Caractéristiques des ports romains a l'époque de l'empire
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 29/09/2016 à 07h03
706 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je travaille sur les relations qu'entretient Rome avec les ports de l'empire et notamment de la Gaule, entre la période augustéenne et la fin du haut-empire. A cet effet, je cherche les caractéristiques des ports romains sur les plans commercial et militaire notamment.
Merci par avance pour votre réponse
Cordialement,
Camille
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 01/10/2016 à 11h46
Bonjour,
Pour un aperçu sur la navigation antique, les ports et l’armee de l empire romain :
Voir :
les flottes
Auguste crée une marine forte de huit escadres et de trois flottilles.
1. Deux escadres (Misène et Ravenne) protègent l'Italie ; ce sont les escadres dites prétoriennes
2. Les autres escadres sont basée en Syrie, en Égypte, en mer Noire, en Manche, en mer du Nord, en Gaule (Fréjus) et en Libye.
3. Trois flottilles fluviales (sur le Rhin, en Pannonie et Mésie, c'est-à-dire sur le Danube)
Composition
• Les avisos (petits navires de guerre chargés de porter des paquets, des ordres, ou des avis,qui peut aussi servir au combat ).
Reconstruction d'une Navis lusoria dans le musée de la navigation antique à Mayence.
• Les transports de troupe :
o Navis Oneraria :navire uniquement à voile servant de transport de troupe et à l'approvisionnement.
o Navis lusoria
Navis actuaria (successeur des précédents) : bâtiment découvert, voguant avec des avirons aussi bien qu'avec des voiles et qu'on ne destinait pas à mettre en ligne le jour du combat, mais qu'on employait dans une flotte pour tout ce qui devait être fait promptement: pour
croiser, pour exécuter une reconnaissance, pour porter un message ou pour transporter des hommes15. Il n'était jamais garni de moins de dix-huit avirons16.
Modèle de birème romaine.
• Les navires de guerre romains.
o la (le mot navis est féminin en latin) Navis longa est un long vaisseau à quille aiguë avec un très long pont (espace entre la poupe et la proue). Il était mis en mouvement par un seul rang de rameurs (moneres), et formait une classe intermédiaire entre la navis actuaria et les bâtiments qui avaient plus d'un rang de rames (Ordo)17, la birème, la trirème, la quadrirème, la quinquérème et l' hexarème. Ces navires avaient jusqu'à cinquante rames18. On emploie aussi ce mot comme nom générique pour désigner tout bâtiment de guerre parce que, quel que soit le nombre de rangs de rame, tous étaient construits sur le même plan, en comparaison des coques courtes et ramassées, des quilles arrondies, qui avaient été adoptées pour la marine marchande et quelques bâtiments de corsaires. On appelait Navis turrita les navires possédant une tour « centrale » de protection. Les navires pouvait être pontés complètement (navis tecta ou contrata)19, ou à moitié pontés (Navis aperta)20, ou non pontés du tout.
o les liburnes : des bâtiments légers.
Ports
Articles connexes : Port antique et Liste des ports antiques.
Au début de l'empire, la marine romaine comprend 8 escadres :
• Mycène et Ravenne en Italie,
• Fréjus en Gaule,
• Bretagne,
• Libye,
• Alexandrie,
• Syrie,
• Pont
et 3 flottilles
• Rhin,
• lac de Constance,
• Danube
Il faut également ajouter :
• Le port des Classis praetoriae
o près de Ravenne
o Misène (deux escadres classis Misenensis) à partir de -27 et est transférée en 330 à Constantinople
• Ostie
• Leptis Magna à partir du IVe siècle av. J.-C. en Afrique du Nord
• en Syrie à partir de -63 et basée à Séleucie de Piérie Seleucia Pieriae) en 70 (classis Syriaca)
• Alexandrie Égyptienne sous domination romaine (-30), la classis Alexandrina
• Hyères (Pomponiana) et Fréjus au IIe siècle en Gaule transalpine.
