L'activité commerciale dans le quartier de la Place Confort?
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 21/12/2011 à 08h25
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Question d'origine :
Bonjour le guichet du savoir
Je fais une étude sur le quartier et plus précisement sur la section de Place Confort pendant la Révolution. J'ai déjà trouvé beaucoup d'informations mais essentiellement politiques et l'activité économique de cette section m'échappe encore.
Je voulais savoir qu'elles étaient les activités qui dominaient ce quartier et si il y avait un marché sur la place.
Merci de votre réponse.
Guillaume
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 23/12/2011 à 13h45
La plupart des annuaires référençant les commerçants à Lyon commencent à être édités plus tard. Ainsi, par exemple, l’Annuaire administratif et commercial de Lyon et du département du Rhône débute en 1800, l’annuaire Henry en 1881 (1896 à la BM) et l’annuaire Fournier en 1867 (1869 à la BM).
Il existe, par ailleurs, d’assez nombreuses études de Lyon au XVIIIe siècle. Certaines abordent notamment les conditions économiques, les métiers, mais ne s’attachent bien sûr pas à une place en particulier, parfois seulement à un quartier, par exemple : Lyon et les Lyonnais au XVIIIe siècle de Maurice Garden, éd. 1970.
La place Confort avait été le cimetière des religieux Jacobins, lequel se prolongeait au devant du couvent, enfermant un vaste triangle dont la pointe se terminait à l’entrée de la rue Mercière. Sur la limite occidentale du cimetière s’ouvraient quelques boutiques louées par les moines à des particuliers.
La rue Mercière a été longtemps une des artères principales de la Presqu’île. A partir du 16e c’est la rue des imprimeurs-libraires, puis se sont établis aussi les ateliers des travailleurs de la soie.
« En 1725, les marchands et maîtres-ouvriers en drap d’or, d’argent et de soie ont fait construire la Grande fabrique à l’entrée de la rue attribuée ensuite à Emile Zola. Une autre partie du couvent (des Jacobins) servit un temps de Mont-de-Piété. »in : Lyon et ses rues de Brun de la Valette, éd. 1969, chapitre IX Célestins et Jacobins.
Dans le Dictionnaire de Lyonnaiseries de Louis Maynard il est mentionné :
« La Grande Fabrique fit élever une maison pour servir de local à ses réunions. En 1779, le gouvernement, pour liquider les dettes de cette communauté d’arts et métiers, l’obligea à vendre l’immeuble, qui fut acheté par un sieur Vingtrinier. L’Etat l’acheta, en 1822, pour l’agrandissement de la Préfecture.
En 1793 le couvent des Jacobins devint propriété nationale. L’église et l’aile droite du cloître furent vendues à des particuliers, ainsi que les bâtiments sur la cour des Archers. Quant au sol de cette cour, il devint pour partie, une voie publique que l’ouverture de la rue Impériale (rue de la République) a fait disparaître.
La partie non vendue fut cédée à la ville en prairial an XI, pour l’établissement d’une école secondaire qui fut supprimée en brumaire an XIV. Le couvent, ou au moins cette partie du couvent, servit alors de Mont-de-Piété.
(…) Dès 1818 l’administration préfectorale prit possession du nouveau local.
(…) 1790 La section de la place Confort, qui prit successivement les noms de la fraternité, les Jacobins, Sautemouche, tient ses séances chez Perrodon, notaire, maison Bagnon, rue Saint-Dominique (actuellement rue Emile Zola). »
Sur la place des Célestins en 1792 la salle de spectacle nouvellement construite est baptisée théâtre des Variétés. Cependant peut-être y avait-il déjà avant des représentations dans le quartier.
Pour obtenir des renseignements détaillés sur l’activité commerciale de ce quartier et plus précisément de la place Confort vous pourriez vous adresser aux Archives municipales.
A propos des marchés de Lyon et de leur histoire, on peut lire dans le Dictionnaire historique de Lyon :
« L’ordonnance du 23 février 1788, qui organise, et pour longtemps, les marchés de Lyon, permet de connaître leur nombre – plus de vingt – et leur emplacement. » Ils sont ensuite listés ; il y en avait un effectivement place Confort.
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