Question d'origine :
bonjour
je souhaiterais avoir de la ressource s'agissant du rapport entre passage à la retraite et moralité
je me suis interrogée suite à plusieurs personnes qui arrivées à la retraite sans l'avoir anticipée sont décédées subitement ou ont développé rapidement après leur passage à la retraite des maladies graves ( cancers notamment)
est ce que nous aurions des indicateurs nous permettant de corréler l'absence de préparation à la retraite et le taux de mortalité ?
est ce qu'on peut identifier un pic de mortalité qui correspondrait au passage de l'âge à la retraite et qui laisserait penser à un lien entre fin de l'activité professionnelle et maladie/ mortalité même sans tirer de conséquence sur les causes de mortalité?
je vous remercie
bien cordialement
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 09/12/2019 à 12h05
Bonjour,
A l’exception d’une étude - publiée dans Le Figaro - faite en Autriche et datant de 2010 qui mettait en corrélation retraite anticipée et mortalité, nous n’avons pas trouvé d’autres études qui feraient le lien entre départ à la retraite et mortalité, bien au contraire.
L’ouvrage Atlas des séniors et du grand âge en France consacre une partie sur « mourir avant la retraite » et note un recul général mais des inégalités sociales et de genre persistantes : « quel que soit le sexe, les tumeurs représentent la première cause générale de mortalité prématurée, suivies de décès liés aux appareils circulatoires, digestifs et respiratoires, et ceux liés à ‘l’alcoolisme.
Au-delà de ce « palmarès », la mortalité prématurée est plus forte pour les hommes que pour les femmes. Cette inégalité est doublée de causes spécifiques selon le sexe. Chez les hommes, le cancer du poumon et le cancer des voies aéro-digestives supérieures, notamment en lien avec des pratiques à risque, sont les causes les plus fréquentes tandis que le cancer du sein reste la première cause de mortalité par tumeur chez les femmes. Pourtant, resitué dans le temps, le taux de mortalité décroît depuis une vingtaine d’années.
Plus affirmé pour les hommes, ce recul touche autant les tumeurs, les maladies de l’appareil circulatoire que les décès liés à des comportements dits « à risque.»
Les plupart des études comme Retraites, démographie, santé … ou Les papys qui font boom: la longévité, une chance pour tous montrent un allongement de l’espérance de vie.
Le site de la cnav publie diverses études dont les chiffres de répartition des décès par âge et fournit une étude sur les attributions et les décès
Vous pourriez de même jeter un coup d’œil sur le site de l’Ined qui propose des données sur les risques de mortalité.
LInsee fournira d’autres statistiques dont le passage de l’emploi à la retraite ou le Bilan démographique 2018 dans lequel il est clairement établit :
« En 2018, l’espérance de vie à la naissance est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,4 ans pour les hommes. L’espérance de vie avait reculé en 2015 pour les femmes comme pour les hommes. Depuis, elle n’a jamais régressé pour les hommes et dépasse désormais le niveau de 2014 (79,2 ans) : les hommes ont gagné 0,2 an d’espérance de vie depuis 2014.
Au 1er janvier 2019, une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus. Cette part augmente depuis plus de 30 ans : en 1985, 12,8 % de la population de France métropolitaine avait 65 ans ou plus.
Nous vous laissons aussi parcourir les articles publiés sur loinion.fr et la-retraite-en-clair.fr.
A l’exception d’une étude - publiée dans Le Figaro - faite en Autriche et datant de 2010 qui mettait en corrélation retraite anticipée et mortalité, nous n’avons pas trouvé d’autres études qui feraient le lien entre départ à la retraite et mortalité, bien au contraire.
L’ouvrage Atlas des séniors et du grand âge en France consacre une partie sur « mourir avant la retraite » et note un recul général mais des inégalités sociales et de genre persistantes : « quel que soit le sexe, les tumeurs représentent la première cause générale de mortalité prématurée, suivies de décès liés aux appareils circulatoires, digestifs et respiratoires, et ceux liés à ‘l’alcoolisme.
Au-delà de ce « palmarès », la mortalité prématurée est plus forte pour les hommes que pour les femmes. Cette inégalité est doublée de causes spécifiques selon le sexe. Chez les hommes, le cancer du poumon et le cancer des voies aéro-digestives supérieures, notamment en lien avec des pratiques à risque, sont les causes les plus fréquentes tandis que le cancer du sein reste la première cause de mortalité par tumeur chez les femmes. Pourtant, resitué dans le temps, le taux de mortalité décroît depuis une vingtaine d’années.
Plus affirmé pour les hommes, ce recul touche autant les tumeurs, les maladies de l’appareil circulatoire que les décès liés à des comportements dits « à risque.»
Les plupart des études comme Retraites, démographie, santé … ou Les papys qui font boom: la longévité, une chance pour tous montrent un allongement de l’espérance de vie.
Le site de la cnav publie diverses études dont les chiffres de répartition des décès par âge et fournit une étude sur les attributions et les décès
Vous pourriez de même jeter un coup d’œil sur le site de l’Ined qui propose des données sur les risques de mortalité.
LInsee fournira d’autres statistiques dont le passage de l’emploi à la retraite ou le Bilan démographique 2018 dans lequel il est clairement établit :
« En 2018, l’espérance de vie à la naissance est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,4 ans pour les hommes. L’espérance de vie avait reculé en 2015 pour les femmes comme pour les hommes. Depuis, elle n’a jamais régressé pour les hommes et dépasse désormais le niveau de 2014 (79,2 ans) : les hommes ont gagné 0,2 an d’espérance de vie depuis 2014.
Au 1er janvier 2019, une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus. Cette part augmente depuis plus de 30 ans : en 1985, 12,8 % de la population de France métropolitaine avait 65 ans ou plus.
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