Mosaïques des hérésies de Fourvière
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 12/11/2019 à 19h07
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Question d'origine :
Bonjour,
Pourriez-vous me dire selon quels critères ont été choisis les animaux figurant dans les mosaïques deshérésies de la basilique et de la crypte de Fourvière.
Par avance merci.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 14/11/2019 à 17h10
Bonjour,
L’ouvrage Fourvière, l'âme de Lyon réponds à votre question au chapitre consacré à l’iconographie de la basilique (p.182-195) :
La série des Hérésies vaincues qui se trouve dans le chœur de la basilique est là pour prouver le triomphe du christianisme au cours des siècles er renforce ainsi l’image de Fourvière comme « bastion du catholicisme ».
Les tondos des Hérésies partent de l’arianisme daté de 325 et s’étendant jusqu’au naturalisme de 1870. Cet ensemble constitue une sorte de socle dogmatique en images pour l’orthodoxie catholique.
Cette savante alliance de textes bibliques et d’iconographie animale provient intégralement d’un ouvrage identifié par Nancy Davenport. C’est un ouvrage signalé par Emile Mâle dans sa thèse sur l’art religieux en France au XIIIe, intitulé Clavis de Melito pour lequel se passionne un moine de Solesmes, Dom Jean-Baptiste Pitra, qui le publia en 1855 à Paris et le date du Haut Moyen-Age. Emile Mâle le juge moins ancien mais souligne le grand intérêt de ce livre surnommé «
Chacun des 9 tondos dédiés à des courants hérétiques distincts comporte le nom latin de l’hérésie et l’année de son combat. Chaque hérésie étant illustrée par un animal et par un texte vétérotestamentaire avec sa référence. Elles sont documentées de la manière suivante :
- un sanglier dévastateur sorti du bois pour l’arianisme (325)
- un poisson pour Macedonius (381) qui saute de la rivière et aurait noyé le jeune homme
- le serpent de Nestorius (431) renvoie au célèbre récit de la Genèse qui décrit le serpent tentateur
- le vautour et la colombe blessée d’Eutychès (451) évoquent les malédictions
- un renard pour les iconoclastes (787)
- ceux des Cantiques dévastant les vignes de Salomon
- la chauve-souris des manichéens (1139)
- la vipère pour les jansénistes (1713)
- les vers et la vigne pour le naturalisme (1870)
- l’aigle tenant dans ses serres un agneau mort (1545) pour le luthéranisme symbolisant l’oiseau de proie qui a enlevé des royaumes à l’église
Les 2 derniers tondos sur les 11 existants, l’hydre à 7 têtes et le serpent du Mal (au centre du chœur) illustrent l’ensemble des hérésies.
Ces 11 tondos sont représentés en page 195 de cet ouvrage.
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