Question d'origine :
Bonjour,
Le grand lustre à l'Opéra Garnier dans la Salle de spectacle est tombé en quelle année ?
Je vous remercie.
Cordialement.
Commentaire de
dlyon :
Publié le 05/01/2015 à 17:24
Combien de tonnes pèse le lustre de l'Opéra Garnier ?
je vous remercie.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 06/01/2015 à 11h55
Bonjour,
Ce n’est pas le grand lustre de la salle de spectacle du Palais Garnier qui s’est détaché, mais l’un de ces contrepoids, dans la soirée du 20 mai 1896.
Garnier travailla longuement le dessin du lustre de bronze et de cristal. Il fut aidé dans son exécution par Corboz qui le modela, et il fut fondu et ciselé par la maison Lacarrière, Delatour et Cie. Sa réalisation coûta 30 000 francs-or (275 000 euros. Il comprend trois cent quarante lumières et pèse sept tonnes .
Si ce lustre n’est jamais tombé sur la tête du public, néanmoins, le 20 mai 1896, l’un des contrepoids qui le soutenaient se détacha, perça le plafond, avant d’aller écraser dans sa chute une spectatrice – cet accident devait inspirer à Gaston Leroux l’un des plus célèbres épisodes du Fantôme de l’Opéra.
(Source : L’Opéra de Charles Garnier : architecture et décor intérieur / Gérard Fontaine)
La hauteur du lustre (8 m) est celle d’une maison de deux étages. En bronze doré et en cristal, il porte sur cinq couronnes 340 becs de gaz, devenus des ampoules électriques à partir de 1881. Un feston de pendeloques l’entoure, relevé de place en place par des motifs en forme de lyre. Le dessin est de Charles Garnier et la fonte a été réalisée dans les ateliers de Lacarrière et Delatour. Il a été restauré en 1989.
Il est soutenu par des câbles métalliques de la grosseur du poignet. Quatre contrepoids de 700 kg chacun, reliés à un treuil, en assurent la stabilité et permettaient de le remonter dans les combles pour le nettoyage ou les réparations (aujourd’hui, on le descend dans la salle). La chute de l’un d’entre eux, dans la soirée du 20 mai 1896, inspirera à Gaston Leroux un des épisodes majeurs du Fantôme de l’Opéra (« 200 000 kg sur la tête d’une concierge ! »)
(Source : Opéra de Paris : un siècle au Palais Garnier / Bénédicte Tézenas Du Montcel)
20 mai 1896 : Rose Caron est en scène dans Hellé, le rôle-titre d’un opéra d’Alphonse Duvernoy. Des cieux de Jules Lenepveu, peintre du plafond, retentit soudain un fracas jupitérien. Tandis que le public de l’amphithéâtre se rue vers les sorties, le reste de la salle demeure pétrifié. Un contrepoids de sept cents kilos, servant à maintenir l’énorme lustre, est tombé à la suite de la rupture d’un câble et vient de défoncer le plafond des cinquièmes loges. Il s’écrase sur le chef de Mme Chomette, concierge au n°7 de la rue Rochechouart. Elle est l’unique victime. Le lustre, lui, n’a pas bougé. Quant à Mme Caron, elle aurait pu reprendre à son compte le mot cynique que certains attribuent à la Patti : ayant vu, un jour qu’elle chantait, un enfant s’écraser à ses pieds depuis les cintres où il s’était hissé pour l’entendre, elle avait commenté : « Personne ne m’entend pour rien. Ou on paie avec son argent, ou on paie avec sa vie. »
(Source : Histoire de l’Opéra de Paris : un siècle au Palais Garnier : 1875-1980 / Charles Dupèchez)
Bonne journée
Ce n’est pas le grand lustre de la salle de spectacle du Palais Garnier qui s’est détaché, mais l’un de ces contrepoids, dans la soirée du 20 mai 1896.
Garnier travailla longuement le dessin du lustre de bronze et de cristal. Il fut aidé dans son exécution par Corboz qui le modela, et il fut fondu et ciselé par la maison Lacarrière, Delatour et Cie. Sa réalisation coûta 30 000 francs-or (275 000 euros. Il comprend trois cent quarante lumières et pèse
Si ce lustre n’est jamais tombé sur la tête du public, néanmoins, le 20 mai 1896, l’un des contrepoids qui le soutenaient se détacha, perça le plafond, avant d’aller écraser dans sa chute une spectatrice – cet accident devait inspirer à Gaston Leroux l’un des plus célèbres épisodes du Fantôme de l’Opéra.
(Source : L’Opéra de Charles Garnier : architecture et décor intérieur / Gérard Fontaine)
La hauteur du lustre (8 m) est celle d’une maison de deux étages. En bronze doré et en cristal, il porte sur cinq couronnes 340 becs de gaz, devenus des ampoules électriques à partir de 1881. Un feston de pendeloques l’entoure, relevé de place en place par des motifs en forme de lyre. Le dessin est de Charles Garnier et la fonte a été réalisée dans les ateliers de Lacarrière et Delatour. Il a été restauré en 1989.
Il est soutenu par des câbles métalliques de la grosseur du poignet. Quatre contrepoids de 700 kg chacun, reliés à un treuil, en assurent la stabilité et permettaient de le remonter dans les combles pour le nettoyage ou les réparations (aujourd’hui, on le descend dans la salle). La chute de l’un d’entre eux, dans la soirée du 20 mai 1896, inspirera à Gaston Leroux un des épisodes majeurs du Fantôme de l’Opéra (« 200 000 kg sur la tête d’une concierge ! »)
(Source : Opéra de Paris : un siècle au Palais Garnier / Bénédicte Tézenas Du Montcel)
20 mai 1896 : Rose Caron est en scène dans Hellé, le rôle-titre d’un opéra d’Alphonse Duvernoy. Des cieux de Jules Lenepveu, peintre du plafond, retentit soudain un fracas jupitérien. Tandis que le public de l’amphithéâtre se rue vers les sorties, le reste de la salle demeure pétrifié. Un contrepoids de sept cents kilos, servant à maintenir l’énorme lustre, est tombé à la suite de la rupture d’un câble et vient de défoncer le plafond des cinquièmes loges. Il s’écrase sur le chef de Mme Chomette, concierge au n°7 de la rue Rochechouart. Elle est l’unique victime. Le lustre, lui, n’a pas bougé. Quant à Mme Caron, elle aurait pu reprendre à son compte le mot cynique que certains attribuent à la Patti : ayant vu, un jour qu’elle chantait, un enfant s’écraser à ses pieds depuis les cintres où il s’était hissé pour l’entendre, elle avait commenté : « Personne ne m’entend pour rien. Ou on paie avec son argent, ou on paie avec sa vie. »
(Source : Histoire de l’Opéra de Paris : un siècle au Palais Garnier : 1875-1980 / Charles Dupèchez)
Bonne journée
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