DECHATISATION.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 18/02/2017 à 18h26
322 vues
Question d'origine :
S.V.P.
J'ai entendu récemment à la radio, et hélas seulement partiellement, que dans un pays ,une région ou une ile , on allait proceder à une éradication , au moins partielle ,d'une population de chats, devenue en ce lieu en surnombre, au point de menacer les équilibres de la faune locale.. si j'ai bien compris ...
Je ne pense pas qu'il s'agisse des iles Kerguelen, où le même problème s'est posé dans le passé..mais d'ailleurs qu'en est t il là-bas actuellement ?
En savez vous davantage sur cette information toute récente ? merci.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/02/2017 à 16h05
Bonjour,
L’émission que vous avez entendue parlait probablement des mesures engagées par l’Australie pour éliminer 2 millions de chats errants (10% de la population totale estimée) :
« En 2015, le gouvernement australien avait annoncé son projet d'éradication de 2 millions de chats harets (des chats domestiques errants, Felis silvestris catus, retournés à l'état sauvage) à l'horizon 2020. Pour cause, depuis son introduction britannique - dans le but d'exterminer les lapins, autres animaux invasifs non-indigènes à l'île continent - au 19ème siècle, on compte 20 millions de ces petits félins, peuplant les zones sauvages australiennes. Cette surpopulation a mené vers l'extinction de plusieurs espèces endémiques du pays, à l'instar aujourd'hui de la perruche nocturne (Pezoporus occidentalis, qu'on croyait complètement éteinte depuis 100 ans jusqu'à récemment). Dans le but de protéger et conserver efficacement ces espèces uniques, une équipe d'ingénieurs australiens, dirigée par le biologiste John Read, a travaillé pendant 7 ans pour trouver un moyen de limiter cette population excessive de chats errants. »
Source : Tuer des chats pour sauver des perruches, la méthode australienne, sciencesetavenir.fr
« C’est une déclaration de guerre qu’a prononcée, en juillet dernier, Greg Hunt, le ministre australien de l’Environnement : "D’ici à 2020, je veux voir 2 millions de chats abattus, 5 nouvelles îles et 10 nouvelles zones sur le continent transformées en refuges sûrs, débarrassés de tout félin." La cible de ce plan d’éradication massive : les chats errants. Ceux-ci sont pointés du doigt par les autorités australiennes en raison des dangers qu’ils feraient peser sur la biodiversité. "Petit bilbi, bandicoot du désert, souris sauteuse à grandes oreilles, wallaby à queue cornée… L’Australie a perdu 29 espèces de mammifères ces deux derniers siècles, et les chats ont contribué à la plupart de ces extinctions", martèle Gregory Andrews, le Commissaire aux espèces menacées, nommé par le gouvernement pour mener cette campagne d’abattage.
Arrivés par bateaux avec les premiers colons anglais au XVIIIe siècle, pour chasser rats et souris des exploitations agricoles, les chats ont trouvé, dans les vastes étendues du bush, un territoire idéal pour prospérer en toute liberté. Là, ils ont pu chasser une nourriture abondante, parfaite pour eux : des lapins, une autre espèce introduite par l’homme dans la grande île australienne. En l’absence de prédateurs naturels, les rongeurs avaient en effet proliféré dans l’outback, jusqu’à représenter un fléau majeur puisqu’ils détruisaient les zones de culture en y creusant leurs terriers. Pour enrayer cette menace, les autorités australiennes leur inoculèrent un virus, la myxomatose, qui décima, dans les années 1950, 99 % de leur population. Conséquence : les meutes de chats errants se retrouvèrent dès lors sans proie facile à se mettre sous la dent… et se rabattirent sur le gibier local. Aujourd’hui, ils menacent un tiers des espèces sauvages australiennes, principalement des mammifères, comme le chat marsupial du nord et le wombat à nez poilu, mais aussi des oiseaux, telle la chouette ninoxe et des reptiles. Selon l’Australian Wildlife Conservancy, entre 5 et 18 millions de chats errants vivraient en Australie, chaque félin tuant entre 5 et 30 proies par jour, ce qui constituerait un énorme carnage. »
Source : Chat : quand minou devient un tueur en série, geo.fr
« Et voilà la solution trouvée par Read et son équipe : un "robot-tueur" qui s'en prend spécifiquement aux chats. Quatre ont été installés dans la réserve naturelle de Pullen Pullen. Leur fonctionnement est le suivant : quatre lasers servent à identifier l'espèce. Si c'est un chat, le robot propulse un jet de poison coloré. le chat se lèche alors et absorbe le fluoroacétate de sodium ou "1080". Il ne lui reste alors plus que quelques heures à vivre...
En espérant que les "tirs" du robot soient suffisamment précis pour ne pas - à leur tour - bouleverser une nature australienne déjà bien mal en point. »
Source : En Australie, un robot-tueur de chats expérimenté, leprogres.fr
Voir aussi :
- L'Australie va abattre deux millions de chats sur son territoire, rtl.fr
- L'Australie souhaite éradiquer 2 millions de chats sauvages, sciencesetavenir.fr
Notons que la Nouvelle-Zélande lutte également contre ses prédateurs invasifs, qu’elle souhaite éradiquer d’ici 2050.
