Question d'origine :
Bonjour,
Nous entendons à longueur d'année qu'il faut toujours «faire des efforts (travailler plus longtemps par exemple) pour relancer l'économie». Savez-vous en quoi consiste cette relance, et pourquoi elle est si souhaitable ?
Que relance-t-on quand on relance l'économie ?
Merci ! ;-)
Réponse du Guichet
bml_soc
- Département : Société
Le 08/06/2020 à 14h50
Voici tout d’abord deux définitions de la relance de l’économie.
L’une provenant du « "Toupictionnaire" : le dictionnaire de politique » du site La Toupie :
Politique de relance
La seconde, également intitulée Politique de relance, est un article de Wikipédia.
Pour reprendre rapidement les termes de cet article Wikipédia :
« Une politique de relance ou plan de relance est un ensemble de mesures de politique économique, qui s'effectue par des dépenses publiques supplémentaires et de réduction de certains impôts, et donc dégradant le solde public, décidées par le gouvernement d'un pays ou d'une zone économique, dans le but de provoquer une « relance économique », c’est-à-dire une augmentation de l'activité économique et une réduction du chômage lors des périodes de faible croissance ou de récession. »
Voici aussi, en complément, le lien vers l’article New Deal du Toupictionnaire.
Par ailleurs, vous trouverez ci-dessous quelques références d'articles déjà parus dans la presse au sujet de la relance qui ferait suite à la covid-19. Les articles qui ne sont pas accessibles en ligne en totalité sont consultables sur notre base Europresse.
Voici d'ores et déjà un court extrait d’un entretien avec Stéphane Boujnah, président du directoire d'Euronext, qui nous a semblé éclairant sur le principe général de réduction de la dette et de relance de l’économie :
Elsa Conesa et Guillaume Benoit, « Les marchés voient la pandémie comme temporaire » : entretien avec Stéphane Boujnah, Les Echos, 29 mai 2020
« Tout va dépendre de la capacité des économies européennes à se redresser. La dette se résorbe de plusieurs façons : l'austérité, le défaut, l'inflation ou la croissance. Restaurer une croissance forte ne sera pas évident, mais le surcroît d'épargne accumulé pendant le confinement pourrait être dépensé en consommation, et l'appareil productif n'a pas été détruit. L'austérité ne sera pas acceptable par les opinions publiques, et n'est pas efficace pour relancer l'économie. Un défaut n'est pas envisageable, mais on aura peut-être, ici ou là, des restructurations de dettes publiques à dose homéopathique par allongement des maturités et création de dette perpétuelle. De la même façon, on aura peut-être un peu d'inflation à dose homéopathique. Nous ne sommes plus dans l'environnement qui permettait de maintenir la pression sur les prix après la crise de 2008. Si les entreprises repensent leurs chaînes de valeur, on pourrait voir réapparaître un peu d'inflation. Mais la réalité, c'est qu'on ne sait rien, car la situation actuelle est inédite. »
Autres articles :
Sarah Belouezzane, « Chez LR, le retour du “travailler plus pour gagner plusˮ », Le Monde, 5 juin 2020 (titre de la version papier : « Plan de relance : à droite, le retour du “travailler plus pour gagner plusˮ »)
Pierre Calame, « Relance de l’économie : refondation ou restauration ? », La Croix, 27 avril 2020
Virginie Malingre, « La Commission européenne propose un plan de relance de 750 milliards, empruntés en commun», Le Monde, 29 mai 2020 (titre de la version papier : « Un plan de 750 milliards d’euros pour l’UE »)
David Graeber, « Vers une “bullshit economyˮ », Libération, 28 mai 2020
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