Quelle est l'histoire de la Valkyrie Sigrún ?
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 01/05/2016 à 12h11
999 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je mène actuellement une recherche approfondie sur les Valkyries. Je m'intéresse donc assez aux mythes des plus célèbres d'entre elles. Néanmoins, il m'est impossible de trouver quoi que ce soit faisant référence à l'histoire et au mythe de la Valkyrie nommée Sigrún, pourtant relatés dans deux textes de l'Edda poétique (sur lesquels je ne peux pas mettre la main).
Pourriez-vous m'aider, s'il vous plaît ?
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 04/05/2016 à 11h03
Bonjour,
Les Valkyries, dans la mythologie nordique, sont des vierges guerrières, des divinités mineures dites « dises » qui servaient Odin, maître des dieux. Les Valkyries, revêtues d’une armure, volaient, dirigeaient les batailles, distribuaient la mort parmi les guerriers et emmenaient l’âme des héros au Valhalla, le grand palais d’Odin, afin qu'ils deviennent des Einherjar.
L'étymologie de leur nom provient du vieux norrois "valkyrja" (pluriel : valkyrur), des mots "val" (abattre) et "kyrja" (choisir) (littéralement, « qui choisit les abattus »).
Certaines Valkyries sont des personnages majeurs de mythes importants, comme Sigrún dont l’histoire est relatée dans deux textes de l'Edda poétique : le Helgakviða Hundingsbana I et le Helgakviða Hundingsbana II. Sigrún signifie, en vieux norrois, « rune de la victoire ») (cf. wikipedia / Valkyrie et wikipedia /Sigrun).
On entend par Edda deux textes islandais différents, ayant l’un et l’autre une importance capitale pour quiconque entend étudier la mythologie des anciens scandinaves : l’Edda poétique et l’Edda de Snorri.
L’Edda poétique, texte qui a été découvert en Islande en 1643, est un recueil qui contient à peu près tous les grands poèmes mythologiques, gnomiques, éthiques, magiques et héroïques concernant les dieux et les héros du Nord ancien et, plus largement, de la Germanie antique. Certains remontent au VIIIe siècle.
L’Edda de Snorri est rédigé par Snorri Sturluson, grand chef islandais, vers 1225. Après plus de deux siècles de christianisation, la connaissance de la mythologie ancienne était en train de se perdre aussi rédigea-t-il un ouvrage comme « instrument de travail » pour les poètes sur cette même mythologie (cf. Héros et dieux du Nord : guide iconographique) de Régis Boyer.
A propos de Sigrùn, les documents que nous avons à notre disposition, sont assez peu diserts.
Ainsi les Dictionnaire de mythologie et de symbolique nordique et germanique de Robert-Jacques Thibaud et Dictionnaire de mythologie germanique : Odin, Thor, Siegfried & Cie de Claude Lecouteux, se contentent-ils de définitions sommaires et similaires :
Sigrun : « rune victorieuse ». Valkyrie, fille du roi Hogni.Après sa mort et sa renaissance elle est nommée Kara, « celle qui porte de longues boucles ».
Sigrun : « rune de la victoire » . valkyrie fille de Htigni et amante de Helgi, le meurtrier du roi Hundingr. Elle fut réincarnée sous le nom de Kara.
Voici cependant quelques passages d'autres ouvrages :
- Edda poétique: textes présentés et traduits par Régis Boyer :
Il y avait un roi qui s’appelait Högni ; Sigrùn était sa fille ; elle était valkyrie et chevauchait dans les airs et au-dessus des eaux ; c’était Slàva réincarnée. Sigrùn chevaucha jusqu’au bateau de Helgi et chanta : […]
Il y avait un puissant roi qui s'appelait Granmarr, qui habitait à Svaringhaugr. Il avait beaucoup de fils : le premier, Höddbroddr, le second, Gudmundr, le troisième, Starkadr. Höddbroddr était à une réunion de rois ; il se finaça avec Sigrùun, fille de Högni. Mais quand elle apprit cela, elle chevaucha avec les valkyries par les airs et sur les eaux pour chercher Helgi.
[...]C'est là que Sigrùn le trouva, elle courut le prendre par le cou, l'embrassa et lui dit la raison de sa venue, comme il est dit dans l'ancien chant des Völsungar : [...]
- Mythes nordiques de R. I. Page :
[…]Après le combat, le vainqueur aperçut un groupe de cavalières : c’étaient des Valkyries. L’une de ces guerrières, qui était princesse royale et se nommait Sigrun, se plaignit de son sort devant Helgi : son père, lui apprit-elle, l’avait promise en mariage à Hoddbrodd, roi faible et timoré. Helgi déclara aussitôt à la jeune femme qu’il lui éviterait cette mésalliance, et il agit en conséquence : il dirigea immédiatement sa flotte vers le royaume de Hoddbrodd, où une multitude de soldats le rejoignirent. Après avoir échangé de terribles insultes avec le chef de l’armée ennemie, helgi se lança dans la bataille et anéantit ses adversaires avec l’appui des valkyries, puis il épousa sigrun – son nom n’apparaît plus ensuite dans la Volsunga Saga, bien que le second lai décrive comment un certain dagr tua helgi pour venger la mort de son père.
- Héros et dieux du Nord : guide iconographique de Régis Boyer :
Dagr : Le Jour
[…]
Dans le « second chant de Helgi, meurtrier de Hundingr » (edda poétique), il est l’assassin du héros (helgi), et vient s’envanter devant sa propre sœur, Sigrùn, l’amante de helgi, que cette nouvelle emplit d’une fureur sacrée : elle accable dagr, son frère, de malédiction féroces. Mais la tradition n’est pas claire et il n’est pas sûr qu’il s’agisse partout du même dagr.
