bananes et chutes d'eau gelées*

Réponse du département Sciences et Techniques

Tous les fruits sont vivants et respirent. Mais tous ne mûrissent pas de la même façon.

La banane est un fruit climactérique. Comme l'avocat, la poire, la mangue, la pomme, la prune, elle ne mûrit que si sa respiration s'intensifie brusquement. Alors qu'elle est encore verte, la banane se met à produire de l'éthylène. L'émission du gaz provoque une réaction biochimique qui génère une forte augmentation de la respiration du fruit.
C'est ce « réveil en sursaut » qui déclenche le mûrissage : I'amidon se transforme en sucres, les tissus s'amollissent, la chlorophylle de la peau est détruite, la banane devient jaune. L'éthylène s'échappe ensuite de la banane et fait aussitôt mûrir ses voisines. Aujourd'hui, les bananes sont mûries à la demande. Elles sont stockées dans des mûrisseries souvent situées dans les marchés d'intérêt national (MIN) et de proximité des zones de grande consommation. La température varie entre 13 et 18°, selon les besoins, et est régulièrement contrôlée. Leur mûrissage est déclenché par la diffusion d'éthylène dans l'atmosphère des chambres de mûrissage.
Source : futura-sciences.com

Botaniquement les fruits de bananes sont de longues baies triples. Le tissu intérieur s'appelle la pulpe. Les fruits, facilement arqués, peuvent atteindre une longueur jusqu'à 20cm, un diamètre de 4cm et un poids de 100 à 120g. Leur peau est construite avec la base de la fleur et l'exocarpe. Elle a une épaisseur de 1 à 8mm avec beaucoup de fibres. Jusqu'à la maturation, le fruit a besoin un temps de 3 à 5 mois. Les fruits qui sont non mûrs sont riches en amidon qui se transformera progressivement en glucose, fructose et sucre brut durant la maturation. En même temps se développent également des acides qui règlent le taux de sucre de la banane.
Dans toutes les parties de la plante il y a des vaisseaux contenant du latex. Si on blesse la peau de la banane, le latex peut sortir et s'oxyder. Des taches brunes se forment alors sur la peau.
Après la maturation du fruit toutes les parties superficielles meurent. Le renouvellement s’effectue par le rhizome.
Source : ecoles professionnelles

Voici quelques sites pour tout savoir sur les :

- linternaute.com
- vandamme.be
- banana-waika9.com
- wikipedia

Réponse du département Sciences et Techniques

Quand gèlent les lacs : le jeu subtil de la densité et de la température autour du point de congélation de l'eau explique comment la glace apparait et disparait.

In : Pour la science , n° 291, Janvier 2002, pages 106-107


Une association hors du commun

Les molécules d'eau ont deux atomes d'hydrogène et un oxygène. Leur association varie selon l'état de l'eau : gazeux sous forme de vapeur, liquide ou solide sous forme de glace. Le caractère déséquilibré de l'eau et ses charges électriques provoquent différents schémas d'association de ses molécules, ce qui explique pourquoi l'eau a tant de propriétés inhabituelles. Pour un liquide composé de molécules aussi petites, elle bout à une température extrêmement élevée. Elle se dilate en gelant alors que la plupart des autres liquides font le contraire.

Quand l'eau gèle, chacune de ses molécules se connecte à trois autres, et ce groupe se joint à ceux qui sont construits de manière similaire. Leur attraction est électrique et constitue un liaison hydrogène. Cette force agit comme une sorte de colle forte moléculaire, et donneà l'eau une partie de ses étranges caractéristiques.

In : Tous les pourquoi du monde


Mais comment les lacs et les rivières gèlent -ils ?

La densité des corps varie avec leur température : en général, en augmentant la température, la densité diminue. L'eau a une caractéristique bien particulière : c'est à 4° C que sa densité est maximale. En profondeur nous trouvons donc l'eau dont la température est proche de 4° C. Grâce à cette spécificité, les lacs et les rivères ne gèlent pas sur toute leur profondeur.

Les turbulences des rivières brassent l'eau de la surface, dont la température est entre 0° C et° C, avec l'eau de profondeur qui est à 4 °C. Ainsi la totalité de l'eau se refroidit plus ou moins uniformément, et la glace ne peut se former tant que toute l'eau n'est pas refroidie jusqu'à 0° C. Dans les lacs et au bord des rivières ce brassage ne s'effectue pas, la surface peut refroidir et geler, tandis que l'eau située en dessous reste à une température supérieure à 0° C.

In : La physique de tous les jours

En ce qui concerne les cascades, comme les cours d'eau elles gèlent sur des profondeurs variables, selon les conditions météorologiques. Il n'y a pas deux cascades semblables et la prudence s'impose, en témoignent les recommandations de prudence faites aux amateurs d'escalade sur cascades de glace :

La glace se transformant au rythme des changements de températures et des précipitations, le pratiquant doit rester attentif aux évolutions climatiques. Il doit savoir qu'une cascade épaisse n'est pas forcément solide, qu'une cascade peut être d'autant plus solide qu'elle aura mis longtemps à se former, ou encore qu'une cascade froide à priori plus solide peut s'effriter là où une cascade plus humide supportera mieux les coups de piolets et de crampons. Enfin, le choix d'une cascade se fait en tenant compte d'indices tels que l'orientation, l'altitude et… la stabilité du manteau neigeux. Car l'avalanche fait aussi partie des dangers contre lesquels doit se prémunir le pratiquant de cascade de glace. Outre que la cascade constitue un couloir naturel pour les coulées, la marche d'approche sur terrain enneigé appelle les mêmes conseils de prudence que pour toute randonnée hivernale en montagne (conditions météo, connaissance du manteau neigeux, port de l'Arva-pelle-sonde).

Au final, il faudra donc jouer serré puisque ces gros glaçons verticaux aux physionomies changeantes (vent, relief, inclinaison) que sont les cascades de glace sont aussi esthétiques qu'éphémères. La saison pour pratiquer ne bat vraiment son plein que de décembre à février - un peu plus ou un peu moins selon les années. Le soleil du printemps, en même temps qu'il permet quelques douces escalades, annonce aussi le redoux fatal aux cascades de glace.

In : Lafuma