Question d'origine :
Bonjour,
Heureuse une fois de plus de faire appel à vous!
Et à vrai dire je ne m'en lasse pas tant vos réponses sont toujours à la fois de très grande qualité et toujours pertinentes.
J'aimerais savoir où je pourrais trouver des informations ( revues, livres...) sur le marché actuel de la brocante. ( ce que les chineurs recherchent le plus, les modes actuels en objets anciens....)
Merci encore une fois de plus....
Au plaisir de vous lire,
Cordialement
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 02/07/2015 à 13h27
Bonjour,
Il existe de nombreuses études sur les vides-greniers, les brocantes et pour cause, ceux-ci connaissent un succès grandissant. Ainsi, sur Challenges.fr Jérome Stern explique que Salons des antiquaires, foires à la ferraille, marchés aux puces, farfouilles en tout genre, grandes braderies ou simples vide-greniers : avec ses 50.000 manifestations annuelles dans l’Hexagone, le marché de la brocante est, après le cinéma et le football, le troisième loisir préféré des Français. Surtout en ces temps de crise.
Professionnels et chercheurs partagent ce même constat.
Dans une étude de 2014 sur le panorama de la deuxième vie des produits en France. Inventaire des structures de réemploi et de réutilisation le bureau d'étude, note que deux types d’acteurs remportent des parts de marché croissantes au sein du secteur de l’occasion : les sites internet d’annonces d’un côté et les revendeurs de l’autre. L’activité de vente d’objets d’occasion est en décroissance sur les places de marché. Comme en 2012, le secteur des dépôts-vente est en difficulté. Les brocanteurs sont mis à mal par la concurrence et sont sur le déclin bien que le nombre de vides-greniers et brocantes soit en augmentation, porté par un nombre croissant de participants parmi les particuliers.
(…)
Ces manifestations publiques mises en place par un organisateur généralement associatif mettent en relation de façon directe un vendeur et un acheteur particuliers. L’offre est relativement large, les biens principalement échangés étant le mobilier et décoration, les produits textiles et la puériculture. On dénombre 70 000 ventes au déballage par an sur le territoire français.
Les auteurs de l’ouvrage Vide-greniers notent également que les vide-greniers se sont multipliés et généralisés partout en France et ailleurs, à la ville comme à la campagne, en banlieue comme dans les quartiers chics. Ces pratiques de vente et d’achat d’objets de « seconde main » ont considérablement augmenté depuis le début des années 1980 : brocantes, kermesses, ventes de charité « bon enfant » sont peu à peu devenus des moments de systèmes d’échanges complexes, des lieux où se joue une véritable économie parallèle. Qualifiés de « musées de plein air où se bricolent les mémoires » par Octave Debary, les vide-greniers génèrent des espaces et un temps propices à la rêverie mais aussi à l’échange de valeurs tant symboliques que pratiques
Existe-t-ilun profil de ces chineurs ?
A cette question, nous répondrons par la négative et vous proposerons de différencier le collectionneur du brocanteur.
Selon le sociologue Serge Chaulier,les collectionneurs sont de toutes les couleurs . Ils amassent des dés à coudre du bout du monde, achètent des sceaux à prix d’or, s’offrent des pelles à tarte ou gardent des étiquettes de boîtes de fromage.
Source : Les collectionneurs entre butineurs et chineurs. Le point de vue de Serge Chaumier.
Le brocanteur quant à lui, n’est pas un simple passionné d’objets anciens. Il doit aussi avoir un flair particulier pour les bonnes affaires, sans être pour autant un antiquaire.
Source : Brocanteur : un chineur passionné
Que cherchent alors ces chineurs ?
Dans 20 Minutes, Emmanuel Layan, auteur du Guide du chineur explique quebeaucoup de personnes en ont ras le bol des objets de consommation courants que l’on trouve chez tout le monde. Elles recherchent des objets singuliers, voire vintage .
Parmi les objets les plus recherchés,l'après-guerre a la cote. D'après les professionnels du secteur, les objets et meuble vintage des années 50-60 connaissent un franc succès auprès des jeunes générations d'acheteurs .
