Nom de saint

Les traces de Saint Disdille mènent en Haute-Savoie. Au Nord-Est de Thonon-les Bains, une longue avenue porte aujourd’hui ce nom. Selon le périodique « Sites et monuments : bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique générale de la France », parue en 1958, une forêt à proximité d’Evian portait le nom de ce saint. Dans Le château de la Ripaille de Max Bruchet, l’extrait 3 mentionne la chapelle de Saint-Disdille au prieuré de Thonon. Selon ce document, la chapelle existait déjà au début du XVe siècle.

Les autres documents numérisés sur Gallica comme « l’Armorial et nobiliaire du Grand Duché de Savoie », vol. 1 (1863 -1910) parlent du lieu-dit, mais pas de la personne du saint.
« Le magasin littéraire » de 1894, vol. 11 partie 2 mentionne le personnage de Disdille, un homme pieux et dévot :

« Ainsi soit-il I Et quand il eut ainsi parlé, ce petit Disdille, qui ne semblait guère l'heure d'avant être l'homme de tant de sens et sagesse, mit un genou en terre. Dévotement adoncques il récita le Credo, le Pater et la Salutation Angélique ... »

N’ayant pas retrouvé de saint portant précisément ce nom dans différentes ressources spécifiées ci-dessous, nous avons pris contact avec différentes institutions susceptibles de fournir des informations plus précises sur la personne du Saint Disdille.

Les Archives municipales de Thonon-les Bains ont précisé que, selon le plan de cadastre 1874 (section A dite de Ripaille), dont vous trouverez une un extrait en pièce jointe, « Saint Disdille » est un terrain pourvu de constructions sur les rives du Léman. En revanche, le dossier de permis de construire est trop ancien pour être conservé aux Archives municipales de Thonon-les-Bains, aussi vous êtes invité à contacter les Archives départementales de Haute Savoie, 37bis avenue de la Plaine, 74000 Annecy, archedep@hautesavoie.fr

La médiathèque de Thonon-les-Bains a retrouvé l’information la plus pertinente dans le livre « Les rues de Thonon, nos lieux-dits, nos montagnes » de Paul Grillon, éd. De l’Académie chablaisienne, 1970. Il y est dit que ce nom est tiré de Saint-Didier, évêque de la charmante ville de Langres au début du Vième siècle. Saint-Disdille serait donc une déformation du nom d’un autre saint.


Pour aller plus loin (et se renseigner sur Saint Didier) :

La légende dorée, Jacopo da Voragine, traduit du latin et introduit par Theodore de Wyzewa, Paris, ed. de Sellier, 2000
Saints et saintes de Savoie, Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, éd. Le Vieil Annecy, 1999
Dictionnaire historique des saints, dir. de publication John Coulson, Paris, Dictionnaires et encyclopédies, 1964
Dix mille saints : dictionnaire hagiographique, rédaction par les Bénédictins de Ramsgate, Paris, Brepols, 1991
Dictionnaire de tous les saints de tous les jours par dom Philippe Rouillard, ed. Revest Saint-Martin, 1963
Dictionnaire d’histoire et géographie ecclésiastique, dir. Alfred Baudrillard, Paris, 1912