Question d'origine :
Bonsoir,
Quelles sont les différentes codifications et variantes des tenues vestimentaires uniformes , utilisées dans l'armée et dans le clergé catholique , entre autre ?
On voit cela tout particulièrement, lors d'une cérémonie civile ou religieuse, quand tous les participants officiels, sont habillés rigoureusement de la même manière.
Je me souviens vaguement, qu'à l'armée, sur les feuilles de route de certaines cérémonies, étaient mentionnés par exemple : tenue obligatoire de circonstance n° 101 ou 404....cela dépendant de la saison certes, mais surtout de la nature de la cérémonie.
Pour le clergé catholique, lors de cérémonies importantes, les prêtres ,diacres et autres participants officiels, assistants et non acteurs directs, sont généralement tous vétus de la même manière ; et je ne parle pas ici de la couleur dominante des célébrants, très codifiée elle aussi, mais qui dépend directement de la liturgie du jour,de la célébration ou de la période. merci.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 15/03/2017 à 14h00
Bonjour
Pour le clergé catholique, c’est le Missel roman qui réglemente la question de l’habit, dans sa section « les vêtements liturgiques » :
« 335. Dans l´Église, qui est le Corps du Christ, tous les membres n´exercent pas la même fonction. Cette diversité des ministères dans la célébration de l’Eucharistie se manifeste extérieurement par la diversité des vêtements liturgiques, qui doivent donc être le signe de la fonction propre à chaque ministre. Il faut cependant que ces vêtements contribuent aussi à la beauté de l´action liturgique. Il convient que les vêtements liturgiques des prêtres et des diacres, ainsi que des ministres laïcs, soient bénis avant de servir pour la liturgie, selon le rite prévu dans le Rituel romain.
336. Le vêtement liturgique commun aux ministres ordonnés et institués, de tout degré, est l´aube, serrée autour des reins par le cordon, à moins qu´elle ne soit confectionnée de telle manière qu’elle puisse s’ajuster même sans cordon. On mettra un amict avant de revêtir l´aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l’habit commun autour du cou. On ne peut pas remplacer l´aube par le surplis, même sur la soutane, lorsque l´on doit revêtir la chasuble ou la dalmatique, ou, selon les prescriptions, l´étole seule sans la chasuble ou la dalmatique.
337. Le vêtement propre au prêtre célébrant, pour la messe et les autres actions sacrées en lien direct avec la messe, est la chasuble, à moins que ne soit prévu un autre vêtement à porter par-dessus l´aube et l´étole.
338. Le vêtement propre au diacre est la dalmatique qu´il doit revêtir par-dessus l´aube et l´étole ; en cas de nécessité pourtant ou pour un moindre degré de solennité, il peut ne pas la mettre.
339. Les acolytes, les lecteurs et les autres ministres laïcs peuvent porter l´aube ou un autre vêtement approuvé dans leur région par la Conférence des évêques (cf. n. 390).
340. Le prêtre porte l´étole autour du cou et la laisse pendre devant la poitrine; le diacre la porte en sautoir, en travers de la poitrine, de l´épaule gauche au côté droit du corps, où elle se ferme.
341. Le pluvial, ou chape, est utilisé par le prêtre lors des processions et autres actions liturgiques, selon les rubriques propres à chaque rite.
342. En ce qui concerne la forme des vêtements liturgiques, les Conférences des évêques peuvent définir et proposer au Siège Apostolique les adaptations correspondant aux besoins et aux habitudes de chaque pays.
343. Pour la confection des vêtements liturgiques, outre les matières traditionnelles, on peut employer les fibres naturelles propres à chaque pays, ainsi que certaines fibres artificielles pourvu qu´elles conviennent à la dignité de l´action sacrée et de celui qui l´accomplit. En ce domaine, la Conférence des évêques sera juge.
344. La beauté et la noblesse du vêtement ne doit pas tenir à l´abondance des ornements surajoutés, mais à la matière employée et à la forme du vêtement. Celui-ci pourra présenter des motifs, des images ou des symboles qui indiquent un usage sacré, et l’on écartera ceux qui jureraient avec lui.
345. La variété des couleurs pour les vêtements liturgiques vise à exprimer efficacement et visiblement ce qui caractérise les mystères de foi que l´on célèbre et par suite le sens de la vie chrétienne qui progresse à travers le déroulement de l´année liturgique.
