Question d'origine :
En quoi peut-on dire que Marx dans le Capital présente un "nouveau matérialisme historique"?
Merci par avance pour votre réponse.
Réponse du Guichet
bml_soc
- Département : Société
Le 19/09/2014 à 16h27
Réponse du département Société
Bonjour,
Karl Marx est un auteur largement commenté. Vous pouvez retrouver de nombreuses analyses de son œuvre, particulièrement de cet ouvrage central qu’est Le Capital, et également de la notion de matérialisme historique.
Voici une sélection de documents correspondant à votre recherche :
- Karl Marx et Friedrich Engels, 4, la formation du matérialisme historique 1845/1846, Auguste Cornu, Paris, Puf, 1970
- Lire le Capital, Louis Althusser, Jacques Rancière, Pierre Macherey, Etienne Balibar, Roger Establet, Paris, Maspero, 1966
Notes sur l’ouvrage : « Le concept de critique et la critique de l'économie politique des Manuscrits de 1844 au Capital / A propos du processus d'exposition du Capital / Sur les concepts fondamentaux du matérialisme historique »
- Le miroir de la production ou l'Illusion critique du matérialisme historique, Jean Baudrillard, Paris, Ed. Galilée, 1985
- Comprendre Marx et le capital : guide graphique, Denis Collin, paris, Max Milo, 2011
- Critique de l’économie politique classique : Marx, Menger et l’école historique, Gilles Campagnolo, Paris, Puf, 2004
- Marx l'histoire et les révolutions, Mohammed Fayçal Touati, Jean Numa Ducange, Montreuil, la Ville brûle, 2010
Les hommes doivent être à même de vivre pour pouvoir faire l'histoire. " Les hommes font leur propre histoire, Karl Marx n'est pas le premier à le dire. Il est en revanche le premier à s'être attaché aux conditions fondamentales de toute histoire : les besoins des hommes et les rapports sociaux. Car pour Marx, témoin et historien des révolutions, c'est l'action qui est déterminante : il s'agit de penser l'histoire pour la faire, ce qui est impossible si l'on ne prend pas en compte les conditions de vie réelles des hommes. Ecrire l'histoire, faire l'histoire, vivre... C'est sur cette articulation essentielle entre savoir historique, action historique et conditions d'existence des acteurs de l'histoire que le philosophe Mohamed Fayçal Touati et l'historien Jean-Numa Ducange nous proposent leurs regards croisés.Ils exposent ici les fondements de la conception matérialiste de l'histoire, et analysent les textes et l'action de Marx au moment des révolutions de 1848 et 1871, offrant au lecteur des pistes pour (re) découvrir cette théorie de l'histoire ouverte, lucide - et politique
- Le matérialisme historique : essai sur la théorie marxiste de la société, V. Kelle, M. Kovalzon, Moscou, Editions du progrès, 1972
- Matérialisme historique et économie marxiste : essais critiques, Benedetto Croce, Genève-Paris, Slatkine, 1981
- Cinq études du matérialisme historique, Etienne Balibar, Paris, Maspero, 1974
Bonne lecture !
Pour compléter la bibliographie ci-dessus, nous vous proposons le titre suivant, empruntable à la Bibliothèque Municipale de Lyon :
Théorie du matérialisme historique : manuel populaire de sociologie marxiste / Nicolas Ivanovith Boukharine
Anthropos, 1967
Nous n' avons pas vocation à effectuer des travaux scolaires mais nous avons trouvé sur la toile, quelques textes qui peuvent alimenter votre réponse :
Georges Sorel.- Le matérialisme historique
La définition suivante du matérialisme historique et des ruptures dans la pensée économique engendrée par la pensée marxiste :
MARX, LE MATERIALISME HISTORIQUE
Le marxisme est né d’une conjonction entre la place de Marx et d’Engels dans l’histoire de la pensée et d’un moment historique dans la lutte des classes, celui de la montée du mouvement ouvrier.Qu’est-ce que le marxisme ?
Le marxisme est, en premier lieu, une nouvelle science : une science de l’histoire .
On comprend ainsi pourquoi Marx et Engels, dirigeants politiques du mouvement ouvrier et fondateurs de la Première Internationale des Travailleurs, ont été amenés à fonder cette science de l’histoire : le mouvement ouvrier est lui-même l’expression la plus radicale de la lutte des classes, en tendant, par la révolution socialiste et la dictature du prolétariat, à l’abolition des classes.Cette science de l’histoire a reçu un nom : le matérialisme historique.
Mais Marx n’est pas un simple continuateur d’Hegel ou des penseurs économistes. Comme toute nouvelle science, le marxisme constitue, en tant que système, une effective rupture avec les agencements de notions idéologiques qui le précédaient. Il construit un objet nouveau ce qui implique la découverte de concepts originaux.
