Standard du canis pugnax
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 14/05/2016 à 11h06
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Question d'origine :
Qu'elles sont les caractéristiques et dimensions du standard concernant le Canis pugnax ancêtre du chien de cour italien (cane corso) en son temps?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 17/05/2016 à 14h55
Bonjour,
Le canis pugnax, ou molosse romain, est l’ancêtre direct du cane corso qui en représente la « version légère ». Contrairement à son descendant actuel (dont le premier standard officiel a été rédigé par le Docteur Antonio Morsiani et présenté à l’E.N.C.I. en 1987), canis pugnax n’est décrit dans aucun standard officiel, puisque cette race remonte à l’antiquité. Le nom « corso » fait vraisemblablement référence à la légion romaine (même si d’autres hypothèses sont avancées), ce qui témoigne des origines anciennes de cette race italienne :
La sélection de ces gros chiens a commencé plusieurs siècles avant Jésus Christ. Ils étaient utilisés comme arme de dissuasion lors des batailles. En Epyre existait une population, les Molosses, qui employait ces colosses canins pour faire reculer les ennemis. La sélection se basait surtout sur la force, la taille et l’expression de la tête. La puissance des mâchoires, les babines qui pendaient et qui laissaient couler un peu de bave et le gros crâne rendaient l’animal encore plus effrayant aux yeux de l’adversaire. […]
Vers l’année 167 avant JC, les Romains attaquèrent les Molosses et firent des prisonniers qui furent utilisés comme esclaves. Les envahisseurs en profitèrent aussi pour ramener avec eux des gros chiens afin de les faire reproduire avec les leurs. On trouve ces molosses romains reproduits sur des cercueils de personnages importants, ou sur des morceaux de marbre, objets qui nous sont parvenus et qui sont exposés dans différents musées romains.
Mais des témoignages nous parviennent aussi à travers les textes écrits par des écrivains comme Varrone (116-27 avant J. C) qui conseille dans son Rerum rusticarum libri aux futurs propriétaires de chiens de berger de ne pas acheter leurs chiens ni chez les chasseurs ni chez les bouchers, car les chiens de ces derniers aiment bien mordre.
Un siècle plus tard Collumella (un siècle après J. C) s’intéresse à la force des différents chiens de garde. Polienno (II après J. C) fit une recherche sur les chiens soldats dressés pour rendre pratiquement impossible l’approche par l’ennemi de leur maître. Ces gladiateurs ou légionnaires à quatre pattes étaient considérés comme des soldats.
Les légions romaines étaient composées de deux parties dites « cohors » ou « cors ». La légion était la plus grande unité tactique de l’armée romaine et donc le chien qui en faisait partie fut bientôt appelé Cors.
Source : Le cane corso : le connaitre, le comprendre l'éduquer, Constanza Ferraris, Sophie Licari, Pierre Corréard...; sous la dir. de Pierre Sanchez
Notons que vous trouverez dans cet ouvrage le standard officiel F.C.I. et le standard italien du cane corso.
Le mâtin napolitain est aussi un descendant de canis pugnax.
Vous trouverez quelques représentations de canis pugnax en accompagnement de cet article de blog : Des molosses D'Alexandre le Grand aux Canes Pugnaces de Jules César.
Bonne journée.
Le canis pugnax, ou molosse romain, est l’ancêtre direct du cane corso qui en représente la « version légère ». Contrairement à son descendant actuel (dont le premier standard officiel a été rédigé par le Docteur Antonio Morsiani et présenté à l’E.N.C.I. en 1987), canis pugnax n’est décrit dans aucun standard officiel, puisque cette race remonte à l’antiquité. Le nom « corso » fait vraisemblablement référence à la légion romaine (même si d’autres hypothèses sont avancées), ce qui témoigne des origines anciennes de cette race italienne :
La sélection de ces gros chiens a commencé plusieurs siècles avant Jésus Christ. Ils étaient utilisés comme arme de dissuasion lors des batailles. En Epyre existait une population, les Molosses, qui employait ces colosses canins pour faire reculer les ennemis. La sélection se basait surtout sur la force, la taille et l’expression de la tête. La puissance des mâchoires, les babines qui pendaient et qui laissaient couler un peu de bave et le gros crâne rendaient l’animal encore plus effrayant aux yeux de l’adversaire. […]
Vers l’année 167 avant JC, les Romains attaquèrent les Molosses et firent des prisonniers qui furent utilisés comme esclaves. Les envahisseurs en profitèrent aussi pour ramener avec eux des gros chiens afin de les faire reproduire avec les leurs. On trouve ces molosses romains reproduits sur des cercueils de personnages importants, ou sur des morceaux de marbre, objets qui nous sont parvenus et qui sont exposés dans différents musées romains.
Mais des témoignages nous parviennent aussi à travers les textes écrits par des écrivains comme Varrone (116-27 avant J. C) qui conseille dans son Rerum rusticarum libri aux futurs propriétaires de chiens de berger de ne pas acheter leurs chiens ni chez les chasseurs ni chez les bouchers, car les chiens de ces derniers aiment bien mordre.
Un siècle plus tard Collumella (un siècle après J. C) s’intéresse à la force des différents chiens de garde. Polienno (II après J. C) fit une recherche sur les chiens soldats dressés pour rendre pratiquement impossible l’approche par l’ennemi de leur maître. Ces gladiateurs ou légionnaires à quatre pattes étaient considérés comme des soldats.
Les légions romaines étaient composées de deux parties dites « cohors » ou « cors ». La légion était la plus grande unité tactique de l’armée romaine et donc le chien qui en faisait partie fut bientôt appelé Cors.
Source : Le cane corso : le connaitre, le comprendre l'éduquer, Constanza Ferraris, Sophie Licari, Pierre Corréard...; sous la dir. de Pierre Sanchez
Notons que vous trouverez dans cet ouvrage le standard officiel F.C.I. et le standard italien du cane corso.
Le mâtin napolitain est aussi un descendant de canis pugnax.
Vous trouverez quelques représentations de canis pugnax en accompagnement de cet article de blog : Des molosses D'Alexandre le Grand aux Canes Pugnaces de Jules César.
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