Question d'origine :
Oeuvre de William Ablett
Bonjour Cher Guichet du Savoir,
Je dispose chez moi d'une oeuvre de William Ablett commercialisée par l'Estampe Moderne (14 rue Richelieu) à Paris en 1923.
Peux-tu m'en dire plus sur cet artiste et le nom de cette oeuvre ? Ma question est aussi de savoir si ce tableau est une oeuvre originale de l'artiste ou une reproduction.
Je sais que cela te sera difficile de répondre à ma question avec si peu d'éléments et j'avoue ne pas maîtriser le domaine de l'art. Qu'est ce qu'une estampe ? Est-ce une reproduction de l'oeuvre dont la propriété intellectuelle demeure à l'"Estampe Moderne" (un copyright est apposé en haut à gauche de la toile).
Merci !
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 29/04/2015 à 15h13
Bonjour,
Nous allons d’abord vous donnez un « truc » pour l’identification d’image. Sur "Google image", copiez l'url de votre image (que vous trouvez en faisant un clic droit sur l'image et en choisissant "Propriétés"), dans la fenêtre de recherche : apparaît soit une proposition « essayez la recherche par image», soit le logo d'un petit appareil photo ; cliquez sur l'appareil et copiez à nouveau votre url dans la fenêtre qui s’ouvre. Le moteur de recherche vous montre alors toutes les occurrences de cette image sur internet et émet une hypothèse quant à son auteur.
Cette hypothèse nous amène au Louvre : «L’art britannique dans les collections publiques françaises », et à sa notice sur l’artiste :
« ABLETT, William-Albert (1877-1937) - Peintre né à Paris de parents britanniques, il fut élève de A. Aublet et de Gérôme et poursuivit une respectable carrière parisienne tout en maintenant ses liens avec sa patrie d'origine. Reçu premier à l'école des Beaux-arts de Paris, il exposa au Salon des artistes français en 1900 et à Londres en 1902 et 1904. Il était membre de la Royal Academy de Londres tout en restant associé de la Société nationale des Beaux-arts où il envoya des oeuvres jusqu'en 1936. Il participa à l'exposition de Liège en 1909 où il fut distingué, au cercle de l' « Epatant », à Monte-Carlo, Toulouse, Rouen, Douai et Pau. Peintre de genre et de portraits, il illustra les liaisons dangereuses de Laclos. »
Nous trouvons sur un site, mais pas sur le site du Louvre, cette œuvre avec le titre « The Flapper » qu’on pourrait traduire par La Garçonne, puisqu’il s’agit de l’appellation anglaise pour la jeune femme moderne des années 1920, dont Louise Brooks est l’archétype. Une autre œuvre d’Ablett conservée au Musée de Compiègne est une huile sur toile. On peut donc supposer d’après la photographie de The Flapper que l’original est une peinture à l’huile (mais nous n’avons pas trouvé si elle appartient à une collection publique). Ce que vous possédez est une reproduction.
Quant à la question de l’estampe, elle est forcément un « multiple », c’est-à-dire une œuvre reproduite à plusieurs exemplaires de façon mécanique (gravure, lithographie…). Certaines sont néanmoins signées de la main de l’artiste et numérotées, ce qui augmente leur valeur. The Flapper (entré dans le domaine public) et son sujet Art Déco semble avoir provoqué de nombreuses reproductions, le plus souvent sous forme d’impression en quadrichromie (affiche) collée sur toile, vendues actuellement sur internet.
Quant à l’Estampe moderne, 14 rue Richelieu, elle éditait effectivement différents types de « multiples », comme cette Eau forte et aquatinte, numérotée et signée, portant une marque d’éditeur en haut à gauche. Mais elle n’a aucune propriété sur l’œuvre, pas plus qu’un éditeur sur le livre qu’il édite, fait imprimer et commercialise.
