Question d'origine :
S.V.P.
Savez vous s'il existe une raison ou règle , plutôt canonique , au fait qu'il se passe en général plusieurs longs mois, entre le départ non accidentel (décés...) d'un évêque français résidentiel ,et son remplacement dans son ancien diocèse ?
Cet évêque, est le plus souvent déplacé par "promotion" dans un autre diocèse, généralement plus important, donc événement prévu longtemps à l'avance !
Deux exemples récents , en France:
Le diocèse de Pamiers (Ariège), a attendu six mois avant que son ex évêque, parti à Périgueux, ne soit remplacé que tout récemment !
De même, quand le diocèse de Cahors, connaîtra t il , le nom de son nouvel évêque, sachant que l'ancien, nommé à Perpignan en octobre 2014, a pris ses nouvelles fonctions effectives, il n' y a que quelques jours seulement ? merci.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 29/01/2015 à 13h30
Bonjour,
Dans l’église catholique, tous les évêques du monde sont nommés par le Pape, sur proposition du nonce apostolique, après avis de l’église locale. Comme « chaque évêque a le droit de faire des propositions », le traitement des candidatures peut prendre du temps… (Wikipédia)
Vous trouverez dans le Code du droit canonique de 1983 (traduction française) les articles concernant la nomination des évêques (« Can. 376 à 380) et la vacance des sièges (Can. 412 à 430).
Il y est question plusieurs fois de la « prise de possession canonique », notion suffisamment problématique pour susciter une thèse:
« Le droit actuel affirme que l'évêque désigne à la tête d'un diocèse doit franchir certaines étapes avant de pouvoir exercer son office. Le fait de la désignation sous-entend la réception de la mission canonique qui, elle, suppose la communion de l'élu avec le chef du collège et ses membres. 11 doit évidemment recevoir la "consécration épiscopale" si ce n'est déjà fait, à l'intérieur du temps fixe par le droit. Il doit enfin prendre possession canonique du diocèse qui lui est confié. La prise de possession canonique constitue la dernière étape marquant le début de l'exercice du ministère pastoral du nouvel évêque. Elle est essentielle à l'exercice de l'office de l'évêque diocésain. C'est pourquoi, le can. 382, & sect. interdit à l'évêque désigné d'exercer son office avant d'avoir rempli cette exigence. Le can. 382, & sect. reprend en substance les dispositions du can. 334, & sect. 2 du CIC/17. La consécration épiscopale et la mission canonique ne suffisent pas à l'évêque désigné pour exercer l'office qui lui est confié. En interdisant à l'évêque de s'ingérer dans le gouvernement de son diocèse avant la prise de possession, le can. 382, & sect. établit l'inhabilité implicite de l'évêque désigné. L'épiscopat comme tel n'est pas un office ecclésiastique et la promotion à la dignité épiscopale ne donne pas droit à l'exercice immédiat de l'office. »
La thèse est librement consultable en ligne et vous permettra de juger si le temps d’installation est affecté par cet impératif et comment l’administration diocésaine est organisée dans l’intervalle.
Rien ne vous empêche non plus de contacter la Conférence des évêques de France, qui a même une page Facebook.
Bonne journée.
Dans l’église catholique, tous les évêques du monde sont nommés par le Pape, sur proposition du nonce apostolique, après avis de l’église locale. Comme « chaque évêque a le droit de faire des propositions », le traitement des candidatures peut prendre du temps… (Wikipédia)
Vous trouverez dans le Code du droit canonique de 1983 (traduction française) les articles concernant la nomination des évêques (« Can. 376 à 380) et la vacance des sièges (Can. 412 à 430).
Il y est question plusieurs fois de la « prise de possession canonique », notion suffisamment problématique pour susciter une thèse:
« Le droit actuel affirme que l'évêque désigne à la tête d'un diocèse doit franchir certaines étapes avant de pouvoir exercer son office. Le fait de la désignation sous-entend la réception de la mission canonique qui, elle, suppose la communion de l'élu avec le chef du collège et ses membres. 11 doit évidemment recevoir la "consécration épiscopale" si ce n'est déjà fait, à l'intérieur du temps fixe par le droit. Il doit enfin prendre possession canonique du diocèse qui lui est confié. La prise de possession canonique constitue la dernière étape marquant le début de l'exercice du ministère pastoral du nouvel évêque. Elle est essentielle à l'exercice de l'office de l'évêque diocésain. C'est pourquoi, le can. 382, & sect. interdit à l'évêque désigné d'exercer son office avant d'avoir rempli cette exigence. Le can. 382, & sect. reprend en substance les dispositions du can. 334, & sect. 2 du CIC/17. La consécration épiscopale et la mission canonique ne suffisent pas à l'évêque désigné pour exercer l'office qui lui est confié. En interdisant à l'évêque de s'ingérer dans le gouvernement de son diocèse avant la prise de possession, le can. 382, & sect. établit l'inhabilité implicite de l'évêque désigné. L'épiscopat comme tel n'est pas un office ecclésiastique et la promotion à la dignité épiscopale ne donne pas droit à l'exercice immédiat de l'office. »
La thèse est librement consultable en ligne et vous permettra de juger si le temps d’installation est affecté par cet impératif et comment l’administration diocésaine est organisée dans l’intervalle.
Rien ne vous empêche non plus de contacter la Conférence des évêques de France, qui a même une page Facebook.
Bonne journée.
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