• Dans le Pont à partir de 14 et précisément à Trabzon vers 50 (classis Pontica)
• Boulogne-sur-Mer (Portus Itius) Classis Britannica en 43
• À Richborough (Rutupiae) et à Douvres (Portus Dubris) en Bretagne au moins après
•
• 296, classis Britannica
( marine romaine)
Ports militaires et ports commerciaux
On peut distinguer les ports militaires des ports commerciaux, mais le plus souvent, pour une question de coût, les ports antiques ne peuvent être uniquement « militaires » (à l’usage exclusif de la flotte de guerre) et tout port « civil » peut donc devenir temporairement une base navale en accueillant des navires de combat5. La création de ports exclusivement militaires est extrêmement rare dans l’Antiquité et les seuls exemples, en dehors de tout complexe portuaire préexistant, sont ceux du cap Misène. ([Port antique)
Navigation antique
Liste des ports antiques
L’organisation de la sécurité terrestre et maritime, malgré la récurrence des désordres, brigandage et piraterie, a pour complément une politique de l’incitation. Un certain dirigisme maritime en est la preuve, dès le début du haut empire.
Auguste, pacificateur des mers, s’est vu élever un temple, le Sebasteion, à Alexandrie, « pour avoir purgé les mers des pirates et les avoir couvertes de vaisseaux » ; dieu tutélaire, il était « l’espoir de ceux qui s’en vont et de ceux qui reviennent ». Or le prince a laissé le commerce international, et même l’approvisionnement en blé, à l’initiative privée…
Les grands ports de l’empire :
Héritiers des grands ports hellénistiques et de leur technique, les Romains ont entretenu et développé l’équipement portuaire, les abris naturels comme les rades artificielles. La navigation fait partie du programme politique de la paix d’Auguste…Vitruve a codifié la technique portuaire héritée des Grecs. Il distingue le port naturel, rade fermée par deux promontoires, qu’on surplombe de tours et qu’on barre de chaînes (contre la piraterie), et le port artificiel, site de mouillage (statio) choisi en fonction des vents : on l’abrite par une digue qui barre un repli de la côte, ou bien par deux digues perpendiculaires, selon la conformation de la côte.
Les ports d’Occident qui ont le plus bénéficié de la sollicitude impériale sont Ostie et Pouzzoles, mais leur prépondérance n’exclut pas d’autres aménagements (Voyager dans l’antiquité).
Pour affiner:
Mers, fleuves, routes terrestres : les problèmes de transport :
Le volume des échanges s’est accru sous l’Empire., mais la circulation obéit à de nombreux impératifs.
La Méditerranée, qui borde les trois quarts de l’Empire, connaît alors une grande activité, tant dans son bassin oriental due dans son bassin occidental. La piraterie a été réduite au cours du 1er siècle av J-C., non sans d’âpres combats contre les pirates ciliciens et dalmates. Mais, après la pacification des mers, œuvre d’Auguste et d’Agrippa, le phénomène est réduit au minimum : les grandes escadres de Ravenne et de Misène, aidées par les flottes provinciales, contribuent à maintenir l’ordre : elles sont dotées de navires rapides et maniables dont le type le plus original est celui de la liburne, emprunté aux pirates illyriens.
Les conditions de la navigation ; si les navires se hasardent de plus en plus en haute mer, afin de raccourcir les traversées, ce n’est point encore une règle générale, et on préfère, pour les trajets courts et de moyenne importance, pratiquer le cabotage, le long des côtes.
Les bateaux. Florissante, la marine de commerce poursuit son développement…A l’époque romaine, si des capacités de plus de 3000 tonneaux sont exceptionnelles, mais point impossibles (tel est le cas du navire décrit par Lucien de Samosate, l’isis),le tonnage normal des navires de l’annone varie entre 150 et 200 tonneaux. Ces lourdes naves onerariae, mues à la voile, assuraient l’essentiel du transport des marchandises à longue et moyenne distance. Pour le trafic de moindre importance, la taille des navires se réduisait et leurs formes devenaient plus variées.
Les transports terrestres. Sur le continent, la circulation des marchandise se heurtaient à quelques difficultés. Aussi la voie fluviale et la batellerie semblent avoir été privilégiées pour le transport des produits pondéreux et volumineux. Il n’est pas de petite rivière, de lac ou d’étang qui ne suscite la création de corporations de bateliers (nautea, utricularii).
Les ports. A la jointure du continent et de la mer, les ports. Aux trois grands ports de l’Empire, Alexandrie, Carthage, Ostie, s’ajoutent de nombreux centre de belle importance (Narbonne, Arles, Pouzzoles, Aquilée, Ephèse, Antioche…).