Mais c’est surtout en consultant le livreLes valkyries , toujours du spécialiste Régis Boyer, que vous en apprendrez plus. Nous ne pouvons naturellement vous citer tous les passages qui se rapportent à ce personnage dans cet ouvrage.
Les Valkyries, dans la mythologie nordique, sont des vierges guerrières, des divinités mineures dites « dises » qui servaient Odin, maître des dieux. Les Valkyries, revêtues d’une armure, volaient, dirigeaient les batailles, distribuaient la mort parmi les guerriers et emmenaient l’âme des héros au Valhalla, le grand palais d’Odin, afin qu'ils deviennent des Einherjar.
L'étymologie de leur nom provient du vieux norrois "valkyrja" (pluriel : valkyrur), des mots "val" (abattre) et "kyrja" (choisir) (littéralement, « qui choisit les abattus »).
Certaines Valkyries sont des personnages majeurs de mythes importants, comme Sigrún dont l’histoire est relatée dans deux textes de l'Edda poétique : le Helgakviða Hundingsbana I et le Helgakviða Hundingsbana II. Sigrún signifie, en vieux norrois, « rune de la victoire ») (cf. wikipedia / Valkyrie et wikipedia /Sigrun).
On entend par Edda deux textes islandais différents, ayant l’un et l’autre une importance capitale pour quiconque entend étudier la mythologie des anciens scandinaves : l’Edda poétique et l’Edda de Snorri.
L’Edda poétique, texte qui a été découvert en Islande en 1643, est un recueil qui contient à peu près tous les grands poèmes mythologiques, gnomiques, éthiques, magiques et héroïques concernant les dieux et les héros du Nord ancien et, plus largement, de la Germanie antique. Certains remontent au VIIIe siècle.
L’Edda de Snorri est rédigé par Snorri Sturluson, grand chef islandais, vers 1225. Après plus de deux siècles de christianisation, la connaissance de la mythologie ancienne était en train de se perdre aussi rédigea-t-il un ouvrage comme « instrument de travail » pour les poètes sur cette même mythologie (cf. Héros et dieux du Nord : guide iconographique) de Régis Boyer.
A propos de Sigrùn, les documents que nous avons à notre disposition, sont assez peu diserts.
Ainsi les Dictionnaire de mythologie et de symbolique nordique et germanique de Robert-Jacques Thibaud et Dictionnaire de mythologie germanique : Odin, Thor, Siegfried & Cie de Claude Lecouteux, se contentent-ils de définitions sommaires et similaires :
Sigrun : « rune victorieuse ». Valkyrie, fille du roi Hogni.Après sa mort et sa renaissance elle est nommée Kara, « celle qui porte de longues boucles ».
Sigrun : « rune de la victoire » . valkyrie fille de Htigni et amante de Helgi, le meurtrier du roi Hundingr. Elle fut réincarnée sous le nom de Kara.
Voici cependant quelques passages d'autres ouvrages :
- Edda poétique: textes présentés et traduits par Régis Boyer :
Il y avait un roi qui s’appelait Högni ; Sigrùn était sa fille ; elle était valkyrie et chevauchait dans les airs et au-dessus des eaux ; c’était Slàva réincarnée. Sigrùn chevaucha jusqu’au bateau de Helgi et chanta : […]
Il y avait un puissant roi qui s'appelait Granmarr, qui habitait à Svaringhaugr. Il avait beaucoup de fils : le premier, Höddbroddr, le second, Gudmundr, le troisième, Starkadr. Höddbroddr était à une réunion de rois ; il se finaça avec Sigrùun, fille de Högni. Mais quand elle apprit cela, elle chevaucha avec les valkyries par les airs et sur les eaux pour chercher Helgi.
[...]C'est là que Sigrùn le trouva, elle courut le prendre par le cou, l'embrassa et lui dit la raison de sa venue, comme il est dit dans l'ancien chant des Völsungar : [...]
- Mythes nordiques de R. I. Page :
[…]Après le combat, le vainqueur aperçut un groupe de cavalières : c’étaient des Valkyries. L’une de ces guerrières, qui était princesse royale et se nommait Sigrun, se plaignit de son sort devant Helgi : son père, lui apprit-elle, l’avait promise en mariage à Hoddbrodd, roi faible et timoré. Helgi déclara aussitôt à la jeune femme qu’il lui éviterait cette mésalliance, et il agit en conséquence : il dirigea immédiatement sa flotte vers le royaume de Hoddbrodd, où une multitude de soldats le rejoignirent. Après avoir échangé de terribles insultes avec le chef de l’armée ennemie, helgi se lança dans la bataille et anéantit ses adversaires avec l’appui des valkyries, puis il épousa sigrun – son nom n’apparaît plus ensuite dans la Volsunga Saga, bien que le second lai décrive comment un certain dagr tua helgi pour venger la mort de son père.
- Héros et dieux du Nord : guide iconographique de Régis Boyer :
Dagr : Le Jour
[…]
Dans le « second chant de Helgi, meurtrier de Hundingr » (edda poétique), il est l’assassin du héros (helgi), et vient s’envanter devant sa propre sœur, Sigrùn, l’amante de helgi, que cette nouvelle emplit d’une fureur sacrée : elle accable dagr, son frère, de malédiction féroces. Mais la tradition n’est pas claire et il n’est pas sûr qu’il s’agisse partout du même dagr.
Mais c’est surtout en consultant le livre
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