Question d'origine :
Bonjour. Savez-vous pourquoi Henri Grouès a-t-il décidé de s'appeler l'abbé PIERRE ? A Lyon, on doit forcément avoir la réponse. Mille merci.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 20/02/2015 à 14h45
Bonjour,
L'abbé Pierre a été ordonné prêtre en 1938 sous le nom de frère Philippe ; c'est pour échapper à la milice et à la Gestapo qu'il deviendra l'Abbé Pierre à Lyon sous l'occupation.
source : Dictionnaire historique de Lyon
Lyon, 1912 - Paris, 2007
Bien que né 5 Lyon, le 5 aout 1912, sous le nom d’Henri Groues, et ondoyé le jour même avant d’être baptisé le 20 aout 1912 en l’église Saint-Eucher, au n° 68 de la rue Eugene-Fons, il échappe rapidement, après ses études au collège des jésuites, a sa ville natale, pour devenir, en tant qu’abbé Pierre, béret et barbe comme symboles, le prophète et le compagnon de tous les damnés de la terre et soutiers de la misère. Ne dans une famille de commerçants aisés qui habitent a sa naissance au n° 8 de la rue des Gloriettes (auj. rue Josephin-Soulary), il vit ensuite rue Sala avec ses sept frères et sœurs et des domestiques. La famille vit bourgeoisement, mais le père suit les enseignements du Catholicisme social et la pratique religieuse est forte lors des repas et le dimanche. Des l’age de onze ans, il confie a son père
qu’il veut être missionnaire. A quinze ans, lors d’un pèlerinage a Rome, il reçoit la foi. En 1930, il entre chez les capucins de la Drôme sous le nom de frère Philippe et mène une vie d’ascèse. Il est ordonné prêtre en 1938. La vie au couvent lui pèse, car il est coupé de l’action.
Commentaire de
bouboule :
Publié le 20/02/2015 à 15:44
Merci pour ce début de réponse,mais je recherchais précisément pourquoi il avait choisi de s'appeler l'abbé PIERRE et non pas l'abbé PAUL, l'abbé JACQUES , JEAN... Je compte sur votre sagacité pour trouver la réponse. Encore 1000 fois merci.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 24/02/2015 à 12h44
Précision apporté par L'Abbé Pierre, "mes amis au secours" :
C'est à Alger qu'Henri Grouès adopte définitivement le pseudonyme qui le rendra célèbre. Interrogé par des journalistes de radio pour une diffusion en France occupée, il pense à son frère prisonniers des Allemands et ne veut pas donner son patronyme. Lorsque les journalistes lui demandent son nom, il répond : "l'abbé Pierre"
En revanche, aucune explication sur le choix du prénom Pierre dans les livres que nous avons consultés. Mais si l'abbé a donné le nom qui lui passait par la tête pour cacher sa véritable identité, on peut imaginer qu'il choisit Pierre parce que l'apôtre fut le premier ecclésiastique de l'histoire de la chrétienté - ou pour tout autre motif n'appartenant qu'à lui.
C'est en tout cas le choix que fait Axel Sénaquier dans sa novelisation de la vie de l'abbé Pierre : L'abbé Pierre, l’insurrection de la bonté
- Bravo, mon père, marmonne Léon la bouche pleine, te voilà devenu un résistant. D'ailleurs t'es tu choisi un pseudonyme ? Comment dois-je t'appeler désormais ?
Henri hésite. Replaçant son sac sur son dos, il passe en revue tous les noms d'apôtre et opte finalement pour le premier évêque de Rome :
- Pierre
- Parfait, sourit Léon en reprenant la route, alors c'est parti, Monsieur l'abbé Pierre !
C'est à Alger qu'Henri Grouès adopte définitivement le pseudonyme qui le rendra célèbre. Interrogé par des journalistes de radio pour une diffusion en France occupée, il pense à son frère prisonniers des Allemands et ne veut pas donner son patronyme. Lorsque les journalistes lui demandent son nom, il répond : "l'abbé Pierre"
En revanche, aucune explication sur le choix du prénom Pierre dans les livres que nous avons consultés. Mais si l'abbé a donné le nom qui lui passait par la tête pour cacher sa véritable identité, on peut imaginer qu'il choisit Pierre parce que l'apôtre fut le premier ecclésiastique de l'histoire de la chrétienté - ou pour tout autre motif n'appartenant qu'à lui.
C'est en tout cas le choix que fait Axel Sénaquier dans sa novelisation de la vie de l'abbé Pierre : L'abbé Pierre, l’insurrection de la bonté
- Bravo, mon père, marmonne Léon la bouche pleine, te voilà devenu un résistant. D'ailleurs t'es tu choisi un pseudonyme ? Comment dois-je t'appeler désormais ?
Henri hésite. Replaçant son sac sur son dos, il passe en revue tous les noms d'apôtre et opte finalement pour le premier évêque de Rome :
- Pierre
- Parfait, sourit Léon en reprenant la route, alors c'est parti, Monsieur l'abbé Pierre !
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Le polar préhistorique de Hannelore Cayre est-il véridique...
Commentaires 1
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter