Question d'origine :
Bonjour,
Comment et à partir de quoi une araignée fabrique-t-elle son venin?
Merci et bonne journée
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/08/2017 à 08h46
Bonjour,
Selon Christine Rollard dans son article « ARAIGNÉES ou ARANÉIDES », paru dans l’Encyclopædia Universalis en ligne, accessible aux abonnés à la Bibliothèque municipale de Lyon, « à l'exception de deux familles sur les 110 répertoriées dans le monde, toutes les araignées possèdent du venin. Ce sont donc par définition des animaux venimeux. Le venin leur permet de paralyser ou tuer leurs proies et de pratiquer leur exo-digestion. Il est associé principalement à la fonction de nutrition ».
Comme le montre l’image ci-dessus illustrant l'article, « le corps de l'araignée est constitué de deux parties reliées par un pédicule : le céphalothorax, qui porte quatre paires de pattes ambulatoires, la paire de pédipalpes et deux chélicères ; l'abdomen dont l'extrémité est pourvue de filières d'où sort la soie.
Le céphalothorax, qui est recouvert d'une cuticule rigide, porte six paires d'appendices articulés, qui sont représentées par :
– quatre paires de pattes ambulatoires, pourvues à leur extrémité de deux griffes ou trois (en particulier chez les araignées tissant des toiles), qui servent à se déplacer ;
– une paire de pattes mâchoires ou pédipalpes, organes à la fois sensoriels, de préhension mais aussi associé à la reproduction chez les mâles ;
–une paire de chélicères formées d'une tige mobile portant un crochet à l'extrémité duquel s'ouvre l'orifice de la glande à venin ; ils sont utilisés pour empoisonner, paralyser ou immobiliser les proies . […]
Les araignées pratiquent une digestion externe (exo-digestion) de leurs proies avant de les consommer : le venin et les sucs digestifs sécrétés, répandus sur ou dans la proie ont pour rôle de liquéfier les tissus. »
Selon l’article de Wikipedia dédié au chélicère, « il s'agit dans la très grande majorité des cas d'un organe venimeux (Hormis pour la famille des Uloboridae toutes les araignées connues ont des glandes à venin, situés dans les deux segments de la chélicères, et chez la plupart des araignées, s'étendant au-delà du chélicères dans le céphalothorax). L'araignée injecte son venin par deux canaux à venin qui aboutissent aux deux ouvertures situées à l'extrémité des crochets effilés quand elle mord sa proie ou se défend. »
Selon l’ouvrage Au fil des araignées (2008), dans le chapitre « Les chélicères, le venin et l’homme » rédigé par Christine Rollard, « le plus souvent, [les araignées] attrapent leurs victimes à l’aide de leurs pattes et les immobilisent avec leurs chélicères, les ayant ou non emmaillotées de soie au préalable. […] Les études de divers auteurs ont révélé la variété et la richesse des composants des venins. Ce sont des cocktails de substances diverses comme des enzymes, des acides aminés, des toxines, des peptides, des protéines ainsi que des molécules polyaminiques. […]
La composition de ces venins diffère considérablement d’une espèce à l’autre et reste globalement mal connue. Sur les quelques 40 000 espèces répertoriées actuellement, seule une petite centaine a révélé le contenu de son venin. […]
L’étude de la nature du venin est compliquée par les difficultés d’obtention de la matière première en quantité suffisante. Trois techniques permettent la récolte : la collecte directe à partir des chélicères sur animal vivant, l’extraction à partir de préparation de glandes à venin et enfin l’extraction à partir du céphalothorax entier ou de la partie enfermant les glandes. Les deux premières techniques pouvant contenir des impuretés, la première est préférée. L’araignée est amenée à cracher, par stimulation électrique ou non, sur un substrat comme du coton, du papier ou sur des tubes. […]
Les toxines peuvent être classées en deux groupes selon leur monde d’action : les neurotoxines et les toxines nécrosantes ou nécrotiques. »
Si vous vous posez des questions plus générales sur les araignées, vous trouverez des réponses sur cette Foire aux questions de l’Opie, l’Office pour les Insectes et leur Environnement.
Vous en apprendrez plus sur les différents types de venin en visitant l’exposition Venenum présentée actuellement par le Musée des Confluences à Lyon. Vous pourrez y observer certaines espèces d’araignées en vivarium.
Il existe une étude universitaire publiée en 2016 sur le thème L'araignée : amie ou ennemie de l'Homme ? par Lise-Amélie Bateau épouse Torres, sous la direction de Christine Imbert.
Vous trouverez d’autres précisions dans certaines réponse du Guichet du savoir à d’autres questions concernant les araignées :
- Quest la probabilité qu'on se fasse mordre par une araignée ?
