Michael Collins

Bonjour,

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La page Wikipedia consacrée à Michael Collins nous donne quelques éléments sur son ressenti à l’époque de la mission, et a posteriori :

« Durant son vol en solo autour de la Lune, Collins ne se sent jamais seul. Bien qu'il ait été décrit comme « la personne la plus solitaire sur et en dehors de la planète » ou que « [personne] depuis Adam n'a jamais connu une telle solitude » — quand le module de commande vole au-dessus de la face cachée de la Lune, il est à au moins 3 200 kilomètres de ses collègues astronautes, et à plus de 350 000 kilomètres du reste de la population terrestre —, Collins s'est senti très impliqué dans la mission. Dans son autobiographie, il est conscient de son rôle et écrit « cette entreprise a été structurée pour trois hommes et je considère que mon tiers était aussi nécessaire que les deux autres ». Pendant les 48 minutes de chaque orbite où il n'est pas en contact radio avec la Terre, plus qu'éprouver de la solitude, il décrit « la conscience, l'anticipation, la satisfaction, la confiance [et] presque l'exultation ». Dans son journal de bord, il écrira à ce sujet qu'il « représentait la vie à lui tout seul » et que « ce sentiment lui plaisait ». Après avoir passé tant de temps avec le module de commande et de service, Collins se sent obligé de laisser son empreinte, alors, au cours de la deuxième nuit suivant leur retour de la Lune, il se rend dans la baie inférieure d'équipement et écrit : « Vaisseau spatial 107 — alias Apollo 11 — alias Columbia. Le meilleur navire qui puisse franchir la ligne. Dieu le bénisse. Michael Collins, CMP ».
Dans un entretien accordé au Guardian en juillet 2009, Collins révèle qu'il était très inquiet pour la sécurité d'Armstrong et d'Aldrin. Il craignait également que leur mort sur la Lune ne l'oblige à retourner sur Terre et, en tant que seul survivant de la mission, à être considéré comme « un homme marqué à vie ».
Le 21 juillet, Eagle quitte la Lune pour rejoindre Collins à bord du Columbia en orbite lunaire. Après le rendez-vous spatial avec Columbia, ce dernier revient sur Terre. Lors du cinquantenaire de la mission Apollo 11 en 2019, il déclare : « J'aurais préféré marcher sur la Lune, mais cela me semblait une distinction triviale à l'époque. J'étais très heureux de mes responsabilités sur le vol ». »

L’interview de 2019 est disponible sur le site de la BBC : Apollo 11: Astronaut Michael Collins on Moon mission

Voici une transcription du passage cité ci-dessus :

« I certainly thought that I did not have the best seat of the three on Apollo 11, but I can say in all honesty I was thrilled with the seat that I did have. I knew that I had somehow lucked into being one third of the team that was gonna do this wonderful thing and my fonction suited me fine. Sure, I would have preferred to walk on the moon but that really seemed trivial distinction at the time. I was very pleased with my responsibilities on the flying. »

Traduction :

Je pensais certainement que je n'avais pas le meilleur siège des trois sur Apollo 11, mais je peux dire en toute honnêteté que j'étais ravi du siège que j'avais. Je savais que j'avais eu de la chance d'être un tiers de l'équipe qui allait accomplir cette chose merveilleuse et ma fonction me convenait très bien. Bien sûr, j'aurais préféré marcher sur la lune mais cela me paraissait une distinction triviale à l'époque. J'étais très satisfait de mes responsabilités sur le vol.


L’autobiographie de Michael collins Carrying the fire : an astronaut's journeys nous en apprendrait sans doute plus sur ce sujet, mais la BmL ne le possède pas, et il ne semble pas que ce récit ait été traduit en français... Néanmoins un communiqué de presse publié en 2009 par la Nasa nous fournit une série de questions / réponses préparée par Michael Collins, réunissant les questions qui lui sont posées le plus fréquemment, parmi lesquelles bien évidemment ses impressions sur le rôle qu’il a joué dans la mission Apollo 11 :

« Q. Circling the lonely moon by yourself, the loneliest person in the universe, weren't you lonely?