Beaucoup mettent à profit un site exceptionnel, bien abrité, parfois à distance de la mer (Narbonne, Arles, Antioche…) ; certains sont aménagés par l’homme, dotés de bassins (Ostie), de jetées( Pouzzoles), de phares (Alexandrie, Pouzzoles. De vastes entrepôts (horrea) permettent d’y stocker les marchandises. C’est là que siègent les associations de naviculaires, armateurs et commerçant à la fois, et les associations multiples de travailleurs du port (utriculaires, transporteurs, débardeurs…), monde très mêlé et très coloré ou se rejoignent les indigènes attirés par le ville et les étrangers par les posibilités d’enrichissement. Les plus chanceux font fortune : l’exemple de Trimalcion, un héros du satyricon, est typique de la promotion sociale en milieu commercial : esclave recueilli (alumnus=threptos), il devient le favori de ses maîtres qui l’affranchissent à leur mort et en font l’héritier de leur fortune. Affranchi indépendant, il se lance dans de vastes opérations commerciales, échoue , puis réussit, fait fortune et enfin s’éloigne des affaires : il mène sur la fin de ses jours, l’existence d’un propriétaire foncier qui n’oublie pas cependant que le prêt maritime rapporte bien plus que le revenu du sol (5% au maximum pour ce dernier, contre 12% parfois davantage)….Suit un paragraphe sur les productions agricoles transportées, le vin l’huile, les denrées de semi-luxe à coté des denrées annonaires.
L’annone. A Rome, centre politique de l’empire, Auguste se chargea de la curra annonae en 22 av.J.-C. et confiant au préfet de l’annone le soin de transporter le blé nécessaire aux distributions gratuites, dont jouissaient environ 222.222 citoyens, et à l’approvisionnement général du marché urbain. Chaque année, les naviculaires qui avaient passé contrat avec l’administration moyennant des avantages juridiques et financiers, devaient transporter au moins 27 000 000 de modii de blé (le modius ou boisseau correspond à environ 6,5 kg) provenant d’Egypte et d’Afrique , accessoirement de Sicile.
Le vignoble en plein essor. Sous le Haut empire, l’essor des viticultures et oléicultures provinciales concurrença gravement les productions italiennes, maîtresses du marché jusqu’au début de l,ère chrétienne, notamment en occident. Si la vigne fit cultivée dans la plupart des provinces où elle fournissait de grands crus, c’est dans les provinces gauloises qu’elle connut sa plus vaste extension. Là le vignoble, longtemps provençal et marseillais, gagna les côteux languedociens et fit la fortune des propriétaires fonciers de Béziers et de Nîmes. Grâce à des ameliorations techniques et à la mise au point de cépages qui résistaient bien aux gelées, elle s’étendait, au temps de Pline le Naturaliste, chez lzs Helviens du Vivarais, les Allobroges de Vienne, dans la vallée du Rhône et le long de la Garonne et de ses affluents, jusqu’à Bordeaux. Au IIe siècle, apparaît le vignoble bourguignon contrôlé par les notables d’Autun. Non seulement les vins italiens perdent le marché de la Gaule méridionale, mais les vins de Narbonnaise viennent les concurrencer sur le marché italien. Par Lyon, où la corporation des marchands de vin, souvent associés aux autres de Saône et du Rhône, tient le haut du pavé, les vins de Narbonnaise gagnent le marché rhénan. Ils étaient transportés dans des amphores à la forme particulière (amphores « gauloises » G1 ou G4), dont la carte de répartition indique l’extension du marché de ces crus, ou dans des fûts, comme le montrent les bas-reliefs funéraires de la région de Trèves…
Suivent des explications sur l’oléiculture sur les commerces extérieurs et les produits d’Orient.(Rome et son empire )
Voir aussi :
Le Haut-Empire (27 avant J C-.161 après J.-C.)Rome et son empire, sur les spécificités gauloises ( p.256 à 260)
l’économie du monde romain sur la concurrence commerciale entre l’Italie et les provinces, p.185 à 193.
l’armée romaine sous le Haut Empire sur les conditions du combat : le navire (p. 134 et suivantes) par Yann Le Bohec
l’armée romaine sue les conditions du combat : le navire (p. 134 et suivantes), par Pierre Strait, p.38 à 44 :
La marine assure sur mer la sureté des voies de communication par lesquelles transite une bonne partie des échanges commerciaux entre Rome et ses provinces, ainsi que l’Inde. La marine joue un rôle non négligeable dans le transport de troupes, particulièrement le long des fleuves ; ce rôle a longtemps été sous-estimé. Comme son homologue terrestre, la marine impériale se révèle une force polyvalente capable de combiner l’offensive (patrouilles), la défense mobile (escorte de convois) et la défense fixe (fortifications côtières)
Les routes de la navigation antique
Voyages sur la Méditerranée romaine
Ostia, port de la Rome antique
Une question similaire posée au guichet
Et le « meilleur » pour la fin :
recherches sur l’organisation du commerce maritime en méditerranée sous l’empire romain (Ecole pratique des Hautes Etudes-Vie section ; Centre de recherches historiques) :un ouvrage de référence sur le sujet, dont une soixantaine de pages est uniquement dédié aux ports.
