le matin, le midi, l'après-midi et le soir aide à poser les repères temporels. Lors d'une séparation, il est préférable que le parent explique à son enfant le déroulement de la semaine de manière progressive.
• de 4 à 6 ans : l'enfant est scolarisé. Il acquiert progressivement la notion de temps en distinguant les jours d'école et ceux passés à la maison. Pour lui faire comprendre la notion du temps, notamment en cas de divorce, la méthode serait de mettre en place un petit calendrier ludique avec les jours de maman et les jours de papa. L'enfant collerait des stickers, des gommettes pour se façonner ses propres repères temporels. L'enfant n'est pas encore conscient de la temporalité, mais il sait qu'entre mardi et vendredi par exemple, il doit encore attendre mercredi, puis jeudi.
Des vacances sans papa et maman
En colonie de vacances, chez un membre de la famille, les occasions sont nombreuses pour l'enfant de partir en vacances sans ses parents. Il gagne en autonomie. Pour que le séjour se déroule dans la joie et la bonne humeur, il est conseillé de :
•
• lui rappeler que ce n'est pas un abandon : l'absence des parents ne signifie pas qu'ils n'aiment plus leur enfant.
• intégrer la présence des parents qui sont absents dans le quotidien de l'enfant : lui envoyer une carte, expliquer que les parents pensent fort à lui...
• garder régulièrement contact : par téléphone, Skype... Les réactions des enfants peuvent être multiples : des pleurs, une crise ou, a contrario, un désintérêt total. Mais ils ont besoin de sentir que vous restez reliés même éloignés.
•
Chaque enfant est unique. Chaque parent aussi. Leur séparation sera vécue de manière subjective et personnelle, mais trouver les bons mots, au moment voulu, assureront une meilleure compréhension de la situation »
Le site enfant.com consacre aussi un article à l’adaptation de ‘lenfant au centre aéré dans lequel il est écrit :
« La maternelle, il connaît, ses amis aussi, mais quand vous lui avez parlé du centre aéré, vous avez senti qu’il n’était pas emballé. Pas de doute, la perspective de cette aventure l’inquiète.
• Ce qu’il faut faire. Le mot « centre aéré » n’évoque pas grand-chose pour votre enfant.
• Ce qu’il faut lui dire. «
(…)
Il est fatigué le soir
• Le deuxième jour est passé, votre tout-petit est épuisé ! Jeux de plein air, coloriages, courses avec des grands… une journée entière, ça fatigue. Résultat, au moment du dîner, il pique du nez dans son assiette. S’il n’allait à la maternelle qu’une demi-journée, rien d’étonnant que ce rythme le fatigue.
• Ce qu’il faut faire. Lorsque vous le récupérez le soir, laissez-le vaquer à ses occupations sans trop lui en demander. Privilégiez les moments calmes et ne retardez pas trop l’heure du coucher sous prétexte qu’il est en vacances. Une histoire, un câlin, et au dodo ! Si vous voyez que le rythme le fatigue, essayez de ne le mettre qu’une demi-journée, un jour dans la semaine.
• Ce qu’il faut lui dire. « Tu t’es beaucoup amusé, c’est normal que tu sois fatigué. On va lire une histoire et après : dodo ! »
Enfin, vous pourriez trouver d’autres conseils dans les ouvrages consacrés à la préparation de L’entrée à l’école maternelle et élémentaire que vous pourrez transposer au centre aéré.
En guise de conclusion, nous achèverons sur un terme : la confiance car plus vous serez angoissée ou plus vous culpabiliserez de le mettre au centre aéré et plus votre enfant le sentira – la séparation n’en sera que plus dure !!
Bon courage et surtout passez de très bonnes fêtes de fin d’année.
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