Question d'origine :
Bonjour,
Je suis à la recherche de livres ou de ref de sites sur Jules Verne et l'électricité.
Merci pour votre retour
Cordialement
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 24/06/2016 à 13h53
Bonjour,
Pour Jules Verne, l'électricité est l'énergie de l'avenir. Il la décrit comme "l'âme de l'univers" ou encore l'âme du monde industriel".
L'exploitation de l'énergie, surtout électrique, est au centre de plusieurs de ses romans. Citons Le Château des Carpathes, Robur le conquérant et Vingt mille lieues sous les mers qui mettent en évidence la puissance de l'électricité.
* A propos du Château des Carpathes :
Le roman de Verne est clairement marqué par les développements de l'électricité et des télécommunications caractéristiques des années 1880. Le nom même de Telek (que l'on retrouvera dans Le secret de Wilhelm Storitz) n'évoque-t-il pas le terme de télécommunications, qui commence à se propager à l'époque ? L'auteur lui-même nous indique, au chapitre XV, l'importance de ce contexte scientifique :
"A cette époque — nous ferons très particulièrement remarquer que cette histoire s'est déroulée dans l'une des dernières années du XIXe siècle, — l'emploi de l'électricité, qui est à juste titre considérée comme « l'âme de l'univers », avait été poussé aux derniers perfectionnements. L'illustre Edison et ses disciples avaient parachevé leur oeuvre.
Entre autres appareils électriques, le téléphone fonctionnait alors avec une précision si merveilleuse que les sons, recueillis par les plaques, arrivaient librement à l'oreille sans l'aide de cornets. Ce qui se disait, ce qui se chantait, ce qui se murmurait même, on pouvait l'entendre quelle que fût la distance, et deux personnes, comme si elles eussent été assises en face l'une de l'autre.
Depuis bien des années déjà, Orfanik, l'inséparable du baron Rodolphe de Gortz, était, en ce qui concerne l'utilisation pratique de l'électricité, un inventeur de premier ordre. Mais, on le sait, ses admirables découvertes n'avaient pas été accueillies comme elles le méritaient. Le monde savant n'avait voulu voir en lui qu'un fou au lieu d'un homme de génie dans son art. De là, cette implacable haine que l'inventeur, éconduit et rebuté, avait vouée à ses semblables."
* Jules Verne publie "Robur le Conquérant" qui, dans un scénario proche de "Vingt mille lieues sous les mers", met en scène deux membres d’un club aéronautique américain et leur serviteur, enlevés par un étrange et génial ingénieur, nouveau héro des temps modernes, dans un vaisseau du ciel, sorte d’hélicoptère dont la forêt d’hélices étaient actionnée par des moteurs électriques.
source : L'exposition Internationale d’électricité de 1881, à Paris / par Gérard Borvon
Un extrait de Robur le Conquérant :
Ce n'est ni à la vapeur d'eau ou autres liquides, ni à l'air comprimé ou autres gaz élastiques, ni aux mélanges explosifs susceptibles de produire une action mécanique, que Robur a demandé la puissance nécessaire à soutenir et à mouvoir son appareil. C'est à l'électricité, à cet agent qui sera, un jour, l'âme du monde industriel. D'ailleurs, nulle machine électromotrice pour le produire. Rien que des piles et des accumulateurs. Seulement, quels sont les éléments qui entrent dans la composition de ces piles, quels acides les mettent en activité? c'est le secret de Robur.
* Ainsi nommé en hommage au Nautilus, mis au point en 1797 par l'ingénieur américain Robert Fulton, il marche à l'électricité, qu'il produit en utilisant les ressources minérales que le milieu marin offre généreusement au capitaine Nemo. Dans la réalité, il faudra attendre trente ans après la parution du roman pour voir apparaître le Narval, premier sous-marin opérationnel qui utilise une propulsion mixte, machine à vapeur et électricité. Le premier sous-marin nucléaire est nommé USS Nautilus (SSN-571) et est inauguré en 1954.
source : Vingt mille lieues sous les mers
Lire aussi la page 46 : Le mythe du savoir: naissance et évolution de la pensée scientifique chez Paul Valéry (1880-1920) / Masahiko Kimura
Nous vous invitons à lire le Chapitre XII : tout par l’électricité.
Vous trouverez enfin en pièce jointe, un extrait du Dictionnaire Jules Verne : entourage, personnages, lieux, oeuvres de François Angelier.
Lire aussi ces documents :
- Revue Jules Verne, n° 25 - La science en drame : journée d'étude, Nantes, mars 2005 - Paru le 15 juin 2007 (sommaire).
Plusieurs chercheurs en histoire des sciences et des techniques se sont penchés sur la façon dont Jules Verne met la science en drame, selon l'expression de son contemporain E. Zola, à travers divers thèmes : électricité, figures d'ingénieurs, animaux préhistoriques, ballons, mécanique céleste, etc.
- Cent ans après, les anticipations de Verne face à la science / Michel Clamen
- Textes du site internet de l’événement “Jules Verne en 80 jours”
Sur Jules Verne et les Sciences :
- Jules Verne et les sciences : cent ans après / Michel Clamen
- Jules Verne : de la science à l'imaginaire / dir. Philippe de la Cotardière; collab.JeanPaul Dekiss
Bonne journée.
