Question d'origine :
Bonjour
je cherche une pièce de théâtre sur le thème de la manipulation entre 1 homme et une femme
Réponse du Guichet
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- Département : Arts Vivants
Le 15/10/2016 à 12h41
Bonjour,
Nous avons effectué une recherche dans notre fonds théâtre ainsi que sur Mascarille, base de connaissance sur le théâtre consultable en ligne à la Bibliothèque municipale de Lyon.
Nous avons trouvé plusieurs pièces mettant en scène un homme et une femme et pouvant correspondre au thème de la manipulation :
- Le ventriloque, de Larry Tramblay (2001)
Tout commence avec un ventriloque. Il prête sa voix à une poupée-adolescente qui raconte un anniversaire raté par la faute d'une famille étouffante.
Puis vient le réalisme apparent. Pour ses seize ans, Gaby reçoit un stylo peu ordinaire : tout ce qu’il écrit se concrétise. Elle n’a dès lors qu’une ambition : écrire "le plus beau roman du monde" qu'elle soumettra, une fois terminé, à son frère Aurélien. Mais celui-ci s'en empare et...
Gaby est maintenant adulte, aux prises avec l'étrange thérapie du Docteur Limestone qui lui impose de remonter loin, très loin dans ses souvenirs. L’aidera-t-il à retrouver équilibre et inspiration ? Ou s'agit-il d'une manipulation de plus ?
- Crash test, de Marie Dilasser (2008)
Distribution : 1 homme + 1 femme
Arsène Droch, directeur d’une usine de volaille, Brit’Butum, employée en CDI et Oyo, le livreur de l’usine se rencontrent pour la première fois… lors d’une grave collision.
Le chauffeur indemne témoigne de ce qu’il a vu. Dans le coma entre la vie et la mort, Arsène Droch et Brit’Butum, ignorant leur situation antérieure, rejouent et détournent les rapports de domination et d’exploitation, de violence quotidienne au sein de l’usine.
- Oleanna, de David Alan Mamet (1993)
Rapports de force entre une adolescente en révolte et son professeur, installé dans trop de certitudes.
John est un professeur sérieux, bien considéré. Carol est une élève discipliné et consciencieuse... mais elle va croire être victime d'une injustice de la part de son professeur et là tout va basculer.
Elle va entreprendre une campagne de dénigrement permanent et en particulier elle va l'accuser de harcèlement sexuel, ce qui brisera sa carrière et le conduira au bord du désespoir...
Nous assistons à la destruction progressive du pouvoir du professeur par l'étudiante jusqu'à le disqualifier et détruire sa vie, alors qu'au départ cette femme paraissait complètement démunie face à cette personnalité installée et forte. Le renversement sera complet quand elle finira par prendre l'ascendant sur l'homme apparemment invulnérable.
Les comportements confrontés à la "majorité morale", au "politiquement correct" dans un monde où les fondements et les valeurs s'épuisent et où l'homme et la femme en sont réduits à une lutte sans merci...
- Don Juan Crusoë, de Régis Meney (1996)
Comédie dramatique
Distribution : 1 homme + 1 femme
Un paquebot coule à pic dans les mers du Sud. Don Juan se croit seul rescapé sur l’île déserte et voué à une mort sans panache. Pour exorciser l’angoisse, il s’amuse de dialogues imaginaires avec le regretté Sganarelle, son chauffeur disparu avec le navire.
Mais apparaît Galatée, autre survivante du naufrage. D’une mère qu’elle vénère, la jeune danseuse a hérité la haine des hommes. Usant de ruse, le séducteur saura manipuler ses sentiments pour devenir son amant... Juan trouve en elle une adversaire à sa taille. Luttant pour sa dignité et son intégrité, c’est elle qui décidera de l’issue de ce duel à huis clos.
- Les petits écrasés par les gros, de Jean-Philippe Ibos (2001)
Distribution : 1 homme + 1 femme
Bernard l’Homme-au-Sourire est employé au service réparation de l’usine Euro-Trident-France, "numéro 1 européen de la petite cuillère indéformable".
