Question d'origine :
Bonjour!
Quelles sont les étapes de décomposition (d'un animal, ou humain), je veux dire, à quel moment on peut voir ce type d'insecte etc etc
Merci de votre aide!
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 13/12/2019 à 07h49
Bonjour,
Une question similaire nous a été posée en 2012 : voici lien de notre réponse d'alors : décomposition et l’état du cadavre jusqu'à 3 semaine.
En complément :
La dégradation des cadavres est un processus post mortem qui comprend plusieurs étapes :
-stade initial : après les différents signes biologiques de la mort (algor mortis (en), froid de mort, réduction de la température du corps après la mort ; rigor mortis, rigueur de mort, rigidité cadavérique ; livor mortis, Lividité cadavérique) débute la dégradation qui correspond à l'autolyse enzymatique des tissus. Lorsque tout l'oxygène est consommé, se met en place la putréfaction par des micro-organismes endogènes anaérobies.
-putréfaction débutante , dégradation anaérobie par des micro-organismes présents dans le tube digestif (Bacteroides, lactobacilles, clostridia, streptococci). Cette dégradation par la fermentation anaérobie produit de nombreux acides organiques (acides lactique, acétique, acétoacétique, propionique et butyrique) responsables de l'acidification initiale du milieu, et de nombreux gaz (méthane, hydrogène, sulfure d'hydrogène et thiols, ammoniac, dioxyde de soufre et dioxyde de carbone) provoquant le gonflement du cadavre4. Les tissus mous se liquéfient progressivement. La gangrène gazeuse provoque la fissuration de l'épiderme et l'écoulement des gaz et des liquides par les orifices naturels.
-putréfaction avancée : décomposition par dégradation aérobie. L'écoulement induit une baisse du ballonnement. Les tissus en décomposition étant exposés à l'air, des micro-organismes aérobies prennent le relais de la dégradation et sont responsables de la perte de masse la plus importante.
Un article plus poussé de Wikipéda donne plusieurs éléments sur la décomposition des cadavres (et ainsi la datation) dans le cadre du champ de la médecine médico-légale.
Le guide Pratique de la thanatopraxie précise : l’état de mort se caractérise par deux types de phénomènes : des signes précoces, l’arrêt des fonctions vitales et des signes tardif, spécifiques de la mort. Les étapes sont : refroidissement (36h), rigidité (8 à 12h puis disparait entre 48 et 72h), lividités, hypercellularite LCR (24-48h), tache verte (48h), disparition sang vaisseau (8j), putréfaction, vers, bulles (1 semaine), gonflement et désarticulation de la mandibule (2 semaines) jusqu’à la squelettisation (3 à 6 ans en bière).
La pré-squelettisation : cette phase associe autolyse, putréfaction microbienne et action des agents extérieurs (flore et faune). Sa durée est variable, la température ambiante et la faune sont les facteurs les plus importants. Dans les régions très froides, la squelettisation peut survenir dans un délai de 6 semaines à 8 ans. Dans les régions chaudes, elle intervient en 1 à 4 semaines.
L’apparition des insectes est très bien connue et comporte plusieurs escouades :
-Les diptères (mouches vertes, bleues, à damiers)
-Les sarcophagiens attirés par les odeurs de décomposition
-Les dermestes (petits coléoptères) et parfois des lépidoptères attirés par la graissse rance.
-Enfin les escouades corynétienne (10e mois), silphienne (vers 2 ans), acarienne (vers 2 à 3 ans). Les suivantes aboutissent à un cadavre sec en partie décharnée.
Sans aller plus loin dans les détails, nous vous recommandons la lecture des ouvrages suivants :
-Scènes de crime : 200 ans d’histoires ert de sciences criminelles / Val Mc Dermid (l’auteur de nombreux romans policiers)
-Traité d’entomologie forensique : les insectes sur la scène de crime / Claude Wyss, Daniel Cherix
Et puisque nous sommes à Lyon, un renvoi vers cet article de L’influx sur Edmond Locard, un des pères de la médecine légale et fondateur du premier laboratoire de police scientifique à Lyon en 1910.
Une question similaire nous a été posée en 2012 : voici lien de notre réponse d'alors : décomposition et l’état du cadavre jusqu'à 3 semaine.
En complément :
La dégradation des cadavres est un processus post mortem qui comprend plusieurs étapes :
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Un article plus poussé de Wikipéda donne plusieurs éléments sur la décomposition des cadavres (et ainsi la datation) dans le cadre du champ de la médecine médico-légale.
Le guide Pratique de la thanatopraxie précise : l’état de mort se caractérise par deux types de phénomènes : des signes précoces, l’arrêt des fonctions vitales et des signes tardif, spécifiques de la mort. Les étapes sont : refroidissement (36h), rigidité (8 à 12h puis disparait entre 48 et 72h), lividités, hypercellularite LCR (24-48h), tache verte (48h), disparition sang vaisseau (8j), putréfaction, vers, bulles (1 semaine), gonflement et désarticulation de la mandibule (2 semaines) jusqu’à la squelettisation (3 à 6 ans en bière).
La pré-squelettisation : cette phase associe autolyse, putréfaction microbienne et action des agents extérieurs (flore et faune). Sa durée est variable, la température ambiante et la faune sont les facteurs les plus importants. Dans les régions très froides, la squelettisation peut survenir dans un délai de 6 semaines à 8 ans. Dans les régions chaudes, elle intervient en 1 à 4 semaines.
L’apparition des insectes est très bien connue et comporte plusieurs escouades :
-Les diptères (mouches vertes, bleues, à damiers)
-Les sarcophagiens attirés par les odeurs de décomposition
-Les dermestes (petits coléoptères) et parfois des lépidoptères attirés par la graissse rance.
-Enfin les escouades corynétienne (10e mois), silphienne (vers 2 ans), acarienne (vers 2 à 3 ans). Les suivantes aboutissent à un cadavre sec en partie décharnée.
Sans aller plus loin dans les détails, nous vous recommandons la lecture des ouvrages suivants :
-Scènes de crime : 200 ans d’histoires ert de sciences criminelles / Val Mc Dermid (l’auteur de nombreux romans policiers)
-Traité d’entomologie forensique : les insectes sur la scène de crime / Claude Wyss, Daniel Cherix
Et puisque nous sommes à Lyon, un renvoi vers cet article de L’influx sur Edmond Locard, un des pères de la médecine légale et fondateur du premier laboratoire de police scientifique à Lyon en 1910.
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