Question d'origine :
Bonjour,
Ma question concerne la pensée, l’attention sur une idée. Par exemple lorsque je penses à mon stylo sur la table (je vous fait aussi penser à votre stylo, posé sur votre table), l’idée du stylo est principale dans ma tête. Mais ensuite cette pensée principale (c’est à dire sur laquelle est portée l’attention?) sera remplacée par une autre pour diverses raisons.
Posons que :
1) En revanche plus on y pense et repense, plus une pensée revient facilement en mémoire par la suite, exemple notre stylo (fait admis).
2) Paradoxalement, penser indéfiniment à une chose finit pourtant toujours par échouer au bout d’un moment (ici il s’agit d’une hypothèse, vraie seulement par expérience, et non infirmée personnellement).
Peut-on rester bloqué sur une idée simple, comme le stylo. En se le rappelant dés qu’on commence à penser à autre chose. Puis ensuite, lorsque il est bien présent tout le temps, (QUESTION) est t-il toujours possible d’arrêter d’y penser. Ou cela peut-il rester malgré nous, au centre de nos pensées, indéfiniment ?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 16/05/2019 à 13h16
Bonjour !
Votre question nous rappelle un des souvenirs d’enfance deLéon Tolstoï . A peine sortis de la petite enfance, ses jeunes frères et lui étaient littéralement séduits par les « blagues » de leur frère aîné, l’une d’elle étant de leur demander de rester dans un coin et de ne surtout pas penser à un ours blanc ! Avec la conséquence que l’on imagine… (Vie et œuvre : mémoires, souvenirs, lettres.. de Léon Tolstoï, tome 1 p. 102.
Dans un premier temps nous vous recommandons de consulter notre précédente réponse à une question plus générale sur la pensée sur notre Guichet du savoir.
Ce que vous décrivez, qui ressemble au fonctionnement en boucle d’un disque rayé, pourrait s’apparenter à une« compulsion à penser » ou, selon une autre école, à une obsession idéative du type TOC : pour certains il s’agira de mots, pour d’autres de chiffres, de pensées.
De nombreuses études et ouvrages d’aide, avec promesse de guérison, ont été publiés ces dernières années. Vous les trouverez dansnotre catalogue .
Des spécialistes ont mis en évidence le rôle des affects dans ces pathologies. Vous pouvez lire à cet égard le chapitre consacré à la régulation des émotions de l’ouvrage collectifComprendre les émotions: perspectives cognitives et psycho-sociales de Paula Niedenthal, Silvia Krauth-Gruber et François Ric.
Dans les pages consacrées à « La suppression des pensées émotionnelles : essayer de ne pas y penser » vous découvrirez le mécanisme intitulé « effet rebond » par les auteurs : les pensées indésirables que le sujet tente de supprimer de son esprit sont remplacées par d’autres pensées dites « distractrices », qui tentent d’écarter les premières. Ce phénomène est fortement corrélé à l’humeur de la personne.
Vous y retrouverez aussi notre fameuxOurs blanc !
D’autres recherches ont permis de découvrir le rôle d’un neurotransmetteur dans le cerveau qui aurait la capacité d’inhiber les pensées indésirables. Les travaux duPr Michael Anderson de l'Université de Cambridge ont en effet montré que la concentration de GABA dans l'hippocampe peut prédire la capacité des gens à bloquer le processus de "récupération" et à empêcher le retour des souvenirs et des pensées.
Différentes techniques existent pour lutter contre les ruminations mentales. Elles sont très présentes sur le net et soutenues parfois par des universitaires. Pour arrêter le fonctionnement en boucle de notre cerveau, l’une d’elle consisterait à nous demander « Quelle sera ma prochaine pensée ? ». Il paraît que cela marche.
Bonnes lectures !
Votre question nous rappelle un des souvenirs d’enfance de
Dans un premier temps nous vous recommandons de consulter notre précédente réponse à une question plus générale sur la pensée sur notre Guichet du savoir.
Ce que vous décrivez, qui ressemble au fonctionnement en boucle d’un disque rayé, pourrait s’apparenter à une
De nombreuses études et ouvrages d’aide, avec promesse de guérison, ont été publiés ces dernières années. Vous les trouverez dans
Des spécialistes ont mis en évidence le rôle des affects dans ces pathologies. Vous pouvez lire à cet égard le chapitre consacré à la régulation des émotions de l’ouvrage collectif
Dans les pages consacrées à « La suppression des pensées émotionnelles : essayer de ne pas y penser » vous découvrirez le mécanisme intitulé « effet rebond » par les auteurs : les pensées indésirables que le sujet tente de supprimer de son esprit sont remplacées par d’autres pensées dites « distractrices », qui tentent d’écarter les premières. Ce phénomène est fortement corrélé à l’humeur de la personne.
Vous y retrouverez aussi notre fameux
D’autres recherches ont permis de découvrir le rôle d’un neurotransmetteur dans le cerveau qui aurait la capacité d’inhiber les pensées indésirables. Les travaux du
Différentes techniques existent pour lutter contre les ruminations mentales. Elles sont très présentes sur le net et soutenues parfois par des universitaires. Pour arrêter le fonctionnement en boucle de notre cerveau, l’une d’elle consisterait à nous demander « Quelle sera ma prochaine pensée ? ». Il paraît que cela marche.
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