346. L’emploi de diverses couleurs des vêtements liturgiques, on observera l´usage reçu, c´est-à-dire :
a. On emploie le blanc aux offices et aux messes du Temps pascal et du Temps de Noël; en outre, aux célébrations du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion; à celles de la bienheureuse Vierge Marie, des Anges, des saints qui ne sont pas martyrs, aux solennités de Tous les saints (1er novembre), et de saint Jean Baptiste (24 juin), aux fêtes de saint Jean l´Évangéliste (27 décembre), de la Chaire de saint Pierre (22 février) et de la Conversion de saint Paul (25 janvier).
b. On emploie le rouge le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de la Pentecôte, aux célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance au ciel des Apôtres et des Évangélistes, et aux célébrations de martyrs.
c. On emploie le vert aux offices et aux messes du Temps ordinaire (« per annum »).
d. On emploie le violet aux temps de l´Avent et du Carême. On peut aussi le prendre pour les offices et les messes des défunts.
e. On peut employer le noir aux messes des défunts, là où c’est la coutume.
f. On peut employer le rose, là où c’est l’usage, au troisième dimanche de l’Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche de Carême (Laetare).
g. Aux jours les plus solennels, on peut employer des vêtements liturgiques festifs et particulièrement beaux, même s’ils ne sont pas de la couleur du jour.
Cependant les Conférences des évêques peuvent, en ce qui concerne les couleurs liturgiques, déterminer et proposer au Siège Apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et à la mentalité des peuples.
347. On célèbre les messes rituelles avec leur couleur propre ou bien en blanc ou en couleur de fête. On célèbre les messes pour intentions et circonstances diverses avec la couleur propre du jour ou du temps, ou bien en violet si elles ont un caractère pénitentiel (par ex. nn. 31, 33, 38). On dit les messes votives avec la couleur qui convient à la messe célébrée ou bien avec la couleur propre du jour ou du temps. »
Dans la vie quotidienne, les clercs portent la soutane :
« Quotidiennement, l’évêque peut porter la soutane noire, non filetée. Les évêques venant d’une congrégation religieuse peuvent quant à eux garder l’habit de leur institut. Le collaro, une pièce servant à couvrir le cou à l’échancrure de la soutane, la calotte ainsi que la ceinture de couleur violette peuvent accompagner la soutane noire. La croix pectorale est quant à elle suspendue
à une chaîne ou un cordon. L’anneau pastoral, porté à l’annuaire de la main droite par les évêques, est porté à toutes occasions. Il symbolise la fidélité et l’union de l’évêque à son église particulière. […]
Selon le Cérémonial des évêques, les vêtements de chœur sont portés par l’évêque chaque fois qu’il se rend en public à l’église ou qu’il en revient et lorsqu’il est présent à une action liturgique sans la présider, que ce soit dans son diocèse ou à l’extérieur. Le vêtement de chœur est ainsi composé de la soutane violette, cette longue robe portée sous les vêtements liturgiques, et la ceinture violette, avec aux deux extrémités une bordure de franges. Le rochet, vêtement s’arrêtant à la hauteur des genoux, est de plus porté sous la mosette, une courte pèlerine. L’évêque porte également la croix pectorale et la calotte violette, petite coiffe ronde, aujourd’hui symbolique mais à l’origine portée pour recouvrir la tonsure des clercs. »
Source : Les vêtements liturgiques de l’évêque / Le patrimoine immatériel religieux du Québec
« La soutane est une vêtement étrange à plus d’un titre : portée par des hommes, elle est ce long tube noir à manches descendant jusqu’aux talons mais fendu du haut en bas selon une ouverture étroitement refermée par une série de boutons. […]
Elle est un uniforme et donc désigne une catégorie bien spécifique de personnages, les clercs qui la portaient depuis leur entrée dans les institutions de formation, jusqu’à leur mort. […]
S’il est un fait que le long vêtement talaire de couleur sombre est recommandé, et même parfois exigé, par l’Eglise Catholique Romaine depuis l’empire romain, on sait que, depuis Saint Martin de Tour, qui le premier semble-t-il refuse de s’y plier, ce style de vêtement rencontra très souvent de vives oppositions. Toute l’histoire de l’Eglise est jalonnée de mesures prises par des évêques pour essayer de faire porter par les clercs un vêtement, sinon uniforme, du moins respectant des spécifications qui finalement aboutirent vers la fin du XVIe s à la soutane laquelle ne fut portée par tous les clercs qu’après la révolution. »
Source : La soutane symbole de l’Eglise triomphante / Jean Lamblot (in Enseignement et religions
En ce qui concerne les tenues militaires, vous trouverez les différents uniformes et leurs modalités dans le Bulletin Officiel des armées :
• Instruction n°362/DEF/EMM/RH/CPM […] relative aux uniformes et tenues dans la marine
• Instruction n°10300/DEF/EMAT/LOG/ASH-DEF/DCCAT/LOG/REG relative aux tenues et uniformes des militaires des armes et services de l’armée de terre
• Instruction n°900/DEF/EMAA/BSOUTIEN/PERS relative aux tenues du personnel militaire de l’armée de l’air (voir exemples en pièce jointe)
Bonne journée
Pour le clergé catholique, c’est le Missel roman qui réglemente la question de l’habit, dans sa section « les vêtements liturgiques » :
« 335. Dans l´Église, qui est le Corps du Christ, tous les membres n´exercent pas la même fonction. Cette diversité des ministères dans la célébration de l’Eucharistie se manifeste extérieurement par la diversité des vêtements liturgiques, qui doivent donc être le signe de la fonction propre à chaque ministre. Il faut cependant que ces vêtements contribuent aussi à la beauté de l´action liturgique. Il convient que les vêtements liturgiques des prêtres et des diacres, ainsi que des ministres laïcs, soient bénis avant de servir pour la liturgie, selon le rite prévu dans le Rituel romain.
336. Le vêtement liturgique commun aux ministres ordonnés et institués, de tout degré, est l´aube, serrée autour des reins par le cordon, à moins qu´elle ne soit confectionnée de telle manière qu’elle puisse s’ajuster même sans cordon. On mettra un amict avant de revêtir l´aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l’habit commun autour du cou. On ne peut pas remplacer l´aube par le surplis, même sur la soutane, lorsque l´on doit revêtir la chasuble ou la dalmatique, ou, selon les prescriptions, l´étole seule sans la chasuble ou la dalmatique.
337. Le vêtement propre au prêtre célébrant, pour la messe et les autres actions sacrées en lien direct avec la messe, est la chasuble, à moins que ne soit prévu un autre vêtement à porter par-dessus l´aube et l´étole.
338. Le vêtement propre au diacre est la dalmatique qu´il doit revêtir par-dessus l´aube et l´étole ; en cas de nécessité pourtant ou pour un moindre degré de solennité, il peut ne pas la mettre.
339. Les acolytes, les lecteurs et les autres ministres laïcs peuvent porter l´aube ou un autre vêtement approuvé dans leur région par la Conférence des évêques (cf. n. 390).
340. Le prêtre porte l´étole autour du cou et la laisse pendre devant la poitrine; le diacre la porte en sautoir, en travers de la poitrine, de l´épaule gauche au côté droit du corps, où elle se ferme.
341. Le pluvial, ou chape, est utilisé par le prêtre lors des processions et autres actions liturgiques, selon les rubriques propres à chaque rite.
342. En ce qui concerne la forme des vêtements liturgiques, les Conférences des évêques peuvent définir et proposer au Siège Apostolique les adaptations correspondant aux besoins et aux habitudes de chaque pays.
343. Pour la confection des vêtements liturgiques, outre les matières traditionnelles, on peut employer les fibres naturelles propres à chaque pays, ainsi que certaines fibres artificielles pourvu qu´elles conviennent à la dignité de l´action sacrée et de celui qui l´accomplit. En ce domaine, la Conférence des évêques sera juge.
344. La beauté et la noblesse du vêtement ne doit pas tenir à l´abondance des ornements surajoutés, mais à la matière employée et à la forme du vêtement. Celui-ci pourra présenter des motifs, des images ou des symboles qui indiquent un usage sacré, et l’on écartera ceux qui jureraient avec lui.
345. La variété des couleurs pour les vêtements liturgiques vise à exprimer efficacement et visiblement ce qui caractérise les mystères de foi que l´on célèbre et par suite le sens de la vie chrétienne qui progresse à travers le déroulement de l´année liturgique.
346. L’emploi de diverses couleurs des vêtements liturgiques, on observera l´usage reçu, c´est-à-dire :
a. On emploie le blanc aux offices et aux messes du Temps pascal et du Temps de Noël; en outre, aux célébrations du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion; à celles de la bienheureuse Vierge Marie, des Anges, des saints qui ne sont pas martyrs, aux solennités de Tous les saints (1er novembre), et de saint Jean Baptiste (24 juin), aux fêtes de saint Jean l´Évangéliste (27 décembre), de la Chaire de saint Pierre (22 février) et de la Conversion de saint Paul (25 janvier).
b. On emploie le rouge le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de la Pentecôte, aux célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance au ciel des Apôtres et des Évangélistes, et aux célébrations de martyrs.
c. On emploie le vert aux offices et aux messes du Temps ordinaire (« per annum »).
d. On emploie le violet aux temps de l´Avent et du Carême. On peut aussi le prendre pour les offices et les messes des défunts.
e. On peut employer le noir aux messes des défunts, là où c’est la coutume.
f. On peut employer le rose, là où c’est l’usage, au troisième dimanche de l’Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche de Carême (Laetare).
g. Aux jours les plus solennels, on peut employer des vêtements liturgiques festifs et particulièrement beaux, même s’ils ne sont pas de la couleur du jour.
Cependant les Conférences des évêques peuvent, en ce qui concerne les couleurs liturgiques, déterminer et proposer au Siège Apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et à la mentalité des peuples.
347. On célèbre les messes rituelles avec leur couleur propre ou bien en blanc ou en couleur de fête. On célèbre les messes pour intentions et circonstances diverses avec la couleur propre du jour ou du temps, ou bien en violet si elles ont un caractère pénitentiel (par ex. nn. 31, 33, 38). On dit les messes votives avec la couleur qui convient à la messe célébrée ou bien avec la couleur propre du jour ou du temps. »
Dans la vie quotidienne, les clercs portent la soutane :
« Quotidiennement, l’évêque peut porter la soutane noire, non filetée. Les évêques venant d’une congrégation religieuse peuvent quant à eux garder l’habit de leur institut. Le collaro, une pièce servant à couvrir le cou à l’échancrure de la soutane, la calotte ainsi que la ceinture de couleur violette peuvent accompagner la soutane noire. La croix pectorale est quant à elle suspendue
à une chaîne ou un cordon. L’anneau pastoral, porté à l’annuaire de la main droite par les évêques, est porté à toutes occasions. Il symbolise la fidélité et l’union de l’évêque à son église particulière. […]
Selon le Cérémonial des évêques, les vêtements de chœur sont portés par l’évêque chaque fois qu’il se rend en public à l’église ou qu’il en revient et lorsqu’il est présent à une action liturgique sans la présider, que ce soit dans son diocèse ou à l’extérieur. Le vêtement de chœur est ainsi composé de la soutane violette, cette longue robe portée sous les vêtements liturgiques, et la ceinture violette, avec aux deux extrémités une bordure de franges. Le rochet, vêtement s’arrêtant à la hauteur des genoux, est de plus porté sous la mosette, une courte pèlerine. L’évêque porte également la croix pectorale et la calotte violette, petite coiffe ronde, aujourd’hui symbolique mais à l’origine portée pour recouvrir la tonsure des clercs. »
Source : Les vêtements liturgiques de l’évêque / Le patrimoine immatériel religieux du Québec
« La soutane est une vêtement étrange à plus d’un titre : portée par des hommes, elle est ce long tube noir à manches descendant jusqu’aux talons mais fendu du haut en bas selon une ouverture étroitement refermée par une série de boutons. […]
Elle est un uniforme et donc désigne une catégorie bien spécifique de personnages, les clercs qui la portaient depuis leur entrée dans les institutions de formation, jusqu’à leur mort. […]
S’il est un fait que le long vêtement talaire de couleur sombre est recommandé, et même parfois exigé, par l’Eglise Catholique Romaine depuis l’empire romain, on sait que, depuis Saint Martin de Tour, qui le premier semble-t-il refuse de s’y plier, ce style de vêtement rencontra très souvent de vives oppositions. Toute l’histoire de l’Eglise est jalonnée de mesures prises par des évêques pour essayer de faire porter par les clercs un vêtement, sinon uniforme, du moins respectant des spécifications qui finalement aboutirent vers la fin du XVIe s à la soutane laquelle ne fut portée par tous les clercs qu’après la révolution. »
Source : La soutane symbole de l’Eglise triomphante / Jean Lamblot (in Enseignement et religions
En ce qui concerne les tenues militaires, vous trouverez les différents uniformes et leurs modalités dans le Bulletin Officiel des armées :
• Instruction n°362/DEF/EMM/RH/CPM […] relative aux uniformes et tenues dans la marine
• Instruction n°10300/DEF/EMAT/LOG/ASH-DEF/DCCAT/LOG/REG relative aux tenues et uniformes des militaires des armes et services de l’armée de terre
• Instruction n°900/DEF/EMAA/BSOUTIEN/PERS relative aux tenues du personnel militaire de l’armée de l’air (voir exemples en pièce jointe)
Bonne journée
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