Question d'origine :
Bonjour,
lyonnais j'aimerai connaitre l'histoire des premiers chrétiens locaus et en particulier St Irénee et St Pothin
pouvez vous m'aiguiller?
Merci
Christophe
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/05/2019 à 11h59
Bonjour,
Dans une réponse précédente portants sur Saint Potin, que nous vous invitons à consulter dans son intégralité, nous indiquions :
«De celui qui est considéré comme le premier évêque de Lyon, et de ce fait le premier évêque de la Gaule, on ne sait pratiquement rien ». C’est ainsi que commence l’article sur la vie de Saint-Pothin dans le Dictionnaire historique de Lyon. En effet, l’histoire de ce personnage religieux est peu documentée et c’est davantage la tradition, qui s’est développée au XVIIe siècle autour du cachot supposé de ce martyr chrétien sur le site de l’Antiquaille, qui est à l’origine des croyances et des légendes qui l’entourent.
En 2018, les Amis de Saint-Pothin ont publié un ouvrage sur l’histoire de la paroisse de Saint-Pothin installée dans le quartier des Brotteaux : Lyon, l'église Saint-Pothin : son histoire, son rayonnement. Un chapitre est consacré aupatronage de Saint-Pothin et répond ainsi à la question : que sait-on vraiment de Saint-Pothin ? Voici donc la réponse en résumé :
Son nom est cité dans « La lettre des Martyrs de 177 » envoyée aux Eglises chrétiennes d’Asie. Ce document a été transmis par l’historien Eusèbe de Césarée au début du IVe. Victime avec 46 autres chrétiens de la persécution ordonnée par l’empereur Marc-Aurèle en 177, Pothin (Pothinus) est présenté dans ce texte comme le chef de la communauté chrétienne de Lyon. Il est considéré comme son évêque. Il est peut être d’origine asiatique, mais rien ne le prouve. Il est seul à porter ce nom qui est sans doute un surnom. On ignore comment il a été consacré évêque. La tradition fait de Pothin celui qui a introduit le culte marial dans les communautés chrétiennes d’Occident. Son souvenir était ravivé chaque année au Moyen-Age par la Fête des Merveilles qui dès le Ive rappelait la mort des martyrs fondateurs. Une procession partait de l’abbaye d’Ainay jusqu’à Saint-Nizier. Il semblerait que les restes de Saint-Pothin fussent déposés dans cette dernière. Une pierre dite de Saint-Pothin que l’on embrassait durant le cortège aurait été celle sur laquelle la tête du saint martyr fut tranchée.
Nous vous laissons poursuivre la lecture.
En ce qui concerne Saint Irénée, on trouve une notice dans l'ouvrage Les lyonnais dans l'histoire mentionnant qu'"Il est considéré comme le plus célèbre des membres de la chrétienté lyonnaise à la fin du 2e siècle. Ce que l'on sait de sa vie se résume à peu de choses. Il était originaire de Smyrne en Asie Mineure. Il y fut disciple de Saint Polycarpe. De Smyrne il semble avoir gagné Rome où il séjourna assez longtemps avant de venir à Lyon...Prêtre de la chrétienté lyonnaise, il échappe aux arrestations et est envoyé à Rome par les prisonniers. On pense qu'il fut l'auteur de la "Lettre sur les martyrs" conservé par Eusèbe.
Il succéda à Pothin comme évêque. Il intervint vers 191 auprés de l'évêque de Rome, Victor, qui voulait imposer à toute la chrétienté la date de la célébration de Pâques.
Ensuite on ne sait plus rien de sa vie. on peu supposer qu'il fit un certain nombre de tournées de prédication missionnaire en Gaule et en Germanie. Il fut sans doute l'unique évêque des Trois Gaules.
Une tradition très tardive le fait mourir martyr au cours de persécutions sous l'empereur Septime Sévère. Cette légende n'a aucun fondement.
Deux textes nous sont parvenus : "La démonstration de la prédication apostolique" et un vaste traité "Contre les hérésies". C'est le premier grand traité de théologie".
Pour approfondir la question vous pouvez consulter :
* Les Martyrs de Lyon (177) / Colloque international du Centre national de la recherche scientifique, Lyon, 20-23 septembre 1977.
* Je suis chretien ! : Blandine et les martyrs de Lyon en 177 : lettre des chrétiens de Vienne et de Lyon à leurs frères d'Asie et de Phrygie, 2016.
*Deux réponses du Guichet du Savoir apportées sur les martyrs Lyonnais
* Blandine martyre à Lyon ?
Dans une réponse précédente portants sur Saint Potin, que nous vous invitons à consulter dans son intégralité, nous indiquions :
«De celui qui est considéré comme le premier évêque de Lyon, et de ce fait le premier évêque de la Gaule, on ne sait pratiquement rien ». C’est ainsi que commence l’article sur la vie de Saint-Pothin dans le Dictionnaire historique de Lyon. En effet, l’histoire de ce personnage religieux est peu documentée et c’est davantage la tradition, qui s’est développée au XVIIe siècle autour du cachot supposé de ce martyr chrétien sur le site de l’Antiquaille, qui est à l’origine des croyances et des légendes qui l’entourent.
En 2018, les Amis de Saint-Pothin ont publié un ouvrage sur l’histoire de la paroisse de Saint-Pothin installée dans le quartier des Brotteaux : Lyon, l'église Saint-Pothin : son histoire, son rayonnement. Un chapitre est consacré au
Son nom est cité dans « La lettre des Martyrs de 177 » envoyée aux Eglises chrétiennes d’Asie. Ce document a été transmis par l’historien Eusèbe de Césarée au début du IVe. Victime avec 46 autres chrétiens de la persécution ordonnée par l’empereur Marc-Aurèle en 177, Pothin (Pothinus) est présenté dans ce texte comme le chef de la communauté chrétienne de Lyon. Il est considéré comme son évêque. Il est peut être d’origine asiatique, mais rien ne le prouve. Il est seul à porter ce nom qui est sans doute un surnom. On ignore comment il a été consacré évêque. La tradition fait de Pothin celui qui a introduit le culte marial dans les communautés chrétiennes d’Occident. Son souvenir était ravivé chaque année au Moyen-Age par la Fête des Merveilles qui dès le Ive rappelait la mort des martyrs fondateurs. Une procession partait de l’abbaye d’Ainay jusqu’à Saint-Nizier. Il semblerait que les restes de Saint-Pothin fussent déposés dans cette dernière. Une pierre dite de Saint-Pothin que l’on embrassait durant le cortège aurait été celle sur laquelle la tête du saint martyr fut tranchée.
Nous vous laissons poursuivre la lecture.
En ce qui concerne Saint Irénée, on trouve une notice dans l'ouvrage Les lyonnais dans l'histoire mentionnant qu'"Il est considéré comme le plus célèbre des membres de la chrétienté lyonnaise à la fin du 2e siècle. Ce que l'on sait de sa vie se résume à peu de choses. Il était originaire de Smyrne en Asie Mineure. Il y fut disciple de Saint Polycarpe. De Smyrne il semble avoir gagné Rome où il séjourna assez longtemps avant de venir à Lyon...Prêtre de la chrétienté lyonnaise, il échappe aux arrestations et est envoyé à Rome par les prisonniers. On pense qu'il fut l'auteur de la "Lettre sur les martyrs" conservé par Eusèbe.
Il succéda à Pothin comme évêque. Il intervint vers 191 auprés de l'évêque de Rome, Victor, qui voulait imposer à toute la chrétienté la date de la célébration de Pâques.
Ensuite on ne sait plus rien de sa vie. on peu supposer qu'il fit un certain nombre de tournées de prédication missionnaire en Gaule et en Germanie. Il fut sans doute l'unique évêque des Trois Gaules.
Une tradition très tardive le fait mourir martyr au cours de persécutions sous l'empereur Septime Sévère. Cette légende n'a aucun fondement.
Deux textes nous sont parvenus : "La démonstration de la prédication apostolique" et un vaste traité "Contre les hérésies". C'est le premier grand traité de théologie".
Pour approfondir la question vous pouvez consulter :
* Les Martyrs de Lyon (177) / Colloque international du Centre national de la recherche scientifique, Lyon, 20-23 septembre 1977.
* Je suis chretien ! : Blandine et les martyrs de Lyon en 177 : lettre des chrétiens de Vienne et de Lyon à leurs frères d'Asie et de Phrygie, 2016.
*Deux réponses du Guichet du Savoir apportées sur les martyrs Lyonnais
* Blandine martyre à Lyon ?
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