Testaments Guichard IV d'Oingt et Marguerite d'Oingt
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 17/02/2017 à 14h59
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Question d'origine :
Bonjour,
Le testament de Guichard IV d'Oingt "serait" archivé à Paris.
Pouvez-vous:
-me le confirmer (avec cotes)
-me préciser comment avoir accès à ce document, à sa transcription, à sa traduction (et si c'est possible savoir si c'est en ligne)
Même question pour sa fille Marguerite d'Oingt, auteur d'ouvrages en franco-provençal lyonnais en particulier.
merci d'avance.
Bien cordialement.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/02/2017 à 13h51
Bonjour
Le testament de Guichard IV d’Oingt, rédigé en 1297, se trouve bien aux Archives Nationales de France :
« Le testament de Guichard IV d’Oingt, retrouvé dans le fonds de la Chambre des Archives nationales par Valentin-Smith, et publié par lui, présente un double intérêt, généalogique mais aussi historique, en raison de ses conséquences pour l’histoire de la famille.
Lorsqu’il rédige son testament, le 25 juillet 1297, Guichard IV a six enfants : deux fils, Guichard (numéroté, toujours par commodité, Guichard V) et Louis ; quatre filles, Catherine qui épousera en 1321, le forézien Jean de Marcilly, seigneur de la Ferrière (85), Marguerite, prieure de Poleteins, Isabelle, religieuse à Alix, et Agnès, promise à ce même monastère (et qui deviendra en 1314, comme sa sœur Marguerite avant elle, prieure de Poleteins). […]
Plus important que cette identification est pour nous le texte du testament. Après avoir destiné quelques dons à ses filles, Guichard IV rappelle que sa femme, Marguerite, a reçu en don le Bois d’Oingt à l’occasion de son mariage. Enfin, il institue comme héritiers universels et exécuteurs testamentaires – sur pied d’égalité – ses deux fils Guichard et Louis, sous la surveillance de l’archevêque de Lyon Henri de Villars. »
La seigneurie de Oingt au Moyen Age / Bruno Galland (in Chroniques du pays beaujolais)
Dans son article Considérations sur la Dombes à propose du Mémorial de Dombes M. Valentin-Smith revient en effet sur le testament de Guichard IV d’Oingt :
« Dernièrement, en compulsant avec M. Guigue, aux Archives de Paris, les titres du Bourbonnais, parmi lesquels se trouvent mêlés un grand nombre de titres de la Dombes, le hasard nous fit découvrir le testament de Guichard, seigneur d’Oingt, en Lyonnais, de Icoxio, chevalier, et d’où résulte la preuve, sans réplique, que Marguerite, prieure de Polleteins, était sa fille […].
Le testament de Guichard, seigneur d’Oingt, qui existe aux Archives de l’Empire, au registre P. 1360, cote 888 est du jeudi, jour de la fête de saint Jacques et de saint Christophe, de l’année 1297 (25 juillet). »
La note B de ce document comporte la reproduction intégrale (en latin) de ce testament.
Le registre P des Archives Nationales correspond aux archives de la Chambre des comptes et comptabilité [/url]. Les cotes P//1355 à P//1387 regroupent en effet les archives relatives aux titres du Bourbonnais.
Toutefois, elles ne semblent pas avoir été numérisées.
Quant à Marguerite d'Oingt, nous n’avons pas trouvé de mention relative à son testament :
« Marguerite d’Oingt est particulièrement célèbre. De son vivant même, elle jouissait d’une flatteuse réputation de sainteté, qu’atteste le récit, composé peu après sa mort, de trois miracles qu’on lui attribuait. Le principal d’entre eux est bien connu ; en 1301, alors que l’archevêque de Lyon Henri de Villars se trouvait à Anagni, auprès du pape Boniface VIII, un chevalier, Guichard d’Ars, se rendit à Poleteins, et présenta à Marguerite une lettre qu’il venait de recevoir de l’archevêque. La prieure déclara alors que l’archevêque n’avait jamais été en aussi bonne compagnie – puisqu’il se trouvait auprès du pape -, mais qu’il en aurait une meilleure encore le lendemain : lequel lendemain s’avéra être le jour du décès de l’archevêque.
