Dette des pays pauvres
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 29/01/2006 à 11h23
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Question d'origine :
Bonjour !
J'aurais voulu savoir ce qu'nt décidé de faire les pays riches quant à la dette des pays pauvres. Ont-ils décidé de la réduire, de l'éffacer?
Merci d'avance pour votre réponse
Muxpie
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 31/01/2006 à 09h06
En juin [2004], le G8 parlait d'un "accord historique" pour annuler la dette des pays pauvres. Or, non seulement l'accord est très insuffisant au regard de l'engagement des pays riches de financer les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), mais à la veille des rencontres annuelles du FMI et de la Banque mondiale, il est même remis en cause par certains pays riches. La plate-forme Dette et Développement appelle les ministres des finances à prendre leurs responsabilités.
source (et suite) : Plate-forme d'information et d'action sur la dette des pays du Sud
Après l’annonce sur médiatisée de l’annulation de leur dette vis-à-vis du FMI et de la Banque mondiale, 18 pays pensaient ne plus se voir dicter leurs politiques économiques depuis Washington. Las ! En catimini, le Conseil d’administration du FMI, qui se réunit ce mercredi 21 décembre, devrait refuser l’annulation aux pays qu’il n’a plus sous contrôle. La plate-forme Dette et Développement s’indigne de ces pratiques néo-coloniales et demande instamment à la France et aux pays riches, qui contrôlent le FMI, de briser la chaîne de la dette.
Cet été, les pays riches ont annoncé trois fois « l’annulation de 100% de la dette de 18 pays pauvres ». Un coup de bluff médiatique. Non seulement il ne s’agit pas d’une annulation de 100% (seuls quelques créanciers multilatéraux sont concernés), mais le nombre de pays pourrait être revu à la baisse, demain, par le conseil d’administration du FMI. Une trahison que l’on se garde bien de médiatiser...
Officiellement, les fonctionnaires du FMI proposent au conseil d’administration de retarder l’annulation concernant six pays (Madagascar, Nicaragua, Mauritanie, Éthiopie, Rwanda et Sénégal), pour cause de « performance macro-économique insatisfaisante », « mise en œuvre insatisfaisante de leur stratégie de réduction de la pauvreté » et « détérioration de la gestion publique ». Rappelons que sur 38 pays initialement éligibles [2], les 18 pays ont déjà dû appliquer à la lettre les réformes drastiques imposées par Washington.
En réalité, le FMI invente de nouvelles conditions pour garder le contrôle sur les politiques économiques de ces pays. En effet, les 4 premiers cités ne seront plus, début 2006, sous programme du FMI. L’Ouganda, allié stratégique des Etats-Unis, est aussi dans ce cas mais il n’est pas inquiété : il a récemment annoncé son intention d’intégrer un nouveau programme du FMI.
Alors que le Brésil et l’Argentine viennent d’annoncer le rachat anticipé de leur dette au FMI pour se libérer de sa tutelle, les gouvernements des pays les plus pauvres de la planète devront continuer de rendre des comptes à Washington plutôt qu’à leurs citoyens.
Pour Jean Merckaert, coordinateur de la plate-forme Dette et Développement, « les mouvements sociaux du Sud comparent la dette à un esclavage moderne, car elle prive leurs pays de la liberté de choisir leurs politiques. De fait, les pays riches continuent de se servir de la dette pour imposer aux pays du Sud, à travers le FMI, des politiques conformes à leurs intérêts ». Et de poursuivre : « En juillet, les pays du G8 assuraient que les pays pauvres devraient ‘décider eux-mêmes de leurs stratégies économiques’. Il est temps qu’ils tiennent leur promesse en brisant, pour de bon, la chaîne de la dette ».
source (et suite) : Dette des pays pauvres : la trahison du FMI
Voir les réponses et les renvois que nous avons déjà faits à ce sujet :
- dette en asie
- Dettes du tiers monde
- la dette du tiers monde
- Aide au développement dans les pays du sud
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