Elle s’apprête à restructurer... Les "petits" seront écrasés par les "gros".
Bernard et sa femme, Betty, rejouent le drame social de la domination, dans le monde du travail, mais aussi dans le couple, prenant les multiples visages des écraseurs et des écrasés...
- Lumière, de Jacques Allard (1999)
Engagée pour tenir compagnie à un violoncelliste aveugle et décidément perdu, Marie prend des notes, consigne des conversations.
Plus fort qu'elle, invente des scènes, s'y vole un roman. Qu'elle publie.
Mais le jeu fabulation / vérité se joue à deux.
Comme celui de l'amour... Qui n'est pas un jeu.
- Dérive ou le songe d’une nuit de télé, de Vincent Barraud (1993)
Un homme rêve chez lui. Toute son existence est réglée par une femme qui vit à l'intérieur de son poste de télévision. Il subit les directives d'une société féminine en orbite depuis un siècle...
- Le périmètre, de Frédéric Blanchette (2001)
Un homme et une femme, maintenant séparés, dans le salon d'une maison meublée.
Il vient de lui ramener leur enfant après une soirée compliquée au cinéma. Leur fils dort.
L'homme ne sait pas encore que la femme lui a fait parvenir une lettre de la cour pour obtenir la garde exclusive de leur enfant : une lettre visant surtout à dresser un véritable périmètre de sécurité, les protégeant, son enfant et elle, de la présence malsaine du père.
- Le rêve impossible d’Hélène Smith, de Claude Bourgeyx (1985)
Hélène Smith, la quarantaine passée, paie les faveurs d'un jeune homme. Entre eux, un crime, celui du mari. Et aussi l'amour d'Hélène pour le garçon.
Lui se fait bourreau, la défie. Entre eux se creuse le vide, le vide de la mort. Alors, ils jouent à jouer une pièce qu'ils n'ont jamais pu jouer ensemble.
- Les fureurs de l’alcôve, de Eugène Chavette
Une femme abusive et se croyant perpétuellement persécutée, son mari submergé, mais calculateur...
- Monsieur X, dit ici Pierre Rabier, de Jacques Lassalle (2003)
Marguerite Duras a rédigé un journal après l'arrestation par les nazis de son mari Robert Antelme.
Après son retour, mort vivant, du camp de Buchenwald, Robert Antelme a publié "L'espèce humaine" récit de ces réalités qui dépassent l'imagination...
Pierre Rabier est le milicien responsable de l'arrestation de son époux. Elle sait qu'il la désire, mais elle accepte de le fréquenter car c'est le seul lien avec son mari et ses camarades de la Résistance, tous arrêtés...
D'après le texte de Marguerite Duras "La douleur" publié en 1985.
- L’auteure, de Anne Fabien (2007)
Un metteur en scène auditionne une jeune comédienne. Il la convoque chez lui pour un bout d’essai bizarre: il s’agit d’interpréter le rôle d’une jeune résistante amoureuse d’un nazi.
Il prend plaisir à déstabiliser la jeune femme en lui donnant la réplique.
Sa façon de la posséder.
N’a-t-elle pas très envie de décrocher le rôle?
S’engage une lutte perverse entre les deux personnages. Qui est la victime?
Qui est le bourreau?
- Prélude, de Dominique Koudrine (2007)
Marie vient d’emménager dans un appartement des quartiers chics de Paris. D’ailleurs, elle vit encore dans les cartons. En cette fin de journée, elle attend son compagnon.
Mais c’est un jeune homme qui frappe à sa porte. Elle ne le connaît pas. Pourtant il sait tout d’elle…presque tout … D’abord, Marie est touché par ce garçon charmant, charmeur, atypique… mais peu à peu…d’autres facettes du personnage apparaissent dans ce puzzle dont il manque toujours quelques pièces.
