Question d'origine :
Bonjour j'ai retrouver dans mon grenier des vieux livre. J'ai ici un livre de Victor Hugo - La légende des siècles. Sur la couverture il est écrit : société des bibliothèques du roman réclame. Le volume-3 France. Échange 0,10c . Les livres composant ces bibliothèquesites sont choisis dans les oeuvres des meilleurs écrivains. Sur le dos de convertir il est écrit : V Hugo la légende des siècles . Chocolat poulain . Série N.
Je voudrais un maximum d'informations sur ce livre et ce que signifie tout ce qui est écrit sur la convertir et le dos, si cest un livre imprimer en de nombreux exemplaires ou non . Je vous remercie d'avance pour votre aide.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/05/2016 à 13h50
Bonjour,
Le livre intitulé Les réseaux échangistes : le livre-échange et ses émules de Noë Richter et Edmond Thomas nous en apprend plus sur la "Société des bibliothèques du Roman-Réclame" :
Nous en savons davantage sur la "Société des bibliothèques du Roman-Réclame" créée à Tours en 1898 ou 1899. Les Archives municipales n'ont aucun document sur cette entreprise, mais l'Annuaire de Tours et du département d'Indre-et-Loire signale son existence entre 1899 et 1912. Son adresse (8 rue Gambetta) n'a pas varié, mais elle a connu deux changements de propriétaires :
- jusqu'en 1906. Lacape et Chaumier.
- 1906-1912. E. Pilâtre, expert comptable et professeur de comptabilité domicilé 147 rue d'Entraigues.
- 1912 Pilâtre Fils.
[...]
Avec le Roman-Réclame, on descend de quelques degrés dans l'échelle socio-économique et socio-culturelle. Le réseau cible une population alphabétisée qui a rejeté de tout temps la lecture édifiante, et fait son miel d'une production romanesque diabolisée par les bienpensants de tous bords. La couleur est annoncée d'emblée : Roman et Réclame sont les deux pôles d'activité et les deux sources de revenus d'une entreprise commerciale qui, contrairement au Livre-échange, ne fait pas référence aux idéaux de la lecture populaire éducative et acculturante. Son domaine exclusif est celui de la lecture distractive, c'est-à-dire le roman. Mais pas n'importe lequel : "les volumes mis en circulation sont signés d'auteurs célèbres et peuvent être lus PAR TOUT LE MONDE". Les défenseurs de la morale publique sont donc rassurés, et le tarif est alléchant : 3 francs pour l'achat du premier livre, et 10 centimes pour "l'échange indéfini" dans toutes les bibliothèques du Roman-Réclame. La qualité des correspondants contraste avec celle des dépositaires du Livre-Echange pour la dernière décennie, avec une prédominance des artisans et des commerçants du livre.
Vous trouverez d'autres exemples de "réclames" dans cette vidéo youtube.
Lire aussi ces précédentes réponses :
- Bibliothèques populaires
- Livre Echange
Nous ne pourrons pas vous en dire davantage sur la "série N" ni sur le tirage moyen de ce type d'ouvrages.
Peut-être pouvez-vous interroger la Bibliothèque nationale de France via son service SINDBAD ? ou encore contacter les archives municipales de Tours ou les archives départementales d'Indre et Loire.
Bonne journée.
Le livre intitulé Les réseaux échangistes : le livre-échange et ses émules de Noë Richter et Edmond Thomas nous en apprend plus sur la "Société des bibliothèques du Roman-Réclame" :
Nous en savons davantage sur la "Société des bibliothèques du Roman-Réclame" créée à Tours en 1898 ou 1899. Les Archives municipales n'ont aucun document sur cette entreprise, mais l'Annuaire de Tours et du département d'Indre-et-Loire signale son existence entre 1899 et 1912. Son adresse (8 rue Gambetta) n'a pas varié, mais elle a connu deux changements de propriétaires :
- jusqu'en 1906. Lacape et Chaumier.
- 1906-1912. E. Pilâtre, expert comptable et professeur de comptabilité domicilé 147 rue d'Entraigues.
- 1912 Pilâtre Fils.
[...]
Avec le Roman-Réclame, on descend de quelques degrés dans l'échelle socio-économique et socio-culturelle. Le réseau cible une population alphabétisée qui a rejeté de tout temps la lecture édifiante, et fait son miel d'une production romanesque diabolisée par les bienpensants de tous bords. La couleur est annoncée d'emblée : Roman et Réclame sont les deux pôles d'activité et les deux sources de revenus d'une entreprise commerciale qui, contrairement au Livre-échange, ne fait pas référence aux idéaux de la lecture populaire éducative et acculturante. Son domaine exclusif est celui de la lecture distractive, c'est-à-dire le roman. Mais pas n'importe lequel : "les volumes mis en circulation sont signés d'auteurs célèbres et peuvent être lus PAR TOUT LE MONDE". Les défenseurs de la morale publique sont donc rassurés, et le tarif est alléchant : 3 francs pour l'achat du premier livre, et 10 centimes pour "l'échange indéfini" dans toutes les bibliothèques du Roman-Réclame. La qualité des correspondants contraste avec celle des dépositaires du Livre-Echange pour la dernière décennie, avec une prédominance des artisans et des commerçants du livre.
Vous trouverez d'autres exemples de "réclames" dans cette vidéo youtube.
Lire aussi ces précédentes réponses :
- Bibliothèques populaires
- Livre Echange
Nous ne pourrons pas vous en dire davantage sur la "série N" ni sur le tirage moyen de ce type d'ouvrages.
Peut-être pouvez-vous interroger la Bibliothèque nationale de France via son service SINDBAD ? ou encore contacter les archives municipales de Tours ou les archives départementales d'Indre et Loire.
Bonne journée.
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