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Question d'origine :
Bonjour GDS,
je souhaite connaître l'histoire du Palais d'Hiver, salle de spectacle aujourd'hui disparue : qu'est-ce qui existait à cet emplacement avant lui ?, Comment et par qui a-t 'il vu le jour, les artistes qui sont passés dans cette salle, et peut-être des photos de ce bijou rouge et or dont mon souvenir s'efface… Merci
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 24/11/2018 à 14h51
Bonjour,
1920, les « Frères Lamour », gérants d’un restaurant de la rue Royale à Lyon, achètent l’ancienne piscine Delange, également connue sous le nom de piscine lyonnaise, pour l’aménager en dancing. Ce nouveau lieu festif prend le nom de « Palais d’hiver ». Il accueillera les bals, banquets et galas organisés par plus de 200 sociétés lyonnaises.
Durant la seconde guerre mondiale la salle sera réquisitionnée par l’armée d’occupation qui l’utilise comme lieu de festivités pour soldats. Les assemblées constitutives de la Milice française pour le département du Rhône s’y déroulent en février et mars 1943, tandis qu’en juillet le consul d’Espagne y reçoit ses compatriotes pour la fête nationale espagnole.
A la Libération, l’armée américaine succède aux Allemands. Puis les activités reprennent de plus belle. «
"La communication de l’établissement, jusqu’alors centrée sur les animations de music-hall, met l’accent sur les vedettes de la variété française et internationale qui deviennent l’attraction principale de ces soirées dansantes. Le programme du premier trimestre 1955 en est un bon exemple : Tino Rossi chante au Grand bal des provinces françaises, Charles Trenet au Bal de la Publicité, Gilbert Bécaud au Bal des journalistes, Eddie Constantine au Bal des sociétés musicales, Sidney Bechet au Bal du papier avec Catherine Sauvage et Jacques Brel… Sur les annonces publiées dans la presse le nom des artistes invités remplace peu à peu celui des bals.
Évènements marquants des années cinquante, les marathons de danse programmés par le Palais d’Hiver laissent les participants éreintés après des centaines d’heures passées sur la piste. Une pratique qui sera finalement abandonnée car trop dangereuse pour la santé des danseurs. En 1957, la salle accueille l’émission 36 Chandelles de Jean Nohain. Diffusée en direct, l’émission commence avec plus d’une heure de retard en présence d’un public déchaîné. Extr/
Le 8 octobre 1962, à quatre heures du matin, le Palais d’hiver est entièrement détruit par un incendie. Robert Lamour prend la décision de rebâtir l’établissement fondé par son père, et confie à Henri Rigal, architecte de l’Olympia , la réalisation du plus grand espace européen de spectacle et de danse, « passage obligé pour de nombreux groupes et chanteurs : Jacques Brel, Barbara, Georges Brassens, Johnny Hallyday, les Beatles, les Rolling Stones, Antoine… »
L’aventure de la famille Lamour et du Palais d’hiver, s’achève en mai 1981 suite au décès de son dernier propriétaire. "Les dettes accumulées nécessitent la création d’un syndic de liquidation qui se charge de louer quelques années encore cette salle de 2400 places, le temps pour lui de régler définitivement l’affaire familiale. Au début de l’année 1982, la société Scorpio Productions avec à sa tête l’organisateur de concerts Jean-Pierre Pommier en reprend la gérance sous la forme d’une SARL : « Le Nouveau Palais d’hiver » […] Mais là encore, la reprise du Palais d’hiver et de son annexe tourne court. Alors que la société de gérance est placée en redressement judiciaire, le bâtiment est quant à lui frappé d’alignement car situé au coeur d’un quartier soumis à une vaste opération urbanistique appelé à devenir la nouvelle « Porte économique » du nord de Villeurbanne. À partir de février 1985, pas moins de trois projets de réhabilitation sont évoqués, parmi lesquels figure en bonne place la transformation de l’ancien établissement en Zénith. Une transformation souhaitée par le maire Charles Hernu, un temps soutenue par Jack Lang, mais qui échoue assez rapidement faute d’avoir trouvé auprès de son successeur au ministère de la Culture, les quelques 150 millions de francs nécessaires au financement des travaux. L’aventure du Palais d’hiver s’achève donc définitivement en juillet 1985." Extr/
Le bâtiment est démoli à la fin de l’été 1988 pour être remplacé par un immeuble de bureaux.
En plus de 30 ans de très nombreuses vedettes de variété française, des grands noms du jazz puis du rock et de la pop sont montées sur la scène du Palais d’hiver de Lyon. L’ouvrage Le Palais d'hiver: histoire du plus grand music-hall d'Europe en retrace les meilleurs moments à l’aide de nombreuses photographies.
Bien d’autres photographies concernant le Palais d’hiver sont accessibles sur le site Photographes en Rhône-Alpes, ainsi que sur Google Images, notamment des vues en couleur de la façade rouge et or de la salle. Pour les besoins de votre recherche de documents iconographiques nous vous invitons également à prendre contact avec Les Archives de la ville de Villeurbanne.
Bonne journée
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