"Le mobilier et les lampes industrielles, les objets design ou insolites sont très recherchés actuellement", nous déclare Daniel Duval, brocanteur au marché d'Aligre
Source : maisonapart.com
En outre, sur Challenges.fr Jérome Stern précise que si le chineur investisseur peut trouver de tout dans une braderie, les vide-greniers regorgent d’objets personnels de peu de valeur (jouets, linge, vaisselle, miroirs, luminaires, argenterie, cartes postales…). De leur côté, les brocantes et autres foires proposent des articles souvent restaurés, avec des particularités locales (faïences bretonnes, panières provençales, verrerie de Nancy…) ou thématiques (design, bibliophilie). Sans oublier les objets tendance, dont les professionnels cherchent la primeur lors des déballages.
Du mobilier industriel (un vestiaire d’usine autour de 1.000 euros) aux articles publicitaires (enseigne émaillée à 150 euros) ou au Pixi de Tintin (avec Milou, 100 euros), en passant par les lampes design (150 euros) ou les objets de marine (un sextant pour 75 euros), leurs prix sont encore abordables dans les brocantes de province. Mais ces objets se vendent de 15 à 30% plus cher dans les foires organisées par les professionnels dans les grandes villes
Pour aller plus loin, nous vous suggérons ces quelques lectures :
* les brocantes : ré-enchantement ou piraterie des systèmes marchands ? par
Dominique roux, mâitre de conférences à l’université Paris XII (document PDF)
* Le mémoire d’études brocantes, vides-greniers, puces, braderies, Leboncoin … une économie parallèle ?, Institut national des sciences appliquées, 2012-2013 (document PDF)
* Les beaux jours du consommateur-chineur.
* Brocante - les conseils d'un pro Par Hubert promulguant des recommandations pour chiner malin.
Vous pourrez vous faire une idée de l'évolution des pratiques en parcourant l'article de 2009, Guérin Michel, « Pratiques et consommation culturelles en Communauté française. », Courrier hebdomadaire du CRISP 24/2009 (n° 2031-2032) , p. 5-70
URL : http://www.cairn.info/revue-courrier-he ... page-5.htm.
Parallèlement, vous trouverez à la bibliothèque municipale de Lyon de nombreux ouvrages permettant de bien chiner comme Les antiquités. Guide du chineur, le Guide du chineur ou Guide des prix : antiquités et objets de collection.
En outre, notons une évolution importante des pratiques avec l'apparition d'internet :
* « Une nouvelle économie «disséminée» a explosé sur internet en 5 ans », sur ladepeche.fr
* Deux enquêtes, l’une d’Ipsos 2012 sur Les Français et les pratiques collaboratives Qui fait quoi ? Et pourquoi ? et l’autre de TNS Sofres sur Nouvelles consommations, Nouvelle confiance Les Français et la consommation collaborative [ (doc. PDF)
* Consommation et modes de vie. Les secondes vies des objets : un phénomène durable Isabelle Van de Walle, Pascal Hébel, Nicolas Siounandan.
* Les chineurs sur internet
Il existe de nombreuses études sur les vides-greniers, les brocantes et pour cause, ceux-ci connaissent un succès grandissant. Ainsi, sur Challenges.fr Jérome Stern explique que Salons des antiquaires, foires à la ferraille, marchés aux puces, farfouilles en tout genre, grandes braderies ou simples vide-greniers : avec ses 50.000 manifestations annuelles dans l’Hexagone, le marché de la brocante est, après le cinéma et le football, le troisième loisir préféré des Français. Surtout en ces temps de crise.
Professionnels et chercheurs partagent ce même constat.
Dans une étude de 2014 sur le panorama de la deuxième vie des produits en France. Inventaire des structures de réemploi et de réutilisation le bureau d'étude, note que deux types d’acteurs remportent des parts de marché croissantes au sein du secteur de l’occasion : les sites internet d’annonces d’un côté et les revendeurs de l’autre. L’activité de vente d’objets d’occasion est en décroissance sur les places de marché. Comme en 2012, le secteur des dépôts-vente est en difficulté. Les brocanteurs sont mis à mal par la concurrence et sont sur le déclin bien que le nombre de vides-greniers et brocantes soit en augmentation, porté par un nombre croissant de participants parmi les particuliers.
(…)
Ces manifestations publiques mises en place par un organisateur généralement associatif mettent en relation de façon directe un vendeur et un acheteur particuliers. L’offre est relativement large, les biens principalement échangés étant le mobilier et décoration, les produits textiles et la puériculture. On dénombre 70 000 ventes au déballage par an sur le territoire français.
