Kabylie
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 05/07/2005 à 12h47
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Question d'origine :
Bonjour,
j'aimerai connaitre les origines des Kabyles et les différents peuples à travers les temps qui se sont installés en Kabylie (en particulier ceux d'Europe du nord).
Merci
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 07/07/2005 à 13h57
Une question similaire nous a déjà été posée :
Nous la complétons par la notice de Wikipedia :
On distingue :
la Grande Kabylie, qui va de Thenia jusqu’à Jijel d'Ouest en Est, et de la Méditerranée à la vallée de la Soummam du Nord au Sud, soit 300 km sur 100, distante d'à peine 50 km d'Alger la capitale.
la Kabylie des Bibans et la Kabylie des Babors, qui forment la Petite Kabylie.
Trois grands massifs montagneux occupent la plus grande partie de la région :
Au Nord, la chaîne de la Kabylie maritime, culminant aux Aït Jennad (1278 m)
Au Sud, le Djurdjura, dominant la vallée de la Soummam, culminant au Lalla-Khadîdja (2308 m)
Entre les deux, le massif Agawa, le plus densément peuplé, avec 800 m d'altitude moyenne. C'est là où se trouve la plus grande ville de Grande Kabylie, Tizi Ouzou. Larba Nat Irathen (anciennement « Fort-National »), qui compte 28 000 habitants en 2001 est le centre urbain le plus élevé de la région.
La région est peuplée de Kabyles, le deuxième groupe berbère de langue tamazight par leur nombre après les Chleuhs marocains.
La région devient française progressivement à partir de 1857 et se soulève périodiquement, notamment en 1871. La répression française se solde par de nombreuses arrestations, des déportations, notamment en Nouvelle Calédonie. La colonisation se traduit aussi par une accélération de l'émigration vers d'autres régions du pays et vers l'étranger.
Pendant la guerre d'indépendance, la Kabylie est la région la plus touchée du fait de l'importance des maquis et de la répression et de l'implication de ses habitants. Le FLN y a recruté plusieurs de ses chefs historiques parmi lesquels Abane Ramdane et Krim Belkacem.
La région s'est opposée à Alger à plusieurs reprises, d'abord en 1963 : le Front des forces socialistes de Hocine Aït Ahmed et de Yaha Abdelhafid conteste l'autorité du parti unique. En 1980, la Kabylie connait plusieurs mois de manifestations réclamant l'officialisation de la langue berbère, appelées improprement Printemps berbère parce que circonscrit à la Kabylie. Ce réveil identitaire s'intensifie à l'occasion du durcissement de l'arabisation en Algérie dans les années 90. En 1994-1995, l'année scolaire fait l'objet d'un boycott appelé « grève du cartable ». En juin et juillet 1998, la région s'embrase à nouveau après l'assassinat du chanteur Matoub Lounès et à l'occasion de l'entrée en vigueur d'une loi généralisant l'usage de la langue arabe dans tous les domaines. Depuis avril 2001, de graves émeutes provoquées par l'assassinat d'un jeune par des gendarmes ont accentué la rupture avec les autorités.
L'économie traditionnelle de la région repose sur l'arboriculture : vergers, oliviers, ainsi que sur l'artisanat (orfèvrerie, tapisserie) ou encore poterie. L'agriculture de montagnes laisse peu à peu la place à une industrie locale (textile et agro-alimentaire).
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