A. No.

"Far from feeling lonely or abandoned, I feel very much a part of what is taking place on the lunar surface. I know that I would be a liar or a fool if I said that I have the best of the three Apollo 11 seats, but I can say with truth and equanimity that I am perfectly satisfied with the one I have. This venture has been structured for three men, and I consider my third to be as necessary as either of the other two. I don't mean to deny a feeling of solitude. It is there, reinforced by the fact that radio contact with the Earth abruptly cuts off at the instant I disappear behind the moon, I am alone now, truly alone, and absolutely isolated from any known life. I am it. If a count were taken, the score would be three billion plus two over on the other side of the moon, and one plus God knows what on this side."

Q. Did you have the best seat on Apollo 11?

A. No.

"The cancellation of 014 also freed Borman-Stafford-Collins for reassignment, and reassigned we were, but not as a unit. Tom Stafford moved up a notch and acquired his own highly experienced crew, John Young and Gene Cernan; they became McDivitt's back-up. Score one for Tom. Borman and Collins got promoted to prime crew of the third manned flight, picking up Bill Anders as our third member.

In the process, Collins also got 'promoted' from lunar module pilot to command module pilot, and lost right then and there his first chance to walk on the surface of the moon. The reason I had to move up was that Deke at that time had a firm rule that the command module pilot on all flights involving LM must have flown before in space, the idea being that he didn't want any rookie in the CM by himself. Since Bill and Anders had not flown, I was it. Slowly it sunk in. No LM for me, no EVA, no fancy flying, no need to practice in helicopters anymore."

Q. Were you happy with the seat you had?

A. Yes, absolutely. It was an honor. »


Traduction :

Q. Faire le tour de la lune solitaire par vous-même, la personne la plus solitaire de l'univers, n'étiez-vous pas seul?

R. Non.

"Loin de me sentir seul ou abandonné, je me sens très impliqué dans ce qui se passe sur la surface lunaire. Je sais que je serais un menteur ou un imbécile si je disais que j'ai le meilleur des trois sièges Apollo 11, mais je peux dire avec vérité et équanimité que je suis parfaitement satisfait de celui que j'ai. Cette entreprise a été structurée pour trois hommes, et je considère que mon troisième est aussi nécessaire que l'un ou l'autre des deux autres. Je ne nie pas un sentiment de solitude. Il est là, renforcé par le fait que le contact radio avec la Terre se coupe brusquement au moment où je disparais derrière la lune, je suis seul maintenant, vraiment seul, et absolument isolé de toute vie connue. Si un compte était pris, le score serait de trois milliards plus deux de l'autre côté de la lune, et un plus Dieu sait quoi de ce côté. "

Q. Aviez-vous le meilleur siège sur Apollo 11?

R. Non.

"L'annulation de 014 a également libéré Borman-Stafford-Collins pour sa réaffectation, et nous avons été réaffectés, mais pas en tant qu'unité. Tom Stafford a grimpé d'un cran et a acquis son propre équipage très expérimenté, John Young et Gene Cernan; ils sont devenus le dos de McDivitt. Marquez un pour Tom. Borman et Collins ont été promus à l'équipage principal du troisième vol habité, prenant Bill Anders comme troisième membre. Dans le processus, Collins a également été « promu » de pilote de module lunaire à pilote de module de commande, et a perdu sur-le-champ sa première chance de marcher à la surface de la lune. La raison pour laquelle j'ai dû monter était que Deke à ce moment-là avait une règle ferme selon laquelle le pilote du module de commande sur tous les vols impliquant le LM (module lunaire) devait avoir volé auparavant dans l'espace, l'idée étant qu'il ne voulait pas de recrue dans le CM (module de commande) par lui-même. Puisque Bill et Anders n'avaient pas volé, j’étais tout désigné. Pas de LM pour moi, pas d'EVA, pas de vol fantaisie, plus besoin de s'entraîner en hélicoptère. "

Q. Étiez-vous satisfait du siège que vous aviez?

R. Oui, absolument. C'était un honneur.
(traduction automatique de Google Traduction)


Bonne journée.