Les auteurs de l’ouvrage Vide-greniers notent également que les vide-greniers se sont multipliés et généralisés partout en France et ailleurs, à la ville comme à la campagne, en banlieue comme dans les quartiers chics. Ces pratiques de vente et d’achat d’objets de « seconde main » ont considérablement augmenté depuis le début des années 1980 : brocantes, kermesses, ventes de charité « bon enfant » sont peu à peu devenus des moments de systèmes d’échanges complexes, des lieux où se joue une véritable économie parallèle. Qualifiés de « musées de plein air où se bricolent les mémoires » par Octave Debary, les vide-greniers génèrent des espaces et un temps propices à la rêverie mais aussi à l’échange de valeurs tant symboliques que pratiques
Existe-t-il
A cette question, nous répondrons par la négative et vous proposerons de différencier le collectionneur du brocanteur.
Selon le sociologue Serge Chaulier,
Source : Les collectionneurs entre butineurs et chineurs. Le point de vue de Serge Chaumier.
Le brocanteur quant à lui, n’est pas un simple passionné d’objets anciens. Il doit aussi avoir un flair particulier pour les bonnes affaires, sans être pour autant un antiquaire.
Source : Brocanteur : un chineur passionné
Que cherchent alors ces chineurs ?
Dans 20 Minutes, Emmanuel Layan, auteur du Guide du chineur explique que
Parmi les objets les plus recherchés,
"Le mobilier et les lampes industrielles, les objets design ou insolites sont très recherchés actuellement", nous déclare Daniel Duval, brocanteur au marché d'Aligre
Source : maisonapart.com
En outre, sur Challenges.fr Jérome Stern précise que si le chineur investisseur peut trouver de tout dans une braderie, les vide-greniers regorgent d’objets personnels de peu de valeur (jouets, linge, vaisselle, miroirs, luminaires, argenterie, cartes postales…). De leur côté, les brocantes et autres foires proposent des articles souvent restaurés, avec des particularités locales (faïences bretonnes, panières provençales, verrerie de Nancy…) ou thématiques (design, bibliophilie). Sans oublier les objets tendance, dont les professionnels cherchent la primeur lors des déballages.
Du mobilier industriel (un vestiaire d’usine autour de 1.000 euros) aux articles publicitaires (enseigne émaillée à 150 euros) ou au Pixi de Tintin (avec Milou, 100 euros), en passant par les lampes design (150 euros) ou les objets de marine (un sextant pour 75 euros), leurs prix sont encore abordables dans les brocantes de province. Mais ces objets se vendent de 15 à 30% plus cher dans les foires organisées par les professionnels dans les grandes villes
Pour aller plus loin, nous vous suggérons ces quelques lectures :
* les brocantes : ré-enchantement ou piraterie des systèmes marchands ? par
Dominique roux, mâitre de conférences à l’université Paris XII (document PDF)
* Le mémoire d’études brocantes, vides-greniers, puces, braderies, Leboncoin … une économie parallèle ?, Institut national des sciences appliquées, 2012-2013 (document PDF)
* Les beaux jours du consommateur-chineur.
* Brocante - les conseils d'un pro Par Hubert promulguant des recommandations pour chiner malin.
Vous pourrez vous faire une idée de l'évolution des pratiques en parcourant l'article de 2009, Guérin Michel, « Pratiques et consommation culturelles en Communauté française. », Courrier hebdomadaire du CRISP 24/2009 (n° 2031-2032) , p. 5-70
URL : http://www.cairn.info/revue-courrier-he ... page-5.htm.
Parallèlement, vous trouverez à la bibliothèque municipale de Lyon de nombreux ouvrages permettant de bien chiner comme Les antiquités. Guide du chineur, le Guide du chineur ou Guide des prix : antiquités et objets de collection.
En outre, notons une évolution importante des pratiques avec l'apparition d'internet :
* « Une nouvelle économie «disséminée» a explosé sur internet en 5 ans », sur ladepeche.fr
* Deux enquêtes, l’une d’Ipsos 2012 sur Les Français et les pratiques collaboratives Qui fait quoi ? Et pourquoi ? et l’autre de TNS Sofres sur Nouvelles consommations, Nouvelle confiance Les Français et la consommation collaborative [ (doc. PDF)
* Consommation et modes de vie. Les secondes vies des objets : un phénomène durable Isabelle Van de Walle, Pascal Hébel, Nicolas Siounandan.
* Les chineurs sur internet
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