Question d'origine :
Bonjour,
Quels sont les risques professionnels dans le secteur de la communication visuelle (infographiste) ?
Les accidents du travail et les maladies professionnelles sous forme de statistiques ?
Merci beaucoup.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/04/2015 à 08h32
Bonjour,
Le Référentiel ministériel des risques professionnels 2013, coproduit par quatre Ministères, donne des éléments pour identifier les risques, en partant de cinq points de vue : l’« individu, réalisant une tâche, en utilisant du matériel, dans un milieu donné (I‐TA‐MA‐MI). », soit l'individu, la tâche, le matériel et le milieu.
Dans ce référentiel, la fiche 7-1 est consacrée particulièrement au travail sur écran:
« Travailler intensément sur écran peut avoir des conséquences sur la santé : fatigue visuelle, maux de dos, douleurs au poignet…
Le travail sur écran implique une certaine fixité pouvant se conjuguer avec des postures contraignantes qui, si elles sont maintenues dans la durée, participent à l’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS) au niveau de la nuque, des épaules, des poignets, du dos, des lombaires…
En France, on estime que 3 à 4 % des TMS reconnus comme maladies professionnelles sont attribuables directement au travail sur écran.
Par ailleurs, s’il n’a pas été démontré que le travail sur écran engendrait directement des pathologies visuelles, néanmoins, travailler devant un écran durant plusieurs heures peut entraîner une fatigue visuelle : yeux secs, picotements, éblouissements, myopie temporaire, maux de tête.
Le travail sur écran peut également engendrer du stress. C’est le cas en particulier après l’introduction de nouveaux matériels informatiques ou de nouveaux logiciels s’il présente défauts de conception, si la formation a été insuffisante, etc. Il peut en être de même lorsque le travail est effectué sous pression temporelle. (Dans ces cas, se reporter à la fiche 8 sur les risques psychosociaux)
Pour prévenir les risques liés au travail sur écran, il est donc essentiel de recourir aux mesures classiques d'implantation et d'aménagement du poste de travail. Mais les mesures portant sur la tâche et l'organisation du travail ne doivent pas être oubliées. »
Nous vous laissons prendre connaissance des situations d’expositions et des mesures de prévention possibles.
Les dangers et risques du travail sur écran sont également détaillés sur cette page dédiée du Ministère du travail, qui donne accès à des documents d’information et de prévention pour les salariés, réalisés par l’INRS (Santé et sécurité au travail).
Les termes « infographie » ou « travail sur écran » ne donnent pas de résultat pour la recherche par activités, dans les tableaux des maladies professionnelles reconnues par la Sécurité Sociale.
Cette base de données doit permettre « de répondre aux questions :
•l'activité exercée est-elle susceptible de conduire à une maladie professionnelle ?
•une maladie donnée peut-elle avoir une composante professionnelle ?
•quelles mesures doivent être mise en place pour prévenir une maladie donnée ? »
Le dossier « travail sur écran » de l’INRS (MaJ 06/02/2015) donne ces indications statistiques :
« Les ordinateurs sont devenus un élément incontournable de notre environnement de travail. Ainsi, en 2005, plus de 16 millions de salariés en France étaient utilisateurs d'informatique. Dans le secteur tertiaire, le pourcentage de salariés travaillant sur écran au moins 20 heures par semaine est passé de 14,5 en 1994 à 25,2 en 2003 mais est resté inchangé en 2010. Toutefois, chez les cadres supérieurs, ce pourcentage a continué à augmenter (Dares, 2012).
En 2012, un français passait, en moyenne, 36 h par semaine face à un écran, tous supports confondus (activités professionnelles et loisirs cumulées) (Crédoc, 2012).
En France, le nombre de TMS reconnus comme maladies professionnelles s'élevait à 46 537 en 2012. Pour cette année là, on estime que tout au plus 5 % de ces TMS étaient attribuables au travail sur écran. »
Voir aussi :
Maîtriser les risques professionnels
Bonne journée.
Le Référentiel ministériel des risques professionnels 2013, coproduit par quatre Ministères, donne des éléments pour identifier les risques, en partant de cinq points de vue : l’« individu, réalisant une tâche, en utilisant du matériel, dans un milieu donné (I‐TA‐MA‐MI). », soit l'individu, la tâche, le matériel et le milieu.
Dans ce référentiel, la fiche 7-1 est consacrée particulièrement au travail sur écran:
« Travailler intensément sur écran peut avoir des conséquences sur la santé : fatigue visuelle, maux de dos, douleurs au poignet…
Le travail sur écran implique une certaine fixité pouvant se conjuguer avec des postures contraignantes qui, si elles sont maintenues dans la durée, participent à l’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS) au niveau de la nuque, des épaules, des poignets, du dos, des lombaires…
En France, on estime que 3 à 4 % des TMS reconnus comme maladies professionnelles sont attribuables directement au travail sur écran.
Par ailleurs, s’il n’a pas été démontré que le travail sur écran engendrait directement des pathologies visuelles, néanmoins, travailler devant un écran durant plusieurs heures peut entraîner une fatigue visuelle : yeux secs, picotements, éblouissements, myopie temporaire, maux de tête.
Le travail sur écran peut également engendrer du stress. C’est le cas en particulier après l’introduction de nouveaux matériels informatiques ou de nouveaux logiciels s’il présente défauts de conception, si la formation a été insuffisante, etc. Il peut en être de même lorsque le travail est effectué sous pression temporelle. (Dans ces cas, se reporter à la fiche 8 sur les risques psychosociaux)
Pour prévenir les risques liés au travail sur écran, il est donc essentiel de recourir aux mesures classiques d'implantation et d'aménagement du poste de travail. Mais les mesures portant sur la tâche et l'organisation du travail ne doivent pas être oubliées. »
Nous vous laissons prendre connaissance des situations d’expositions et des mesures de prévention possibles.
Les dangers et risques du travail sur écran sont également détaillés sur cette page dédiée du Ministère du travail, qui donne accès à des documents d’information et de prévention pour les salariés, réalisés par l’INRS (Santé et sécurité au travail).
Les termes « infographie » ou « travail sur écran » ne donnent pas de résultat pour la recherche par activités, dans les tableaux des maladies professionnelles reconnues par la Sécurité Sociale.
Cette base de données doit permettre « de répondre aux questions :
•l'activité exercée est-elle susceptible de conduire à une maladie professionnelle ?
•une maladie donnée peut-elle avoir une composante professionnelle ?
•quelles mesures doivent être mise en place pour prévenir une maladie donnée ? »
Le dossier « travail sur écran » de l’INRS (MaJ 06/02/2015) donne ces indications statistiques :
« Les ordinateurs sont devenus un élément incontournable de notre environnement de travail. Ainsi, en 2005, plus de 16 millions de salariés en France étaient utilisateurs d'informatique. Dans le secteur tertiaire, le pourcentage de salariés travaillant sur écran au moins 20 heures par semaine est passé de 14,5 en 1994 à 25,2 en 2003 mais est resté inchangé en 2010. Toutefois, chez les cadres supérieurs, ce pourcentage a continué à augmenter (Dares, 2012).
En 2012, un français passait, en moyenne, 36 h par semaine face à un écran, tous supports confondus (activités professionnelles et loisirs cumulées) (Crédoc, 2012).
En France, le nombre de TMS reconnus comme maladies professionnelles s'élevait à 46 537 en 2012. Pour cette année là, on estime que tout au plus 5 % de ces TMS étaient attribuables au travail sur écran. »
Voir aussi :
Maîtriser les risques professionnels
Bonne journée.
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