Question d'origine :
Bonjour,
Je désire connaitre le prix de la vie : loyer, nourriture, habillement et loisir des personnes vivant sous Napoléon 1er.
Je souhaiterai aussi connaitre les salaires de divers métiers sous le 1er empire par an ou par mois.
Merci.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 21/08/2014 à 12h16
Bonjour,
Pour commencer, mettons-nous dans le contexte de l’époque :
La conjoncture se renversa vers la fin du Directoire. De 1799 à 1802-1803, la hausse des prix moyen du blé fut de 50% ; celle des prix du seigle encore plus forte. La courbe des prix industriels présente une certaine discordance : en 1802-1803, lors des grandes poussées des prix des céréales, les prix textiles tendirent à fléchir ou demeurèrent relativement bas. Mais la tendance générale de longue durée des prix et des revenus fut à la hausse jusqu’au tournant de 1817. L’économie de la France napoléonienne fut fondamentalement prospère, malgré la guerre et le blocus.[…] Les salaires, pas plus que les prix, ne furent l’objet de relevés systématiques de la part des administrations directorial, puis napoléonienne.[…] Le salaire connut, de la fin du Directoire à la Restauration, un mouvement de hausse lent, mais certain. Sous la Révolution, l’inflation avait entrainé de brusques mouvements de hausse par saccades ; les salaires rattrapèrent leur retard. Tandis que le prix du blé, de 1785 à 1803 augmentait de 28%, le salaire du journalier urbain aurait connu une hausse de 62% de 1789 à 1806, de 67% celui du journalier agricole.. La tendance à la hausse se maintint jusqu’en 1817, contrariée seulement par des crises cycliques comme ne 1812.
Source : Histoire économique et sociale de la France, tome 3.
Cette précédente question du guichet du savoir complètera ce contexte puisqu’il y est question du cout de la vie entre 1750 et 1800
Pour la période qui vous intéresse, deux sites proposent des indications de prix de produits de consommation courante ainsi que les salaires journaliers.
1- Cout de la vie
2- Le panier de la ménagère aux marchés d’Angoulême de 1789 à 1818 (fin de page)
Dans la vie quotidienne sous Napoléon , Jean Tulard aborde divers aspects des activités des français de l’époque mais ne donne pas d’éléments sur les loisirs ou le coût de la vie. Son ouvrage présente les journées des ouvriers, des paysans ou de la bourgeoisie, la foi… en s’attachant à montrer la diversité démographique. Les seuls loisirs présentés sont ceux des fêtes de villages, les veillées, la chasse et la pêche…
Mais quelques éléments pourront vous intéresser :
Dans les bureaux, une hiérarchie s’établit puisque le 21 avril 1809, Crétet, ministre de l’intérieur met au point le premier statut des fonctionnaires. […] Les traitements sont importants au demeurant (12000 francs pour un chef de division, 6000 francs pour un chef de bureau de 1ere classe, 4500 francs pour un sous-chef et 3000 francs pour un commis d’ordre) par rapport au salaire journalier d’un ouvrier (3 francs par jour au mieux) ou au revenu d’une petite exploitation agricole.
Exemples de salaires journaliers dans une mine de Saint Etienne : d’abord les gouverneurs (dont le salaire est de 5 francs) puis les piqueurs (de 1.75 à 3.5 francs), ensuite les sorteurs et traineurs (de 1.5 à 3 francs) ; au bas de l’échelle, les remplisseurs de benne, receveurs, garnisseurs, conducteurs de chevaux (moins de 2 francs).
Pour commencer, mettons-nous dans le contexte de l’époque :
La conjoncture se renversa vers la fin du Directoire. De 1799 à 1802-1803, la hausse des prix moyen du blé fut de 50% ; celle des prix du seigle encore plus forte. La courbe des prix industriels présente une certaine discordance : en 1802-1803, lors des grandes poussées des prix des céréales, les prix textiles tendirent à fléchir ou demeurèrent relativement bas. Mais la tendance générale de longue durée des prix et des revenus fut à la hausse jusqu’au tournant de 1817. L’économie de la France napoléonienne fut fondamentalement prospère, malgré la guerre et le blocus.[…] Les salaires, pas plus que les prix, ne furent l’objet de relevés systématiques de la part des administrations directorial, puis napoléonienne.[…] Le salaire connut, de la fin du Directoire à la Restauration, un mouvement de hausse lent, mais certain. Sous la Révolution, l’inflation avait entrainé de brusques mouvements de hausse par saccades ; les salaires rattrapèrent leur retard. Tandis que le prix du blé, de 1785 à 1803 augmentait de 28%, le salaire du journalier urbain aurait connu une hausse de 62% de 1789 à 1806, de 67% celui du journalier agricole.. La tendance à la hausse se maintint jusqu’en 1817, contrariée seulement par des crises cycliques comme ne 1812.
Source : Histoire économique et sociale de la France, tome 3.
Cette précédente question du guichet du savoir complètera ce contexte puisqu’il y est question du cout de la vie entre 1750 et 1800
Pour la période qui vous intéresse, deux sites proposent des indications de prix de produits de consommation courante ainsi que les salaires journaliers.
1- Cout de la vie
2- Le panier de la ménagère aux marchés d’Angoulême de 1789 à 1818 (fin de page)
Dans la vie quotidienne sous Napoléon , Jean Tulard aborde divers aspects des activités des français de l’époque mais ne donne pas d’éléments sur les loisirs ou le coût de la vie. Son ouvrage présente les journées des ouvriers, des paysans ou de la bourgeoisie, la foi… en s’attachant à montrer la diversité démographique. Les seuls loisirs présentés sont ceux des fêtes de villages, les veillées, la chasse et la pêche…
Mais quelques éléments pourront vous intéresser :
Dans les bureaux, une hiérarchie s’établit puisque le 21 avril 1809, Crétet, ministre de l’intérieur met au point le premier statut des fonctionnaires. […] Les traitements sont importants au demeurant (12000 francs pour un chef de division, 6000 francs pour un chef de bureau de 1ere classe, 4500 francs pour un sous-chef et 3000 francs pour un commis d’ordre) par rapport au salaire journalier d’un ouvrier (3 francs par jour au mieux) ou au revenu d’une petite exploitation agricole.
Exemples de salaires journaliers dans une mine de Saint Etienne : d’abord les gouverneurs (dont le salaire est de 5 francs) puis les piqueurs (de 1.75 à 3.5 francs), ensuite les sorteurs et traineurs (de 1.5 à 3 francs) ; au bas de l’échelle, les remplisseurs de benne, receveurs, garnisseurs, conducteurs de chevaux (moins de 2 francs).
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