Enfin, aux îles Kerguelen, on estime à plusieurs milliers la population de chats introduits depuis 1950… à partir de seulement quelques individus. Ces félins s’attaquent notamment aux pétrels. Plusieurs autres espèces invasives de plantes ou d’animaux menacent l’écosystème fragile des îles Kerguelen suite à leur introduction, volontaire ou involontaire, par l’homme.
Bonne journée.
L’émission que vous avez entendue parlait probablement des mesures engagées par l’Australie pour éliminer 2 millions de chats errants (10% de la population totale estimée) :
« En 2015, le gouvernement australien avait annoncé son projet d'éradication de 2 millions de chats harets (des chats domestiques errants, Felis silvestris catus, retournés à l'état sauvage) à l'horizon 2020. Pour cause, depuis son introduction britannique - dans le but d'exterminer les lapins, autres animaux invasifs non-indigènes à l'île continent - au 19ème siècle, on compte 20 millions de ces petits félins, peuplant les zones sauvages australiennes. Cette surpopulation a mené vers l'extinction de plusieurs espèces endémiques du pays, à l'instar aujourd'hui de la perruche nocturne (Pezoporus occidentalis, qu'on croyait complètement éteinte depuis 100 ans jusqu'à récemment). Dans le but de protéger et conserver efficacement ces espèces uniques, une équipe d'ingénieurs australiens, dirigée par le biologiste John Read, a travaillé pendant 7 ans pour trouver un moyen de limiter cette population excessive de chats errants. »
Source : Tuer des chats pour sauver des perruches, la méthode australienne, sciencesetavenir.fr
« C’est une déclaration de guerre qu’a prononcée, en juillet dernier, Greg Hunt, le ministre australien de l’Environnement : "D’ici à 2020, je veux voir 2 millions de chats abattus, 5 nouvelles îles et 10 nouvelles zones sur le continent transformées en refuges sûrs, débarrassés de tout félin." La cible de ce plan d’éradication massive : les chats errants. Ceux-ci sont pointés du doigt par les autorités australiennes en raison des dangers qu’ils feraient peser sur la biodiversité. "Petit bilbi, bandicoot du désert, souris sauteuse à grandes oreilles, wallaby à queue cornée… L’Australie a perdu 29 espèces de mammifères ces deux derniers siècles, et les chats ont contribué à la plupart de ces extinctions", martèle Gregory Andrews, le Commissaire aux espèces menacées, nommé par le gouvernement pour mener cette campagne d’abattage.
Arrivés par bateaux avec les premiers colons anglais au XVIIIe siècle, pour chasser rats et souris des exploitations agricoles, les chats ont trouvé, dans les vastes étendues du bush, un territoire idéal pour prospérer en toute liberté. Là, ils ont pu chasser une nourriture abondante, parfaite pour eux : des lapins, une autre espèce introduite par l’homme dans la grande île australienne. En l’absence de prédateurs naturels, les rongeurs avaient en effet proliféré dans l’outback, jusqu’à représenter un fléau majeur puisqu’ils détruisaient les zones de culture en y creusant leurs terriers. Pour enrayer cette menace, les autorités australiennes leur inoculèrent un virus, la myxomatose, qui décima, dans les années 1950, 99 % de leur population. Conséquence : les meutes de chats errants se retrouvèrent dès lors sans proie facile à se mettre sous la dent… et se rabattirent sur le gibier local. Aujourd’hui, ils menacent un tiers des espèces sauvages australiennes, principalement des mammifères, comme le chat marsupial du nord et le wombat à nez poilu, mais aussi des oiseaux, telle la chouette ninoxe et des reptiles. Selon l’Australian Wildlife Conservancy, entre 5 et 18 millions de chats errants vivraient en Australie, chaque félin tuant entre 5 et 30 proies par jour, ce qui constituerait un énorme carnage. »
Source : Chat : quand minou devient un tueur en série, geo.fr
« Et voilà la solution trouvée par Read et son équipe : un "robot-tueur" qui s'en prend spécifiquement aux chats. Quatre ont été installés dans la réserve naturelle de Pullen Pullen. Leur fonctionnement est le suivant : quatre lasers servent à identifier l'espèce. Si c'est un chat, le robot propulse un jet de poison coloré. le chat se lèche alors et absorbe le fluoroacétate de sodium ou "1080". Il ne lui reste alors plus que quelques heures à vivre...
En espérant que les "tirs" du robot soient suffisamment précis pour ne pas - à leur tour - bouleverser une nature australienne déjà bien mal en point. »
Source : En Australie, un robot-tueur de chats expérimenté, leprogres.fr
- L'Australie va abattre deux millions de chats sur son territoire, rtl.fr
- L'Australie souhaite éradiquer 2 millions de chats sauvages, sciencesetavenir.fr
Notons que la Nouvelle-Zélande lutte également contre ses prédateurs invasifs, qu’elle souhaite éradiquer d’ici 2050.
Enfin, aux îles Kerguelen, on estime à plusieurs milliers la population de chats introduits depuis 1950… à partir de seulement quelques individus. Ces félins s’attaquent notamment aux pétrels. Plusieurs autres espèces invasives de plantes ou d’animaux menacent l’écosystème fragile des îles Kerguelen suite à leur introduction, volontaire ou involontaire, par l’homme.
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter