Palissy et les « etoffes »
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 19/05/2019 à 19h38
830 vues
Question d'origine :
Mon guichet préféré, bonsoir,
Il y a quelques jours je suis tombé sur
« De l’art de terre, des esmaux et du feu » de Bernard Palissy.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k619347/f7.imag
Je me suis amusé à en faire un epub pour liseuse que je mets ici : http://dl.free.fr/t8gvrj249
Ma question : Palissy parle à 5 reprises d'"etoffes", mais que veut-il dire par là ? étoffe au sens de tissu, ou peut-être de matériaux en général ? (c'est une hypothèse perso, je ne suis pas expert en français du XVIeme siècle
Car je ne vois pas l'intervention de tissus dans la construction de fours ni dans la constitution des émaux (il dresse une liste des matériaux qu'il utilise).
PS : cette question annule et remplace la précédente et ses erreurs, je n'ai pas vu comment me corriger après envoi
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 21/05/2019 à 10h19
Bonjour,
En effet les « estoffes » dont parle Bernard Palissy ne désignent pas des tissus, mais bien les matériaux servant à la construction de son four et à la constitution de ses émaux.
Voici ce qu’indique le Dictionnaire Furetière :
« Estoffe
Matière des manufactures. Cette cloche est de bonne estoffe, de bon cuivre mélangé bien à propos . Ces bottes, ces souliers sont de bonne étoffe, d’un cuir bien conditionné. Il entre diverses étoffes dans les chapeaux, le castor, la vigogne, toute sorte de poil. On dit aussi d’une pièce d’or décriée, ou rompue, que du moins l’étoffe en est bonne. »
La définition du Cnrtl distingue « étoffe » au sens de matière textile, et son sens secondaire qui désigne une «matière servant à la fabrication de différents objets ».
Enfin voici les précisions que nous trouvons dans le Dictionnaire historique de la langue française :
« Le déverbal étoffe a désigné (1241, estophe) toutes sortes de matières servant à rembourrer, garnir, orner…Par figure, le mot désigne (fin XIVe s. estoffe) la matière qui constitue quelque chose, ou quelqu’un , notamment dans les locutions être d’une autre étoffe, de (la) même étoffe « avoir des qualités différentes, semblables », avoir l’étoffe de « avoir les qualités nécessaires » (il y a en lui l’étoffe de, 1718), avoir (de) l’étoffe « avoir des qualités » (XVIIIe s.) et manquer d’étoffe ; l’expression personnage de basse étoffe « de condition sociale inférieure » est sortie d’usage (1515). Par extension, étoffe équivaut à « matière, sujet » (1624, l’étoffe d’un livre). Le mot n’a pris qu’à la fin du XVIe s. (1599) son sens, aujourd’hui le plus courant, « tissu dont on fait les habits, des garnitures d’ameublement ». Du premier sens viennent d’autres spécialisations techniques pour nommer divers alliages (1723) et, au pluriel (1823), le matériel servant à l’impression. »
Bonne journée.
En effet les « estoffes » dont parle Bernard Palissy ne désignent pas des tissus, mais bien les matériaux servant à la construction de son four et à la constitution de ses émaux.
Voici ce qu’indique le Dictionnaire Furetière :
« Estoffe
La définition du Cnrtl distingue « étoffe » au sens de matière textile, et son sens secondaire qui désigne une «
Enfin voici les précisions que nous trouvons dans le Dictionnaire historique de la langue française :
« Le déverbal étoffe a désigné (1241, estophe) toutes sortes de matières servant à rembourrer, garnir, orner…
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter