Comment se porte aujourd’hui le secteur des manuels pour les
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 11/02/2015 à 09h01
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Question d'origine :
Bonjour Madame, bonjour Monsieur,
Je souhaiterais connaître l’état actuel du secteur des manuels pour les étudiants en France (supports de lecture – papier/numérique -, tirage, éditions, réception, ventes, etc.).
Dans quelle mesure ce secteur est-il impacté par le numérique ?
Pouvez-vous donc s’il vous plaît m’orienter vers des pistes de lecture/références bibliographiques afin que je puisse obtenir des réponses à mon interrogation ?
Je vous remercie beaucoup par avance pour votre réponse.
Recevez Madame, Monsieur, l’expression de mes meilleurs sentiments.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 12/02/2015 à 14h07
Bonjour,
Pour commencer, on trouve quelques indications chiffrées sur le site du Syndicat National de l’Edition (Sne) :
Chiffres clés 2013 :
Le marché du numérique grand public a doublé en 2013, stimulé par les ventes en littérature, en jeunesse et en livres pratiques
En 2013, le marché de l’édition numérique, tous supports et catégories éditoriales confondus, a généré un chiffre d’affaires de 105,3 millions d’euros, en progression de 28,6%. Cela représente 4,1% du chiffre d’affaires des ventes de livres des éditeurs. Le marché professionnel représente encore la majeure partie des ventes de livres numériques (56%).
Mais la progression du marché numérique, dont les raisons sont multiples – étoffement de l’offre des éditeurs, habitudes de lecture, explosion du taux d’équipement des Français – a été surtout portée par le doublement des ventes vers le grand public (hors enseignement scolaire, STM et droit). La vente de livres numériques représente aujourd’hui 2,3% du marché grand public.
Il ne fait aucun doute que les ventes numériques continueront de progresser dans les années qui viennent alors que l’offre des éditeurs croît de façon significative et que le numérique commence à fidéliser un public de professionnels et de particuliers qui a désormais une consommation stable, voire en augmentation.
[…]
L’édition scolaire (372,4 millions d’euros, soit 12,6% des ventes de livres) connait une période très difficile en l’absence de réformes scolaires. Après une baisse de 4,0% des ventes en valeur en 2012, c’est un recul de 13,1% que doivent affronter les éditeurs en 2013. En volume, la baisse est plus mesurée à -4,7%. Les segments les plus touchés sont le secondaire qui affiche une très forte baisse de 34,4% en valeur et le préscolaire et le primaire qui reculent de 3,4% en valeur. Les ventes de livres de pédagogie et de formation des enseignants, ainsi que les manuels techniques permettent de limiter la chute. En l’absence de réforme en 2014, une nouvelle année difficile s’annonce.
Source : Chiffres clés 2013, sne.fr
Secteur éditorial universitaire
Le secteur des sciences humaines et sociales (243,4 millions d’euros, soit 9,5% des ventes de livres) réalise une contre-performance en 2013 avec une baisse de 0,6%, suite à une excellente année 2012 portée par le droit. L’histoire, à la faveur des célébrations à venir, a progressé de 1,5% et nous attendons une poursuite des ventes en 2014. En revanche, les sciences économiques reculent de 22,4% après une année 2012 en forte progression. La géographie recule également. Toutefois, le poids relatif des ouvrages de SHS dans le CA global de l’édition continue d’augmenter.
Le segment des sciences et techniques, médecine, gestion (74,2 millions d’euros, soit 2,9% des ventes de livres) poursuit sa baisse et affiche un recul de 6,4% en valeur et 6,6% en volume. A l’exception des ouvrages de management et d’économie d’entreprise dont les ventes progressent de 23,1%, les autres disciplines sont dans le rouge. Les sciences pures reculent de 23,9% en valeur, la médecine de 0,9% et l’informatique de 39,1%.
Source : Secteur éditorial universitaire, sne.fr
Toujours sur le site du Sne, vous pouvez également consulter la rubrique Ressources éducatives numériques.
Le GFII (Groupement Français de l’Industrie de l’Information) a publié en 2012 un livre blanc sur l’ebook dans l’Epur (édition professionnelle universitaire et de recherche), dans lequel vous trouverez des informations complètes sur l’édition numérique et papier.
Concernant plus spécifiquement le domaine des SHS, sur le site du Centre national du livre, vous pouvez aussi consulter le texte de Marianne Lévy-Rosenwald, médiatrice de l’édition publique, sur l’édition dans le domaine des sciences humaines et sociales.
Du même auteur, vous serez peut-être intéressé par le Rapport du Médiateur de l'édition publique pour l'année 2012.
Pour terminer, mentionnons aussi le rôle du Consortium universitaire de publications numériques (Couperin) :
L’objectif initial de Couperin est la négociation au meilleur prix des conditions de vente des périodiques électroniques pour un groupe donné de services communs de documentation d’universités. Cet objectif s’est considérablement étendu. Couperin contribue à donner les instruments de la maîtrise intellectuelle et matérielle des conditions stratégiques et technologiques de la publication et de la diffusion de l’IST aux établissements publics de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les activités du consortium ont désormais un impact national et international.
Source : Couperin : Consortium universitaire de publications numériques, Louis Klee, BBF n°1, janvier 2006
Pour plus d’informations sur Couperin vous pouvez éventuellement consulter cet ouvrage :
Quelles pratiques pour quels usages ? : Lille, 17 et 18 mai 2010, livre électronique des journées reprenant sous forme d'articles les différents interventions.
