Question d'origine :
vie , oeuvre et genealogie de mere st jean fontbonne , superieure des soeurs st joseph de lyon au 18 -19 éme siecle à lyon
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 21/08/2014 à 14h36
Bonjour,
Nous avons trouvé, dans le volume consacré à Lyon, au Lyonnais et au Beaujolais du Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine quelques informations biographiques concernant Jeanne Fontbonne, en religion mère Saint-Jean.
Les voici : Restauratrice de la congrégation de Saint-Joseph et fondatrice de Saint-Joseph de Lyon, elle est née à Bas-en-Basset (Haute-Loire) le 31 mars 1759 et décédée à Lyon le 22 novembre 1843. Née dans une petite localité de Haute-Loire, d’une famille modeste (son père est cordonnier), elle entre à dix-neuf ans dans la congrégation de Saint-Joseph du Puy avec une de ses sœurs. Supérieure de la communauté de Monistrol en 1785, elle est arrêtée et emprisonnée sous la Terreur, avec deux de ses compagnes, pour n’avoir pas prêté le serment de liberté-égalité, et elle échappe de justesse à l’échafaud grâce au 9 Thermidor. Libérée, elle ne peut reconstituer sa communauté de Monistrol, rentre dans sa famille et remplit diverses tâches d’apostolat : catéchisme, visite aux malades. En 1807, elle est appelée par le cardinal Fesch afin de restaurer la congrégation de Saint-Joseph à Saint-Etienne. En effet dans cette ville, un prêtre, l’abbé Choleton, avait réuni quelques pieuses filles et anciennes religieuses appelées les « Filles noires » pour former le noyau d’une future congrégation contemplative. Mais l’abbé Choleton étant devenu vicaire général du diocèse, le cardinal Fesch lui propose plutôt la restauration de Saint-Joseph en vue d’instruire et de catéchiser les jeunes enfants. Le P. Huber, ancien capucin de Monistrol, mis au courant de ces projets propose mère Saint-Jean pour prendre la direction de cette restauration. La « nouvelle » congrégation prend très vite de l’expansion : orphelinats, écoles, hospices, pensionnats. Cependant, devant cet essor, la nécessité de la centralisation s’impose : création d’un noviciat unique et possibilité de déplacement des sujets là où le besoin se fait sentir. De même il paraît indispensable de transférer la maison mère de Saint-Etienne à Lyon, siège de l’archevêché, ce qui se fait en 1816, date à laquelle mère Saint-Jean, première supérieure générale, s’installe définitivement dans la capitale des Gaules. La congrégation continue sa rapide expansion, mais mère Saint-Jean ne peut éviter la sécession avec des communautés de Saint-Joseph installées dans d’autres diocèses.
Elle songe à se démettre de ses fonctions en 1838. Mais prévoyant que les élections pour sa succession risquent de se passer dans un climat tendu, en partie par la maladresse de Mgr de Pins, qui semble un peu trop vouloir imposer sa candidature, mère Saint-Jean s’enfuit à Paris au couvent de la Visitation. Malgré son absence elle est réélue à l’unanimité. Elle revient occuper sa charge, mais Mgr de Pins, sans doute prévenu contre elle, la dépose un an plus tard, ce qui ne fut pas sans répercussions sur la vie interne de la congrégation. Quant à mère Saint-Jean, elle vécut les quatre dernières années de sa vie retirée à la Maison Mère, rue des Chartreux. La branche lyonnaise comptait alors 210 maisons, et plus de 3000 religieuses.
Nous n'avons pas trouvé d'autres informations sur sa famille.
- Le document Les Archives des congrégations françaises de Saint-Joseph présentées par Thérèse Vacher fait un historique des nombreuses congrégations de Saint-Joseph dispersées dans le monde. Les archives de la congrégation des sœurs Saint Joseph de Lyon sont importantes en raison de l’ancienneté de la congrégation et de son extension géographique. Elles sont conservées à la Maison mère, 20 rue des Chartreux 69001 Lyon et consultables à la maison provinciale 66, rue Pierre Dupont 69001 Lyon.
Si vous souhaitez avoir d’autres précisions, vous pouvez venir consulter à la bibliothèque :
- Mère Saint-Jean Fontbonne : fondatrice de la congrégation de Saint-Joseph de Lyon : restauratrice de l'institut : coup d'oeil sur ses œuvres,
- Vie de la révérende mère Saint-Jean, née Jeanne Fontbonne, fondatrice et première supérieure générale de la congrégation des soeurs de Saint-Joseph de Lyon de J. Rivaux, lisible aussi sur Gallica.
Vous pouvez aussi consulter cette page.
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