Question d'origine :
Bonjour.
La semaine dernière, j'ai entendu dans l'émission de Lodéon (lundi, jeudi ou vendredi) sur France Inter un morceau symphonique de Tchaïkovsky. Une partie de ce morceau ressemblait à si méprendre à une chanson intitulée "Nicaragua, Nicaraguita" entendue sur le CD Motivés : chants de lutte.
Ma question est vague, mais pouvez-vous m'en dire un peu plus sur ces 2 oeuvres ? lien ou pas lien ?
Merci.
Réponse du Guichet
bml_mus
- Département : Musique
Le 20/07/2005 à 14h51
D'après les archives de l'émission "Carrefour de l'Odéon" vous avez entendu la Sérénade pour orchestre à cordes, op. 48 de Tchaikovski.
Tchaïkovski : Sérénade pour cordes
La Sérénade pour cordes en ut majeur op. 48 de Tchaïkovski fut créée dans le cadre d'un concert privé donné au Conservatoire de Moscou le 21 novembre 1880. Elle nous revient le 25 mars grâce à l'Orchestre Philharmonique de Radio France dont les cordes seront emmenées par Elisabeth Balmas, violon solo de l'orchestre.
La Sérénade pour cordes de Tchaïkovski fut composée pendant l'automne 1880 (période qui vit naître aussi l'Ouverture 1812) dans la maison de campagne que Madame von Meck, protectrice du compositeur, avait mise à sa disposition. Elle fut créée dans le cadre d'un concert privé, le 21 novembre de la même année, au Conservatoire de Moscou. Œuvre quasiment jumelle de celle de Dvorak, créée quatre ans plus tôt, la Sérénade de Tchaïkovski est d'une certaine manière le fruit d'un compromis. Après avoir longtemps hésité entre un quintette à cordes et une symphonie pour cordes, Tchaikovski choisit finalement cette dernière solution, affirmant toutefois à Madame von Meck que sa nouvelle partition répondait à une «nécessité intérieure». (Dix ans plus tard, il écrira un sextuor à cordes sous-titré «Souvenir de Florence».)
«Les antécédents de l'œuvre sont les sérénades et divertissements du XVIIIe siècle viennois, mais plus encore les Sinfonie italiennes des écoles vénitienne et milanaise», écrit André Lischké. On y trouve difficilement la trace de cette «imitation délibérée» du style de Mozart que confesse le compositeur. Composée de quatre mouvements, la partition épouse le plan en quatre parties d'une symphonie. Elle pourrait d'ailleurs prétendre au titre de sinfonietta pour cordes, le compositeur ayant précisé sur sa partition : «Plus l'effectif de l'orchestre à cordes sera nombreux, plus cela correspondra au désir de l'auteur.»
Le premier mouvement, qui commence par la traditionnelle introduction lente, avoue ses références par son intitulé même : Pezzo in forma di sonatina. La Valse, qui fait ici office d'intermezzo, est sans doute le mouvement le plus célèbre de l'œuvre, page d'une élégance sans mélange, allégée des tourments qui pèsent sur bien des valses écrites par Tchaikovski (on pense au deuxième mouvement de la Symphonie pathétique, d'un élan voisin mais assombrie par des percussions funèbres). L'Élégie qui suit fait dialoguer le violon et le violoncelle, et contraste vivement avec le finale, Tema russo, qui combine deux thèmes russes et reprend, en guise de conclusion, le tout début du mouvement initial.
source : Site de Radio France
Nous avons constaté, comme vous, une certaine ressemblance entre la mélodie de "Nicaraguita" sur l'album Motivés et les premières mesures du thème du deuxième mouvement de la Sérénade ... (valse)
"Nicaragua Nicaraguita" : Cette chanson de lutte composée par Carlos Meija Godoy, chantre de la cause sandiniste, est à l'évidence postérieure à la Sérénade.
Un air de famille, certes, mais aucune des sources consultées ne nous permet d'évoquer une quelconque parenté ...
(Statistiquement il est inévitable que se retrouvent ça et là, parmi les innombrables compositions en tous genres, telles ou telles cellules rythmiques ou mélodiques ...)
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