Question d'origine :
Pourquoi utilise-t-on l'ordinal "second" plutôt que "deuxième" quand il n'y a en effet que deux éléments? Mais alors pourquoi dit-on "entrer en seconde" au lycée ou "passer la seconde" en voiture?
Merci de vos lumières!
autre question, si possible, de vocabulaire : que signifient les mots : harluper, babet, magnin et gandot ?
Merci infiniment.
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 30/04/2005 à 11h44
Deux adjectifs numéraux ordinaux ne viennent pas de cardinaux :
Premier, qui s'emploie d'ordinaire, unième ne servant que dans les ordinaux complexes : vingt et UNIEME.
Second , dont les rapports avec deuxième ont fait l'objet de prescritions arbitraires et non respectées. La seule limitation réelle est que second appartient aujourd'hui à la langue soignée et que deuxième est seul à former les ordinaux complexes : Vingt-deuxième.
Tant que second a été la forme la plus courante, les grammairiens réservaient l'emploi de deuxième au cas où la série comprenait plus de deux termes. Quand second est devenu plus rare, on l'a réduit au cas où la série ne compte que deux termes. L'usage a toujours ignoré ces raffinements (que Littré contestait déjà).
Second, alors qu'il y a plus de deux termes :
Le SECOND jour de la semaine
Le SECOND mois de l'année
Deuxième, alors qu'il n'y a que deux termes.
D'un point de vue historique, c'est depuis qu'ils existent qu'ils s'emploient sans nuance distinctive.
Le bon usage, André GOOSE
En ce qui concerne le deuxième partie de votre question, vous ne nous indiquez pas le contexte dans lequel vous avez rencontré ces mots, ce qui est plutôt un handicap pour notre recherche.
Nous avons cependant trouvé la signification des mots "babet" et "gandot", qui semblent provenir du patois stéphanois.
Le "babet "est une pomme de pin, sans doute du même radical que "babiole", avec comme idée principale : chose de peu de valeur, que tout le monde peut ramasser, et le "gandot" est un petit récipient en faïence ou en métal, ayant une anse et un couvercle, dans lequel l'ouvrier emporte sa soupe pour la manger à l'atelier. Puis, par extension, autre récipient du même genre.
Le parler gaga, de L. DORNA et E. LYOTARD
"harluper" et "magnin" restent un mystère pour nous!
N'hésitez pas à nous recontacter si vous avez des précisions quant au contexte de lecture de ces mots.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter