Je cherche des informations sur le Clos Saint-Benoît à Lyon

Bonjour,

A la bibliothèque, vous pouvez consulter un article de Max Bobichon intitulé Le clos Saint Benoît, paru dans le Bulletin de liaison de la Société des amis de Lyon et de Guignol, No 223, juin 2001, p. 21-23.

L’auteur y propose un rapide historique du monastère de Bénédictines qui s’installe en ces lieux dans la deuxième moitié du 17e siècle. En provenance de Blyes dans l’Ain, les religieuses occupent divers lieux à Lyon avant d’acquérir deux tènements sur le quai Saint-Vincent et d’y implanter le prieuré Saint-Benoît. Voici quelques dates clés données par l’auteur: «elles prirent possession de leur couvent le 13 juin 1664 (…) le monastère est agrandi de 1684 à 1740(…)En septembre 1792 les religieuses furent expulsées et le prieuré vendu comme bien national(…) D’après Drevet, un marchand de vin viendra s’installer dans les lieux jusqu’à ces dernières années».

Il aborde également la redécouverte du cloître et la création de l’association du clos Saint-Benoît, qui a contribué à la sauvegarde et la mise en valeur des lieux : «L’effondrement des toits de plusieurs garages qui s’étaient embusqués sous le cloître et qui monopolisaient cet espace livré à des anciennes cuves à vin (vestige d’une installation de négoce) et aussi à une tentative de décharge publique, cet effondrement a libéré la base claustrale du monastère des Bénédictines dont les cellules sont habitées par des particuliers au dessus de cet espace (…)». «grâce à la détermination d’un petit nombre de riverains regroupés dans l’Association du Clos Saint-Benoît ce lieu n’a pas été purement nié. Les élus de toute tendance ont compris l’importance de la sauvegarde de cette enclave de paix…».

Vous pouvez consulter le Bulletin de liaison de la Société des amis de Lyon et de Guignol sur demande en salle de la Documentation régionale, sur présentation d’une pièce d’identité.

Du même auteur, vous pouvez aussi consulter Saint-Vincent, un quartier des bords de Saône [Livre] / Max Bobichon, Albert Mercier, Maurice Vanario, 1992

Vous trouverez dans Vieilles pierres lyonnaises d’Emmanuel Vingtrinier, au Chapitre V : Lyon à la veille de la Révolution, p. 247, la gravure de Joannès Drevet auquel Max Bobichon fait référence : Bâtiments de l’ancien monastère de Saint-Benoît (croquis pris en 1907).

Consulter Vieilles pierres lyonnaises d’Emmanuel Vingtrinier sur Numelyo

Voir également Le prieuré Saint-Benoît dans Les anciens couvents de Lyon / par l'abbé Ad. Vachet, 1895, p. 145.

Consulter Les anciens couvents de Lyon d'Adolphe Vachet sur Gallica

La page du site Rues de Lyon consacrée au clos Saint-Benoît précise deux dates: l’éboulement ayant libéré les voutes a eu lieu en 1997, et en 2002, la ville fait abattre des bâtiments pour aménager le jardin du Clos Saint-Benoît.

Pour en savoir plus sur les aménagements récents, vous pouvez faire des recherches dans la presse :

Consulter Le Progrès sur Europresse (articles depuis 1997, accessibles de la bibliothèque ou à distance avec une carte d'abonné)

Le Journal de la Renaissance du Vieux-Lyon consacre un article à la rénovation du Clos Saint-Benoît dans son numéro de novembre 2002 : voir le sommaire sur le site de l'association.

Par ailleurs, nous vous conseillons de vous rendre aux Archives municipales de Lyon pour prolonger votre recherche. Vous devriez y trouver des archives produites par les services municipaux à l’occasion du réaménagement du jardin en 2002, mais aussi :

- Un livret édité à l’occasion d’une exposition qui s'est tenue au clos Saint-Benoît, les 17 et 18 septembre 2016 : Le clos Saint-Benoît : ancien couvent de Bénédictines [livret d'exposition]: Exposition réalisée par des membres de la Commission Patrimoine du 1er arrondissement, l'Association Sauvegarde et Embellissement de Lyon et l'Association du clos Saint-Benoît, 19 p.

- Un fonds de l’association du Clos Saint-Benoît :  Clos Saint-Benoît, restauration et valorisation, association «fondée en 1999 pour contribuer à la revalorisation de l'ensemble architectural du monastère bénédictin situé 3 rue Saint-Benoît à Lyon et de représenter le clos Saint-Benoît auprès des collectivités locales.»

- Des cartes et plans, dont beaucoup sont numérisés et accessibles sur le site web des archives municipales :

Plan géométral des ci-devant clos St Benoît, Carmélites et Riondel, situés sur la partie septentrionale de la ville de Lyon..., 1825, 15 juillet consultable en ligne

Ville de Lyon. Ancien clos Saint-Benoît avec le tracé des rues et place que M. Gonin vient de céder à la ville, 1838

Vous pouvez également contacter directement l’association du Clos Saint-Benoît qui a dû collecter de la documentation au moment de sa création.

En vous souhaitant une bonne continuation !