Enfin, rappelons que le service Questions ? Réponses ! de l’enssib est spécialisé dans le domaine des sciences des bibliothèques et de l’information. N’hésitez pas à leur poser votre question pour obtenir des références supplémentaires.
Bonne journée.
Pour commencer, on trouve quelques indications chiffrées sur le site du Syndicat National de l’Edition (Sne) :
Chiffres clés 2013 :
Le marché du numérique grand public a doublé en 2013, stimulé par les ventes en littérature, en jeunesse et en livres pratiques
En 2013, le marché de l’édition numérique, tous supports et catégories éditoriales confondus, a généré un chiffre d’affaires de 105,3 millions d’euros, en progression de 28,6%. Cela représente 4,1% du chiffre d’affaires des ventes de livres des éditeurs. Le marché professionnel représente encore la majeure partie des ventes de livres numériques (56%).
Mais la progression du marché numérique, dont les raisons sont multiples – étoffement de l’offre des éditeurs, habitudes de lecture, explosion du taux d’équipement des Français – a été surtout portée par le doublement des ventes vers le grand public (hors enseignement scolaire, STM et droit). La vente de livres numériques représente aujourd’hui 2,3% du marché grand public.
Il ne fait aucun doute que les ventes numériques continueront de progresser dans les années qui viennent alors que l’offre des éditeurs croît de façon significative et que le numérique commence à fidéliser un public de professionnels et de particuliers qui a désormais une consommation stable, voire en augmentation.
[…]
L’édition scolaire (372,4 millions d’euros, soit 12,6% des ventes de livres) connait une période très difficile en l’absence de réformes scolaires. Après une baisse de 4,0% des ventes en valeur en 2012, c’est un recul de 13,1% que doivent affronter les éditeurs en 2013. En volume, la baisse est plus mesurée à -4,7%. Les segments les plus touchés sont le secondaire qui affiche une très forte baisse de 34,4% en valeur et le préscolaire et le primaire qui reculent de 3,4% en valeur. Les ventes de livres de pédagogie et de formation des enseignants, ainsi que les manuels techniques permettent de limiter la chute. En l’absence de réforme en 2014, une nouvelle année difficile s’annonce.
Source : Chiffres clés 2013, sne.fr
Le secteur des sciences humaines et sociales (243,4 millions d’euros, soit 9,5% des ventes de livres) réalise une contre-performance en 2013 avec une baisse de 0,6%, suite à une excellente année 2012 portée par le droit. L’histoire, à la faveur des célébrations à venir, a progressé de 1,5% et nous attendons une poursuite des ventes en 2014. En revanche, les sciences économiques reculent de 22,4% après une année 2012 en forte progression. La géographie recule également. Toutefois, le poids relatif des ouvrages de SHS dans le CA global de l’édition continue d’augmenter.
Le segment des sciences et techniques, médecine, gestion (74,2 millions d’euros, soit 2,9% des ventes de livres) poursuit sa baisse et affiche un recul de 6,4% en valeur et 6,6% en volume. A l’exception des ouvrages de management et d’économie d’entreprise dont les ventes progressent de 23,1%, les autres disciplines sont dans le rouge. Les sciences pures reculent de 23,9% en valeur, la médecine de 0,9% et l’informatique de 39,1%.
Source : Secteur éditorial universitaire, sne.fr
Toujours sur le site du Sne, vous pouvez également consulter la rubrique Ressources éducatives numériques.
Le GFII (Groupement Français de l’Industrie de l’Information) a publié en 2012 un livre blanc sur l’ebook dans l’Epur (édition professionnelle universitaire et de recherche), dans lequel vous trouverez des informations complètes sur l’édition numérique et papier.
Concernant plus spécifiquement le domaine des SHS, sur le site du Centre national du livre, vous pouvez aussi consulter le texte de Marianne Lévy-Rosenwald, médiatrice de l’édition publique, sur l’édition dans le domaine des sciences humaines et sociales.
Du même auteur, vous serez peut-être intéressé par le Rapport du Médiateur de l'édition publique pour l'année 2012.
Pour terminer, mentionnons aussi le rôle du Consortium universitaire de publications numériques (Couperin) :
L’objectif initial de Couperin est la négociation au meilleur prix des conditions de vente des périodiques électroniques pour un groupe donné de services communs de documentation d’universités. Cet objectif s’est considérablement étendu. Couperin contribue à donner les instruments de la maîtrise intellectuelle et matérielle des conditions stratégiques et technologiques de la publication et de la diffusion de l’IST aux établissements publics de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les activités du consortium ont désormais un impact national et international.
Source : Couperin : Consortium universitaire de publications numériques, Louis Klee, BBF n°1, janvier 2006
Pour plus d’informations sur Couperin vous pouvez éventuellement consulter cet ouvrage :
Quelles pratiques pour quels usages ? : Lille, 17 et 18 mai 2010, livre électronique des journées reprenant sous forme d'articles les différents interventions.
Enfin, rappelons que le service Questions ? Réponses ! de l’enssib est spécialisé dans le domaine des sciences des bibliothèques et de l’information. N’hésitez pas à leur poser votre question pour obtenir des références supplémentaires.
Bonne journée.
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