Plus encore que par ses miracles, Marguerite doit être signalée pour avoir été l’auteur de plusieurs ouvrages mystiques, dont une vie de Béatrice d’Ornacieux, rédigée en franco-provencal et présentant par là un grand intérêt philologique. L’œuvre de Marguerite d’Oingt est d’autant plus remarquable qu’elle contraste avec la pauvreté de la production littéraire lyonnaise du XIIIe siècle. »
La seigneurie de Oingt au Moyen Age / Bruno Galland (in Chroniques du pays beaujolais)
Pour en savoir plus sur ces personnages, vous pourriez vous rapprocher de l’Académie de Villefranche et du Beaujolais.
Bonne journée
Le testament de Guichard IV d’Oingt, rédigé en 1297, se trouve bien aux Archives Nationales de France :
« Le testament de Guichard IV d’Oingt, retrouvé dans le fonds de la Chambre des Archives nationales par Valentin-Smith, et publié par lui, présente un double intérêt, généalogique mais aussi historique, en raison de ses conséquences pour l’histoire de la famille.
Lorsqu’il rédige son testament, le 25 juillet 1297, Guichard IV a six enfants : deux fils, Guichard (numéroté, toujours par commodité, Guichard V) et Louis ; quatre filles, Catherine qui épousera en 1321, le forézien Jean de Marcilly, seigneur de la Ferrière (85), Marguerite, prieure de Poleteins, Isabelle, religieuse à Alix, et Agnès, promise à ce même monastère (et qui deviendra en 1314, comme sa sœur Marguerite avant elle, prieure de Poleteins). […]
Plus important que cette identification est pour nous le texte du testament. Après avoir destiné quelques dons à ses filles, Guichard IV rappelle que sa femme, Marguerite, a reçu en don le Bois d’Oingt à l’occasion de son mariage. Enfin, il institue comme héritiers universels et exécuteurs testamentaires – sur pied d’égalité – ses deux fils Guichard et Louis, sous la surveillance de l’archevêque de Lyon Henri de Villars. »
La seigneurie de Oingt au Moyen Age / Bruno Galland (in Chroniques du pays beaujolais)
Dans son article Considérations sur la Dombes à propose du Mémorial de Dombes M. Valentin-Smith revient en effet sur le testament de Guichard IV d’Oingt :
« Dernièrement, en compulsant avec M. Guigue, aux Archives de Paris, les titres du Bourbonnais, parmi lesquels se trouvent mêlés un grand nombre de titres de la Dombes, le hasard nous fit découvrir le testament de Guichard, seigneur d’Oingt, en Lyonnais, de Icoxio, chevalier, et d’où résulte la preuve, sans réplique, que Marguerite, prieure de Polleteins, était sa fille […].
Le testament de Guichard, seigneur d’Oingt, qui existe aux Archives de l’Empire, au
La note B de ce document comporte la reproduction intégrale (en latin) de ce testament.
Le registre P des Archives Nationales correspond aux archives de la Chambre des comptes et comptabilité [/url]. Les cotes P//1355 à P//1387 regroupent en effet les archives relatives aux titres du Bourbonnais.
Toutefois, elles ne semblent pas avoir été numérisées.
Quant à Marguerite d'Oingt, nous n’avons pas trouvé de mention relative à son testament :
« Marguerite d’Oingt est particulièrement célèbre. De son vivant même, elle jouissait d’une flatteuse réputation de sainteté, qu’atteste le récit, composé peu après sa mort, de trois miracles qu’on lui attribuait. Le principal d’entre eux est bien connu ; en 1301, alors que l’archevêque de Lyon Henri de Villars se trouvait à Anagni, auprès du pape Boniface VIII, un chevalier, Guichard d’Ars, se rendit à Poleteins, et présenta à Marguerite une lettre qu’il venait de recevoir de l’archevêque. La prieure déclara alors que l’archevêque n’avait jamais été en aussi bonne compagnie – puisqu’il se trouvait auprès du pape -, mais qu’il en aurait une meilleure encore le lendemain : lequel lendemain s’avéra être le jour du décès de l’archevêque.
Plus encore que par ses miracles, Marguerite doit être signalée pour avoir été l’auteur de plusieurs ouvrages mystiques, dont une vie de Béatrice d’Ornacieux, rédigée en franco-provencal et présentant par là un grand intérêt philologique. L’œuvre de Marguerite d’Oingt est d’autant plus remarquable qu’elle contraste avec la pauvreté de la production littéraire lyonnaise du XIIIe siècle. »
La seigneurie de Oingt au Moyen Age / Bruno Galland (in Chroniques du pays beaujolais)
Pour en savoir plus sur ces personnages, vous pourriez vous rapprocher de l’Académie de Villefranche et du Beaujolais.
Bonne journée
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