Question d'origine :
bonjour,
j'aimerais savoir s'il existait chez les hospitaliers, des enlumineurs de manuscrits ?
ou bien encore chez les chanoines réguliers ?
merci
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 23/06/2007 à 10h44
Le terme d’hospitaliers renvoie à l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (aujourd’hui Ordre de Malte). Cet ordre fut fondé au début du XIIe siècle à Jérusalem à l’initiative de Géraud et la règle en fut approuvée par le pape Pascal II en 1113. A l’origine, l’ordre était voué au soin des pèlerins malades ou blessés, mais très vite il s’agit d’assurer également leur protection. L’ordre accueillit alors trois sortes de membres : des chevaliers combattants, des chapelains destinés au service spirituel et des frères hospitaliers.
L’ordre s’étendit rapidement et eut des possessions dans toute l’Europe.
Les activités intellectuelles ne sont donc pas mises en avant par les hospitaliers. La copie et l’enluminure des manuscrits ne s’inscrivent pas dans les priorités et l’ordre n’est pas réputé pur avoir produit des manuscrits enluminés. A titre d’exemple, dans sa thèse Templiers et Hospitaliers en Normandie, Michel Miguet décrit largement les bâtiments des hospitaliers sans faire mention d’un scriptorium et n’indique pas d’activité d’enluminure.
Pour ce qui est des chanoines réguliers, votre question mériterait d’être précisée dans le temps et dans l’espace. Les communautés de chanoines réguliers ont été nombreuses durant le Moyen Age (chanoines de Saint Augustin, Prémontrés, Victorins..) et certaines ont eu une activité de copie, voire d’enluminure.
Vous en trouverez un exemple avec Maître Jacques de Doulas, le copiste d’un manuscrit conservé aujourd’hui à la Bibliothèque municipale d’Angers dont le nom évoque l’abbaye Notre-Dame de Daoulas (Beatae Mariae de Doulas), communauté de chanoines réguliers au diocèse de Cornouaille en Bretagne.
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