- Quel type d'araignée vivent en France y a-t-il des araignées plus dangereuse que d'autres et comment reconnaitre celles dont les piqures sont à craindre ?
Bonne journée.
Selon Christine Rollard dans son article « ARAIGNÉES ou ARANÉIDES », paru dans l’Encyclopædia Universalis en ligne, accessible aux abonnés à la Bibliothèque municipale de Lyon, « à l'exception de deux familles sur les 110 répertoriées dans le monde, toutes les araignées possèdent du venin. Ce sont donc par définition des animaux venimeux. Le venin leur permet de paralyser ou tuer leurs proies et de pratiquer leur exo-digestion. Il est associé principalement à la fonction de nutrition ».
Comme le montre l’image ci-dessus illustrant l'article, « le corps de l'araignée est constitué de deux parties reliées par un pédicule : le céphalothorax, qui porte quatre paires de pattes ambulatoires, la paire de pédipalpes et deux chélicères ; l'abdomen dont l'extrémité est pourvue de filières d'où sort la soie.
Le céphalothorax, qui est recouvert d'une cuticule rigide, porte six paires d'appendices articulés, qui sont représentées par :
– quatre paires de pattes ambulatoires, pourvues à leur extrémité de deux griffes ou trois (en particulier chez les araignées tissant des toiles), qui servent à se déplacer ;
– une paire de pattes mâchoires ou pédipalpes, organes à la fois sensoriels, de préhension mais aussi associé à la reproduction chez les mâles ;
–
Les araignées pratiquent une digestion externe (exo-digestion) de leurs proies avant de les consommer : le venin et les sucs digestifs sécrétés, répandus sur ou dans la proie ont pour rôle de liquéfier les tissus. »
Selon l’article de Wikipedia dédié au chélicère, « il s'agit dans la très grande majorité des cas d'un organe venimeux (Hormis pour la famille des Uloboridae toutes les araignées connues ont des glandes à venin, situés dans les deux segments de la chélicères, et chez la plupart des araignées, s'étendant au-delà du chélicères dans le céphalothorax). L'araignée injecte son venin par deux canaux à venin qui aboutissent aux deux ouvertures situées à l'extrémité des crochets effilés quand elle mord sa proie ou se défend. »
Selon l’ouvrage Au fil des araignées (2008), dans le chapitre « Les chélicères, le venin et l’homme » rédigé par Christine Rollard, « le plus souvent, [les araignées] attrapent leurs victimes à l’aide de leurs pattes et les immobilisent avec leurs chélicères, les ayant ou non emmaillotées de soie au préalable. […] Les études de divers auteurs ont révélé la variété et la richesse des composants des venins. Ce sont des cocktails de substances diverses comme des enzymes, des acides aminés, des toxines, des peptides, des protéines ainsi que des molécules polyaminiques. […]
La composition de ces venins diffère considérablement d’une espèce à l’autre et reste globalement mal connue. Sur les quelques 40 000 espèces répertoriées actuellement, seule une petite centaine a révélé le contenu de son venin. […]
L’étude de la nature du venin est compliquée par les difficultés d’obtention de la matière première en quantité suffisante. Trois techniques permettent la récolte : la collecte directe à partir des chélicères sur animal vivant, l’extraction à partir de préparation de glandes à venin et enfin l’extraction à partir du céphalothorax entier ou de la partie enfermant les glandes. Les deux premières techniques pouvant contenir des impuretés, la première est préférée. L’araignée est amenée à cracher, par stimulation électrique ou non, sur un substrat comme du coton, du papier ou sur des tubes. […]
Les toxines peuvent être classées en deux groupes selon leur monde d’action : les neurotoxines et les toxines nécrosantes ou nécrotiques. »
Si vous vous posez des questions plus générales sur les araignées, vous trouverez des réponses sur cette Foire aux questions de l’Opie, l’Office pour les Insectes et leur Environnement.
Vous en apprendrez plus sur les différents types de venin en visitant l’exposition Venenum présentée actuellement par le Musée des Confluences à Lyon. Vous pourrez y observer certaines espèces d’araignées en vivarium.
Il existe une étude universitaire publiée en 2016 sur le thème L'araignée : amie ou ennemie de l'Homme ? par Lise-Amélie Bateau épouse Torres, sous la direction de Christine Imbert.
Vous trouverez d’autres précisions dans certaines réponse du Guichet du savoir à d’autres questions concernant les araignées :
- Quest la probabilité qu'on se fasse mordre par une araignée ?
- Quel type d'araignée vivent en France y a-t-il des araignées plus dangereuse que d'autres et comment reconnaitre celles dont les piqures sont à craindre ?
Bonne journée.
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