La BnF possède des livres édités par L’Estampe moderne, de 1928 (un livre de Mérimée orné de gravures à l’eau-forte) à 1946, ainsi qu’un recueil d’œuvres non décrites de William Ablett)
Les droits d’auteurs se sont éteints, 70 ans après la mort de l’artiste pour la France (sauf les droits moraux) et l’entrée dans le domaine public permet à tout un chacun de reproduire l’œuvre. Quant à l’exemplaire que vous possédez, il vous appartient, comme vous appartient un livre que vous auriez acquis.
Bonne journée.
Nous allons d’abord vous donnez un « truc » pour l’identification d’image. Sur "Google image", copiez l'url de votre image (que vous trouvez en faisant un clic droit sur l'image et en choisissant "Propriétés"), dans la fenêtre de recherche : apparaît soit une proposition « essayez la recherche par image», soit le logo d'un petit appareil photo ; cliquez sur l'appareil et copiez à nouveau votre url dans la fenêtre qui s’ouvre. Le moteur de recherche vous montre alors toutes les occurrences de cette image sur internet et émet une hypothèse quant à son auteur.
Cette hypothèse nous amène au Louvre : «L’art britannique dans les collections publiques françaises », et à sa notice sur l’artiste :
« ABLETT, William-Albert (1877-1937) - Peintre né à Paris de parents britanniques, il fut élève de A. Aublet et de Gérôme et poursuivit une respectable carrière parisienne tout en maintenant ses liens avec sa patrie d'origine. Reçu premier à l'école des Beaux-arts de Paris, il exposa au Salon des artistes français en 1900 et à Londres en 1902 et 1904. Il était membre de la Royal Academy de Londres tout en restant associé de la Société nationale des Beaux-arts où il envoya des oeuvres jusqu'en 1936. Il participa à l'exposition de Liège en 1909 où il fut distingué, au cercle de l' « Epatant », à Monte-Carlo, Toulouse, Rouen, Douai et Pau. Peintre de genre et de portraits, il illustra les liaisons dangereuses de Laclos. »
Nous trouvons sur un site, mais pas sur le site du Louvre, cette œuvre avec le titre « The Flapper » qu’on pourrait traduire par La Garçonne, puisqu’il s’agit de l’appellation anglaise pour la jeune femme moderne des années 1920, dont Louise Brooks est l’archétype. Une autre œuvre d’Ablett conservée au Musée de Compiègne est une huile sur toile. On peut donc supposer d’après la photographie de The Flapper que l’original est une peinture à l’huile (mais nous n’avons pas trouvé si elle appartient à une collection publique). Ce que vous possédez est une reproduction.
Quant à la question de l’estampe, elle est forcément un « multiple », c’est-à-dire une œuvre reproduite à plusieurs exemplaires de façon mécanique (gravure, lithographie…). Certaines sont néanmoins signées de la main de l’artiste et numérotées, ce qui augmente leur valeur. The Flapper (entré dans le domaine public) et son sujet Art Déco semble avoir provoqué de nombreuses reproductions, le plus souvent sous forme d’impression en quadrichromie (affiche) collée sur toile, vendues actuellement sur internet.
Quant à l’Estampe moderne, 14 rue Richelieu, elle éditait effectivement différents types de « multiples », comme cette Eau forte et aquatinte, numérotée et signée, portant une marque d’éditeur en haut à gauche. Mais elle n’a aucune propriété sur l’œuvre, pas plus qu’un éditeur sur le livre qu’il édite, fait imprimer et commercialise.
La BnF possède des livres édités par L’Estampe moderne, de 1928 (un livre de Mérimée orné de gravures à l’eau-forte) à 1946, ainsi qu’un recueil d’œuvres non décrites de William Ablett)
Les droits d’auteurs se sont éteints, 70 ans après la mort de l’artiste pour la France (sauf les droits moraux) et l’entrée dans le domaine public permet à tout un chacun de reproduire l’œuvre. Quant à l’exemplaire que vous possédez, il vous appartient, comme vous appartient un livre que vous auriez acquis.
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