Bonnes lectures
Pour un aperçu sur la navigation antique, les ports et l’armee de l empire romain :
Voir :
les flottes
Auguste crée une marine forte de huit escadres et de trois flottilles.
1. Deux escadres (Misène et Ravenne) protègent l'Italie ; ce sont les escadres dites prétoriennes
2. Les autres escadres sont basée en Syrie, en Égypte, en mer Noire, en Manche, en mer du Nord, en Gaule (Fréjus) et en Libye.
3. Trois flottilles fluviales (sur le Rhin, en Pannonie et Mésie, c'est-à-dire sur le Danube)
Composition
• Les avisos (petits navires de guerre chargés de porter des paquets, des ordres, ou des avis,qui peut aussi servir au combat ).
Reconstruction d'une Navis lusoria dans le musée de la navigation antique à Mayence.
• Les transports de troupe :
o Navis Oneraria :navire uniquement à voile servant de transport de troupe et à l'approvisionnement.
o Navis lusoria
Navis actuaria (successeur des précédents) : bâtiment découvert, voguant avec des avirons aussi bien qu'avec des voiles et qu'on ne destinait pas à mettre en ligne le jour du combat, mais qu'on employait dans une flotte pour tout ce qui devait être fait promptement: pour
croiser, pour exécuter une reconnaissance, pour porter un message ou pour transporter des hommes15. Il n'était jamais garni de moins de dix-huit avirons16.
Modèle de birème romaine.
• Les navires de guerre romains.
o la (le mot navis est féminin en latin) Navis longa est un long vaisseau à quille aiguë avec un très long pont (espace entre la poupe et la proue). Il était mis en mouvement par un seul rang de rameurs (moneres), et formait une classe intermédiaire entre la navis actuaria et les bâtiments qui avaient plus d'un rang de rames (Ordo)17, la birème, la trirème, la quadrirème, la quinquérème et l' hexarème. Ces navires avaient jusqu'à cinquante rames18. On emploie aussi ce mot comme nom générique pour désigner tout bâtiment de guerre parce que, quel que soit le nombre de rangs de rame, tous étaient construits sur le même plan, en comparaison des coques courtes et ramassées, des quilles arrondies, qui avaient été adoptées pour la marine marchande et quelques bâtiments de corsaires. On appelait Navis turrita les navires possédant une tour « centrale » de protection. Les navires pouvait être pontés complètement (navis tecta ou contrata)19, ou à moitié pontés (Navis aperta)20, ou non pontés du tout.
o les liburnes : des bâtiments légers.
Ports
Articles connexes : Port antique et Liste des ports antiques.
Au début de l'empire, la marine romaine comprend 8 escadres :
• Mycène et Ravenne en Italie,
• Fréjus en Gaule,
• Bretagne,
• Libye,
• Alexandrie,
• Syrie,
• Pont
et 3 flottilles
• Rhin,
• lac de Constance,
• Danube
Il faut également ajouter :
• Le port des Classis praetoriae
o près de Ravenne
o Misène (deux escadres classis Misenensis) à partir de -27 et est transférée en 330 à Constantinople
• Ostie
• Leptis Magna à partir du IVe siècle av. J.-C. en Afrique du Nord
• en Syrie à partir de -63 et basée à Séleucie de Piérie Seleucia Pieriae) en 70 (classis Syriaca)
• Alexandrie Égyptienne sous domination romaine (-30), la classis Alexandrina
• Hyères (Pomponiana) et Fréjus au IIe siècle en Gaule transalpine.
• Dans le Pont à partir de 14 et précisément à Trabzon vers 50 (classis Pontica)
• Boulogne-sur-Mer (Portus Itius) Classis Britannica en 43
• À Richborough (Rutupiae) et à Douvres (Portus Dubris) en Bretagne au moins après
•
• 296, classis Britannica
( marine romaine)
Ports militaires et ports commerciaux
On peut distinguer les ports militaires des ports commerciaux, mais le plus souvent, pour une question de coût,
Navigation antique
Liste des ports antiques
L’organisation de la sécurité terrestre et maritime, malgré la récurrence des désordres, brigandage et piraterie, a pour complément une politique de l’incitation. Un certain dirigisme maritime en est la preuve, dès le début du haut empire.
Auguste, pacificateur des mers, s’est vu élever un temple, le Sebasteion, à Alexandrie, « pour avoir purgé les mers des pirates et les avoir couvertes de vaisseaux » ; dieu tutélaire, il était « l’espoir de ceux qui s’en vont et de ceux qui reviennent ». Or le prince a laissé le commerce international, et même l’approvisionnement en blé, à l’initiative privée…
Les grands ports de l’empire :
Héritiers des grands ports hellénistiques et de leur technique, les Romains ont entretenu et développé l’équipement portuaire, les abris naturels comme les rades artificielles. La navigation fait partie du programme politique de la paix d’Auguste…Vitruve a codifié la technique portuaire héritée des Grecs. Il distingue le port naturel, rade fermée par deux promontoires, qu’on surplombe de tours et qu’on barre de chaînes (contre la piraterie), et le port artificiel, site de mouillage (statio) choisi en fonction des vents : on l’abrite par une digue qui barre un repli de la côte, ou bien par deux digues perpendiculaires, selon la conformation de la côte.
Les ports d’Occident qui ont le plus bénéficié de la sollicitude impériale sont Ostie et Pouzzoles, mais leur prépondérance n’exclut pas d’autres aménagements (Voyager dans l’antiquité).
Pour affiner:
Mers, fleuves, routes terrestres : les problèmes de transport :
Le volume des échanges s’est accru sous l’Empire., mais la circulation obéit à de nombreux impératifs.
La Méditerranée, qui borde les trois quarts de l’Empire, connaît alors une grande activité, tant dans son bassin oriental due dans son bassin occidental. La piraterie a été réduite au cours du 1er siècle av J-C., non sans d’âpres combats contre les pirates ciliciens et dalmates. Mais, après la pacification des mers, œuvre d’Auguste et d’Agrippa, le phénomène est réduit au minimum : les grandes escadres de Ravenne et de Misène, aidées par les flottes provinciales, contribuent à maintenir l’ordre : elles sont dotées de navires rapides et maniables dont le type le plus original est celui de la liburne, emprunté aux pirates illyriens.
Les conditions de la navigation ; si les navires se hasardent de plus en plus en haute mer, afin de raccourcir les traversées, ce n’est point encore une règle générale, et on préfère, pour les trajets courts et de moyenne importance, pratiquer le cabotage, le long des côtes.
Les bateaux. Florissante, la marine de commerce poursuit son développement…A l’époque romaine, si des capacités de plus de 3000 tonneaux sont exceptionnelles, mais point impossibles (tel est le cas du navire décrit par Lucien de Samosate, l’isis),le tonnage normal des navires de l’annone varie entre 150 et 200 tonneaux. Ces lourdes naves onerariae, mues à la voile, assuraient l’essentiel du transport des marchandises à longue et moyenne distance. Pour le trafic de moindre importance, la taille des navires se réduisait et leurs formes devenaient plus variées.
Les transports terrestres. Sur le continent, la circulation des marchandise se heurtaient à quelques difficultés. Aussi la voie fluviale et la batellerie semblent avoir été privilégiées pour le transport des produits pondéreux et volumineux. Il n’est pas de petite rivière, de lac ou d’étang qui ne suscite la création de corporations de bateliers (nautea, utricularii).
Les ports. A la jointure du continent et de la mer, les ports. Aux trois grands ports de l’Empire, Alexandrie, Carthage, Ostie, s’ajoutent de nombreux centre de belle importance (Narbonne, Arles, Pouzzoles, Aquilée, Ephèse, Antioche…).
Beaucoup mettent à profit un site exceptionnel, bien abrité, parfois à distance de la mer (Narbonne, Arles, Antioche…) ; certains sont aménagés par l’homme, dotés de bassins (Ostie), de jetées( Pouzzoles), de phares (Alexandrie, Pouzzoles. De vastes entrepôts (horrea) permettent d’y stocker les marchandises. C’est là que siègent les associations de naviculaires, armateurs et commerçant à la fois, et les associations multiples de travailleurs du port (utriculaires, transporteurs, débardeurs…), monde très mêlé et très coloré ou se rejoignent les indigènes attirés par le ville et les étrangers par les posibilités d’enrichissement. Les plus chanceux font fortune : l’exemple de Trimalcion, un héros du satyricon, est typique de la promotion sociale en milieu commercial : esclave recueilli (alumnus=threptos), il devient le favori de ses maîtres qui l’affranchissent à leur mort et en font l’héritier de leur fortune. Affranchi indépendant, il se lance dans de vastes opérations commerciales, échoue , puis réussit, fait fortune et enfin s’éloigne des affaires : il mène sur la fin de ses jours, l’existence d’un propriétaire foncier qui n’oublie pas cependant que le prêt maritime rapporte bien plus que le revenu du sol (5% au maximum pour ce dernier, contre 12% parfois davantage)….Suit un paragraphe sur les productions agricoles transportées, le vin l’huile, les denrées de semi-luxe à coté des denrées annonaires.
