Question d'origine :
Pouvez - vous me donner un résumé d'ensemble sur l'Arte Povera avec le style des oeuvres les plus connues actuellement? Avec mes remerciements.
Réponse du Guichet
bml_art
- Département : Arts et Loisirs
Le 23/03/2005 à 13h55
Dans le livre Chronologie de l'art du XXe siècle, éd. Flammarion, 2003, l’auteur Michel Draguet présente l’Arte Povera ainsi : «… L’Arte Povera réagit aux mouvements dominants de la scène artistique internationale : il s’oppose au Pop Art et à sa soumission aux impératifs de la société de consommation comme à l’Op’Art et à son enthousiasme technologique. Aux manifestations jugées élitistes, l’Arte Povera préfère un contact direct avec les matériaux naturels sans que la culture y instille une signification. Charbon, terre, pierre, verre, textile voisinent avec des végétaux ou des restes d’animaux… Au-delà des positions esthétiques, l’Arte Povera s’inscrit dans le mouvement libertaire qui anime l’Europe à la fin des années 60… La démarche de chaque artiste renvoie à une mythologie personnelle dont le dépouillement garantirait une connaissance universelle spontanée. Cette immédiateté ne relève pas, comme aux Etats-Unis d’une lecture globale, mais d’une conscience attachée au caractère éphémère de toute création subjective. Par ce biais, l’art échapperait au produit de consommation. »
Dans l’ouvrage L'art depuis 1945 : groupes et mouvements, éd. Hazan, 1999, Hervé Gauville rappelle : « L’appellation « Arte Povera », inventée par le critique d’art italien Germano Celant, voit le jour à Gênes en septembre 1967 à l’occasion de l’exposition Arte povera e Imspazio organisée par le critique à la galerie La Bertesca…. L’épithète « pauvre » de l’Arte povera est empruntée aux conceptions théâtrales du metteur en scène polonais Jerzy Grotowski exposées dans l’ouvrage intitulé "Vers un théâtre pauvre"… Grotowski n’est pas la seule influence théâtrale revendiquée puisqu’on trouve aussi mention du Living Theater… Les artistes enrôlés par le critique dans les rangs de l’Arte povera sont d’abord
L’article, de quatre pages, présente également les caractéristiques d’œuvres choisies de Boetti, Fabro, Paolini, Merz, Kounellis, Pascali, Penone, Zorio et Pistoletto.
Nos ouvrages de référence sur ce mouvement sont :
(traduits en français) :
Identité italienne : l'art en Italie depuis 1959 / Germano Celant, éd. Centre Georges Pompidou, 1981
Arte povera / Germano Celant, éd. Art édition, 1989
(traduit en anglais) :
The knott : arte povera / Germano Celant, éd. Umberto Allemandi, 1985
Vous pouvez compléter votre approche par d’autres livres qui apportent un éclairage de l'extérieur du mouvement :
Regards sur l'Arte Povera, éd Arstudio, 1989
L'Arte povera : les années fondatrices / Giovanni Joppolo, Fall éd., 1996
Arte povera / Maïten Bouisset, éd. du Regard, 1994
Arte povera, in Opus international, n° 111, nov.-déc. 1988
Sur Internet, le Centre Pompidou propose un dossier complet consacré au sujet, avec notices sur les protagonistes, photos commentées d’œuvres du musée, chronologie du mouvement. On y apprend qu’en 1989, avec l’exposition "Verso l’Arte Povera" ("Vers l’art pauvre "), présentée au Pavillon d’Art Contemporain de Milan, de janvier à mars, Arte Povera signe sa dernière manifestation.
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