Expression
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 18/02/2019 à 18h22
1148 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Mon professeur de latin nous a demandé de faire des recherches sur une expression française ,mais sur l'une des questions je n'arrive pas vraiment à trouver la réponse.
Voici la question:
Pourquoi n'est-il pas bon de s'endormir sur ses lauriers ?
Merci de bien vouloir m'aider.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/02/2019 à 15h11
Bonjour,
Pour vous aider à répondre à cette question, voici la définition de l’expression « s’endormir sur ses lauriers » / « se reposer sur ses lauriers » fournie par le Cnrtl :
♦ S'endormir sur ses lauriers. Se contenter d'un premier succès; ne pas poursuivre ses premiers succès.
♦ Se reposer sur ses lauriers. Jouir d'un repos mérité après de grands et nombreux succès.
Dans le Larousse :
« S’endormir, se reposer sur ses lauriers : ne pas poursuivre ses efforts après un succès »
Si vous ne voyez toujours pas d’implication négative, les explications d’Alain Rey devraient vous aider à y voir plus clair :
« Le laurier est l’arbre consacré à Apollon. Dans la mythologie grecque, le dieu poursuivait de ses ardeurs la nymphe Daphné, dont le nom signifie en grec « laurier ». Pour lui échapper, elle demanda l’aide de Zeus (ou de son père), qui la transforma en arbuste. A défaut de voir triompher son amour, Apollon s’appropria l’arbre. Souvent représenté sur la lyre du dieu, le laurier est consacré à la poésie et au chant, et récompense la valeur et la vertu. Tressées en couronnes, les feuilles de laurier ceignent le front des poètes célébrés, des athlètes victorieux, des guerriers vainqueurs et de tous les lauréats (du latin laureatus, « couronné de lauriers »). La récompense est devenue le symbole du succès. Ainsi, la victoire voit le héros couvert de lauriers.
Au XVIIe siècle, celui qui avait connu la gloire pouvait jouir d’un repos bien mérité et se reposer à l’ombre de ses lauriers. L’expression s’est modifiée en se reposer sur ses lauriers et son sens s’est restreint. Du repos mérité à la satisfaction qui empêche l’action, il n’y a qu’un pas. Ainsi, se repose-t-on sur ses lauriers quand, fort d’une première victoire, on ne veut plus fournir d’effort et on se contente de jouir des bénéfices du succès passé. Ce qui peut être dangereux car la gloire est parfois éphémère. Ainsi, dans Le Cid de Corneille, Don Diègue, ce personnage âgé, honoré, respecté, se lamente de « voir en un jour flétrir tant de lauriers » pour avoir reçu un soufflet, affront humiliant. »
Bonne journée.
Pour vous aider à répondre à cette question, voici la définition de l’expression « s’endormir sur ses lauriers » / « se reposer sur ses lauriers » fournie par le Cnrtl :
♦ S'endormir sur ses lauriers. Se contenter d'un premier succès; ne pas poursuivre ses premiers succès.
♦ Se reposer sur ses lauriers. Jouir d'un repos mérité après de grands et nombreux succès.
Dans le Larousse :
« S’endormir, se reposer sur ses lauriers : ne pas poursuivre ses efforts après un succès »
Si vous ne voyez toujours pas d’implication négative, les explications d’Alain Rey devraient vous aider à y voir plus clair :
« Le laurier est l’arbre consacré à Apollon. Dans la mythologie grecque, le dieu poursuivait de ses ardeurs la nymphe Daphné, dont le nom signifie en grec « laurier ». Pour lui échapper, elle demanda l’aide de Zeus (ou de son père), qui la transforma en arbuste. A défaut de voir triompher son amour, Apollon s’appropria l’arbre. Souvent représenté sur la lyre du dieu, le laurier est consacré à la poésie et au chant, et récompense la valeur et la vertu. Tressées en couronnes, les feuilles de laurier ceignent le front des poètes célébrés, des athlètes victorieux, des guerriers vainqueurs et de tous les lauréats (du latin laureatus, « couronné de lauriers »). La récompense est devenue le symbole du succès. Ainsi, la victoire voit le héros couvert de lauriers.
Au XVIIe siècle, celui qui avait connu la gloire pouvait jouir d’un repos bien mérité et se reposer à l’ombre de ses lauriers. L’expression s’est modifiée en se reposer sur ses lauriers et son sens s’est restreint. Du repos mérité à la satisfaction qui empêche l’action, il n’y a qu’un pas. Ainsi, se repose-t-on sur ses lauriers quand, fort d’une première victoire, on ne veut plus fournir d’effort et on se contente de jouir des bénéfices du succès passé. Ce qui peut être dangereux car la gloire est parfois éphémère. Ainsi, dans Le Cid de Corneille, Don Diègue, ce personnage âgé, honoré, respecté, se lamente de « voir en un jour flétrir tant de lauriers » pour avoir reçu un soufflet, affront humiliant. »
Bonne journée.
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