L’annone. A Rome, centre politique de l’empire, Auguste se chargea de la curra annonae en 22 av.J.-C. et confiant au préfet de l’annone le soin de transporter le blé nécessaire aux distributions gratuites, dont jouissaient environ 222.222 citoyens, et à l’approvisionnement général du marché urbain. Chaque année, les naviculaires qui avaient passé contrat avec l’administration moyennant des avantages juridiques et financiers, devaient transporter au moins 27 000 000 de modii de blé (le modius ou boisseau correspond à environ 6,5 kg) provenant d’Egypte et d’Afrique , accessoirement de Sicile.
Le vignoble en plein essor. Sous le Haut empire, l’essor des viticultures et oléicultures provinciales concurrença gravement les productions italiennes, maîtresses du marché jusqu’au début de l,ère chrétienne, notamment en occident. Si la vigne fit cultivée dans la plupart des provinces où elle fournissait de grands crus, c’est dans les provinces gauloises qu’elle connut sa plus vaste extension. Là le vignoble, longtemps provençal et marseillais, gagna les côteux languedociens et fit la fortune des propriétaires fonciers de Béziers et de Nîmes. Grâce à des ameliorations techniques et à la mise au point de cépages qui résistaient bien aux gelées, elle s’étendait, au temps de Pline le Naturaliste, chez lzs Helviens du Vivarais, les Allobroges de Vienne, dans la vallée du Rhône et le long de la Garonne et de ses affluents, jusqu’à Bordeaux. Au IIe siècle, apparaît le vignoble bourguignon contrôlé par les notables d’Autun. Non seulement les vins italiens perdent le marché de la Gaule méridionale, mais les vins de Narbonnaise viennent les concurrencer sur le marché italien. Par Lyon, où la corporation des marchands de vin, souvent associés aux autres de Saône et du Rhône, tient le haut du pavé, les vins de Narbonnaise gagnent le marché rhénan. Ils étaient transportés dans des amphores à la forme particulière (amphores « gauloises » G1 ou G4), dont la carte de répartition indique l’extension du marché de ces crus, ou dans des fûts, comme le montrent les bas-reliefs funéraires de la région de Trèves…
Suivent des explications sur l’oléiculture sur les commerces extérieurs et les produits d’Orient.(Rome et son empire )
Voir aussi :
Le Haut-Empire (27 avant J C-.161 après J.-C.)Rome et son empire, sur les spécificités gauloises ( p.256 à 260)
l’économie du monde romain sur la concurrence commerciale entre l’Italie et les provinces, p.185 à 193.
l’armée romaine sous le Haut Empire sur les conditions du combat : le navire (p. 134 et suivantes) par Yann Le Bohec
l’armée romaine sue les conditions du combat : le navire (p. 134 et suivantes), par Pierre Strait, p.38 à 44 :
La marine assure sur mer la sureté des voies de communication par lesquelles transite une bonne partie des échanges commerciaux entre Rome et ses provinces, ainsi que l’Inde. La marine joue un rôle non négligeable dans le transport de troupes, particulièrement le long des fleuves ; ce rôle a longtemps été sous-estimé. Comme son homologue terrestre, la marine impériale se révèle une force polyvalente capable de combiner l’offensive (patrouilles), la défense mobile (escorte de convois) et la défense fixe (fortifications côtières)
Les routes de la navigation antique
Voyages sur la Méditerranée romaine
Ostia, port de la Rome antique
Une question similaire posée au guichet
Et le « meilleur » pour la fin :
recherches sur l’organisation du commerce maritime en méditerranée sous l’empire romain (Ecole pratique des Hautes Etudes-Vie section ; Centre de recherches historiques) :un ouvrage de référence sur le sujet, dont une soixantaine de pages est uniquement dédié aux ports.
Bonnes lectures
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