Pour Jules Verne, l'électricité est l'énergie de l'avenir. Il la décrit comme "l'âme de l'univers" ou encore l'âme du monde industriel".
L'exploitation de l'énergie, surtout électrique, est au centre de plusieurs de ses romans. Citons Le Château des Carpathes, Robur le conquérant et Vingt mille lieues sous les mers qui mettent en évidence la puissance de l'électricité.
* A propos du Château des Carpathes :
Le roman de Verne est clairement marqué par les développements de l'électricité et des télécommunications caractéristiques des années 1880. Le nom même de Telek (que l'on retrouvera dans Le secret de Wilhelm Storitz) n'évoque-t-il pas le terme de télécommunications, qui commence à se propager à l'époque ? L'auteur lui-même nous indique, au chapitre XV, l'importance de ce contexte scientifique :
"A cette époque — nous ferons très particulièrement remarquer que cette histoire s'est déroulée dans l'une des dernières années du XIXe siècle, — l'emploi de l'électricité, qui est à juste titre considérée comme « l'âme de l'univers », avait été poussé aux derniers perfectionnements. L'illustre Edison et ses disciples avaient parachevé leur oeuvre.
Entre autres appareils électriques, le téléphone fonctionnait alors avec une précision si merveilleuse que les sons, recueillis par les plaques, arrivaient librement à l'oreille sans l'aide de cornets. Ce qui se disait, ce qui se chantait, ce qui se murmurait même, on pouvait l'entendre quelle que fût la distance, et deux personnes, comme si elles eussent été assises en face l'une de l'autre.
Depuis bien des années déjà, Orfanik, l'inséparable du baron Rodolphe de Gortz, était, en ce qui concerne l'utilisation pratique de l'électricité, un inventeur de premier ordre. Mais, on le sait, ses admirables découvertes n'avaient pas été accueillies comme elles le méritaient. Le monde savant n'avait voulu voir en lui qu'un fou au lieu d'un homme de génie dans son art. De là, cette implacable haine que l'inventeur, éconduit et rebuté, avait vouée à ses semblables."
* Jules Verne publie "Robur le Conquérant" qui, dans un scénario proche de "Vingt mille lieues sous les mers", met en scène deux membres d’un club aéronautique américain et leur serviteur, enlevés par un étrange et génial ingénieur, nouveau héro des temps modernes, dans un vaisseau du ciel, sorte d’hélicoptère dont la forêt d’hélices étaient actionnée par des moteurs électriques.
source : L'exposition Internationale d’électricité de 1881, à Paris / par Gérard Borvon
Un extrait de Robur le Conquérant :
Ce n'est ni à la vapeur d'eau ou autres liquides, ni à l'air comprimé ou autres gaz élastiques, ni aux mélanges explosifs susceptibles de produire une action mécanique, que Robur a demandé la puissance nécessaire à soutenir et à mouvoir son appareil. C'est à l'électricité, à cet agent qui sera, un jour, l'âme du monde industriel. D'ailleurs, nulle machine électromotrice pour le produire. Rien que des piles et des accumulateurs. Seulement, quels sont les éléments qui entrent dans la composition de ces piles, quels acides les mettent en activité? c'est le secret de Robur.
* Ainsi nommé en hommage au Nautilus, mis au point en 1797 par l'ingénieur américain Robert Fulton, il marche à l'électricité, qu'il produit en utilisant les ressources minérales que le milieu marin offre généreusement au capitaine Nemo. Dans la réalité, il faudra attendre trente ans après la parution du roman pour voir apparaître le Narval, premier sous-marin opérationnel qui utilise une propulsion mixte, machine à vapeur et électricité. Le premier sous-marin nucléaire est nommé USS Nautilus (SSN-571) et est inauguré en 1954.
source : Vingt mille lieues sous les mers
Lire aussi la page 46 : Le mythe du savoir: naissance et évolution de la pensée scientifique chez Paul Valéry (1880-1920) / Masahiko Kimura
Nous vous invitons à lire le Chapitre XII : tout par l’électricité.
Vous trouverez enfin en pièce jointe, un extrait du Dictionnaire Jules Verne : entourage, personnages, lieux, oeuvres de François Angelier.
Lire aussi ces documents :
- Revue Jules Verne, n° 25 - La science en drame : journée d'étude, Nantes, mars 2005 - Paru le 15 juin 2007 (sommaire).
Plusieurs chercheurs en histoire des sciences et des techniques se sont penchés sur la façon dont Jules Verne met la science en drame, selon l'expression de son contemporain E. Zola, à travers divers thèmes : électricité, figures d'ingénieurs, animaux préhistoriques, ballons, mécanique céleste, etc.
- Cent ans après, les anticipations de Verne face à la science / Michel Clamen
- Textes du site internet de l’événement “Jules Verne en 80 jours”
Sur Jules Verne et les Sciences :
- Jules Verne et les sciences : cent ans après / Michel Clamen
- Jules Verne : de la science à l'imaginaire / dir. Philippe de la Cotardière; collab.JeanPaul Dekiss
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