Est-ce un mythomane, un fou…un assassin?
Elle finira par le découvrir, à ses dépens.
La trame psychologique de ce duel nous égare pour mieux nous ramener aux drames humains ordinaires.
Un suspense avec, en sourdine, une étrange attraction érotique.
- La veillée, de Hervé Loth (1996)
Elle a décidé de le tuer. Comme toutes les femmes, elle utilise le poison, mais doucement, lentement... Cela fait des mois qu'elle le lui administre à petites doses. Désormais, il est là, totalement immobile, juste conscient. C'est tout. Elle lui annonce que c'est pour ce soir...
- Marie m’a tout pris, de Halil Vardar (2001)
Siprien et Marie. Lui, c'est le gros pigeon qui hérite d'une fortune et elle c'est la nana qui met du vieux pain sur son balcon pour attirer les moineaux, les pigeons… Elle va tout lui prendre et lui, il va comprendre, mais trop tard !
De nombreuses pièces d'August Strindberg parlent de manipulation et de domination, mais avec plus de 2 personnages. C'est entre le cas de :
- Créanciers, d'August Strindberg (1888)
Tragi-comédie
Distribution : 2 hommes + 1 femme
Le combat entre le second mari, le premier revenu sur le lieu de son échec, et elle... "la mante religieuse".
L'action se déroule dans une chambre d'hôtel d'une station balnéaire.
Gustave, professeur de son métier, a jadis épousé Thekla. D'une enfant, il en a fait une femme, un être libre. Mais Thekla est une ingrate, un jour n'ayant plus rien à apprendre de lui, elle l'a quitté.
Thekla s'est remariée et Gustave vient s'expliquer avec le second mari, Adolphe. Celui-ci dépouillé de ses forces vives, malade, offre l'image d'une loque épuisée par un amour-ventouse : le pouvoir destructeur de Thekla.
Gustave, sans expliquer qui il est, se lie d'amitié avec Adolphe. Conseils perfides, il tient sa vengeance...
Thekla se trouve brusquement en présence de Gustave. Joie des retrouvailles, un premier baiser, puis elle accepte un rendez-vous. Il tient sa vengeance car Adolphe est dans la pièce à côté. L'heure est venue des règlements de comptes : Gustave jette à la figure de Thekla tout ce qu'il lui reproche... Elle comprend, appelle Adolphe à son secours. Il arrive pour s'écrouler foudroyé sur la scène...
"Pitié, pitié" sont ses dernières paroles sur le cadavre de son mari.
- Mademoiselle Julie, d'August Strindberg (1888)
Drame naturaliste
Distribution : 1 homme + 2 femmes
Jean le valet est fiancé avec Christine la femme de chambre.
La jeune comtesse, Mademoiselle Julie vient de rompre ses fiançailles et ne sait plus très bien où en sont ses sentiments. La nuit de la St Jean, Jean et Julie vont se laisser aller sur le chemin de la confidence. Ils se retrouvent, poussés par les événements dans la chambre de Jean.
Au petit-matin, ils ne trouveront pas d'issue, prisonniers des carcans de leurs conditions.
Du triste jeu de séduction auquel ils se livrent, abusant l'un de l'autre et se détruisant, personne ne sortira gagnant. Combat sans merci où deux formes de pouvoir, celles du sexe et de l'argent, tentent en vain d'avoir le dessus.
Tragédie parfaite : unité de temps, de lieu d'action, qui conduiront Mlle Julie à la mort : elle ira se trancher la gorge dans la grange avec le rasoir de son domestique.
Vous pouvez également consulter sur notre portail nos bibliographies par nombre de personnages (1 homme + 1 femme) ou nos bibliographies thématiques, notamment les pièces sur le pouvoir.
Voir aussi sur le site Proscnium d'autres pièces sur la thématique de la manipulation.
Nous espérons vous avoir aidé dans vos recherches et vous remercions pour votre confiance.
L’équipe Arts vivants
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