En quoi consiste, en termes généraux, cette rupture ? Pour la problématique théorique précédant Marx, notamment celle dominée par la philosophie de l’histoire de Hegel, les divers domaines de la réalité sociale, l ‘économie, l’Etat, la religion, l’art, etc., leurs rapports et leurs principes d’intelligibilité, sont fondés sur leur origine génétique, à partir d’un sujet créateur de la société, et principe unilinéaire, dans son autodéveloppement, de l’histoire. Il s’agit d’une totalité circulaire, toutes ces sociétés étant censées être engendrées par un centre, constituant ainsi des expressions de ce sujet central. Elles revêtent un sens historique dans la mesure où elles constituent des phénomènes d’une essence : essence qui se développe historiquement par un procès de projection en dehors d’elle-même (objectivation, aliénation) et de récupération permanente. Ce sujet-essence est, pour Hegel, l’Esprit absolu ; il est, pour Feuerbach, l’ « individu concret »
Rien de tel chez Marx. En effet, Marx rompt avec la problématique du sujet et de l’essence, que ce soit sous sa forme spéculative (Hegel) ou sous sa forme empirique (Feuerbach), c’est-à-dire, finalement, avec toute problématique idéaliste. Pour Marx, toute forme de société est une structure composée de certains niveaux objectifs (très sommairement, l’économique, le politique, l’idéologique), structure à l’intérieur de laquelle un niveau a toujours un rôle prépondérant, un rôle de détermination en dernière instance du tout : c’est l’économique . Mais l’économique ne revêt pas ici le rôle d’une essence-sujet. Le politique et l’idéologique ne sont pas la simple expression de l’économique : ils possèdent une efficacité propre et une autonomie relative. L’organisation objective de ces niveaux détermine la distribution des « hommes » en classes sociales. Il n’y a pas trace chez Marx d’une anthropologie humaniste des « hommes » et des « individus » : les « hommes » ne constituent pas une essence, mais ne sont, historiquement, que l’ensemble de leurs déterminations sociales. Ils n’existent, dans les sociétés divisées en classes, que comme membres de classes sociales. L’histoire elle-même n’est que le développement unilinéaire d’une essence : elle constitue un procès fondé sur la lutte des classes. C’est cette lutte des classes qui, à partir des conditions objectives historiquement déterminées, transforme les systèmes sociaux et provoque le passage d’un système social à un autre
Extrait de : Académie de Grenoble
Bonjour,
Karl Marx est un auteur largement commenté. Vous pouvez retrouver de nombreuses analyses de son œuvre, particulièrement de cet ouvrage central qu’est Le Capital, et également de la notion de matérialisme historique.
Voici une sélection de documents correspondant à votre recherche :
- Karl Marx et Friedrich Engels, 4, la formation du matérialisme historique 1845/1846, Auguste Cornu, Paris, Puf, 1970
- Lire le Capital, Louis Althusser, Jacques Rancière, Pierre Macherey, Etienne Balibar, Roger Establet, Paris, Maspero, 1966
Notes sur l’ouvrage : « Le concept de critique et la critique de l'économie politique des Manuscrits de 1844 au Capital / A propos du processus d'exposition du Capital / Sur les concepts fondamentaux du matérialisme historique »
- Le miroir de la production ou l'Illusion critique du matérialisme historique, Jean Baudrillard, Paris, Ed. Galilée, 1985
- Comprendre Marx et le capital : guide graphique, Denis Collin, paris, Max Milo, 2011
- Critique de l’économie politique classique : Marx, Menger et l’école historique, Gilles Campagnolo, Paris, Puf, 2004
- Marx l'histoire et les révolutions, Mohammed Fayçal Touati, Jean Numa Ducange, Montreuil, la Ville brûle, 2010
Les hommes doivent être à même de vivre pour pouvoir faire l'histoire. " Les hommes font leur propre histoire, Karl Marx n'est pas le premier à le dire. Il est en revanche le premier à s'être attaché aux conditions fondamentales de toute histoire : les besoins des hommes et les rapports sociaux. Car pour Marx, témoin et historien des révolutions, c'est l'action qui est déterminante : il s'agit de penser l'histoire pour la faire, ce qui est impossible si l'on ne prend pas en compte les conditions de vie réelles des hommes. Ecrire l'histoire, faire l'histoire, vivre... C'est sur cette articulation essentielle entre savoir historique, action historique et conditions d'existence des acteurs de l'histoire que le philosophe Mohamed Fayçal Touati et l'historien Jean-Numa Ducange nous proposent leurs regards croisés.
- Le matérialisme historique : essai sur la théorie marxiste de la société, V. Kelle, M. Kovalzon, Moscou, Editions du progrès, 1972
- Matérialisme historique et économie marxiste : essais critiques, Benedetto Croce, Genève-Paris, Slatkine, 1981
- Cinq études du matérialisme historique, Etienne Balibar, Paris, Maspero, 1974
Bonne lecture !
Théorie du matérialisme historique : manuel populaire de sociologie marxiste / Nicolas Ivanovith Boukharine
Anthropos, 1967
Nous n' avons pas vocation à effectuer des travaux scolaires mais nous avons trouvé sur la toile, quelques textes qui peuvent alimenter votre réponse :
Georges Sorel.- Le matérialisme historique
La définition suivante du matérialisme historique et des ruptures dans la pensée économique engendrée par la pensée marxiste :
MARX, LE MATERIALISME HISTORIQUE
Le marxisme est né d’une conjonction entre la place de Marx et d’Engels dans l’histoire de la pensée et d’un moment historique dans la lutte des classes, celui de la montée du mouvement ouvrier.
On comprend ainsi pourquoi Marx et Engels, dirigeants politiques du mouvement ouvrier et fondateurs de la Première Internationale des Travailleurs, ont été amenés à fonder cette science de l’histoire : le mouvement ouvrier est lui-même l’expression la plus radicale de la lutte des classes, en tendant, par la révolution socialiste et la dictature du prolétariat, à l’abolition des classes.
En quoi consiste, en termes généraux, cette rupture ?
Extrait de : Académie de Grenoble
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