Question d'origine :
Bonjour,
suite à la question de Emiliejeveuxsavoir du 08/06/2012 concernant le nombre de patte d'insecte dans une tablette de chocolat,
vous répondiez :
Pourtant... nous mangeons tous des insectes ! Leur consommation est même – sévèrement – réglementée en France. La loi autorise en effet un maximum de 75 fragments d'insectes pour 50 grammes de farine de blé (essentiellement représentés par des ténébrions), 30 œufs pour 100 grammes de pâte à pizza ou encore 2 larves par boîte de maïs. Nous avons donc toujours mangé des insectes, sans nous en porter plus mal
Ces informations proviennent du site Futura Sciences mais ne sont pas sourcées plus loin et je ne trouve pas à quel texte réglementaire fait référence ces nombres de fragments
Est-il possible que le Guichet du Savoir remontre la piste et retrouve la référence réglementaire ?
Merci !
Z.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 01/08/2014 à 10h40
Bonjour,
L’affirmation est précise en effet et beaucoup reprise sans source ni guillemets sur la « toile »
Le Ministère de l’agriculture traite différemment des insectes (entomophagie) dans la catégorie « nouveaux aliments » et les insectes dans les « produits traditionnels ».
Ceux-ci sont considérés, sinon comme un risque alimentaire, au moins comme un symptôme de défaut d’hygiène dans le conditionnement ou la transformation des aliments. Dans nos cultures : « ils sont considérés comme porteurs de miasmes et vecteurs de maladie » (Les insectes nourriront-ils la planète ?, p. 111).
Nous avons trouvé trace de réglementations/recommandations concernant les insectes vivants et morts dans le Codex alimentarius international, pour la farine de blé, le sorgho, les dattes, les pistaches, les légumes secs… avec parfois une indication de taux acceptable d’insectes morts exprimé en pourcentage massique (0,1 % m/m max). Par exemple, la Norme Codex pour la farine de blé (CODEX STAN 152-1985) :
«3.1 Facteurs de qualité – critères généraux
3.1.1 La farine de blé et tous ingrédients lui étant éventuellement ajoutés doivent être sains et propres à la consommation humaine.
3.1.2 La farine de blé doit être exempte d’odeurs et de goûts anormaux ainsi que d’insectes vivants.
3.1.3 La farine de blé doit être exempte de souillures (impuretés d’origine animale, y compris les insectes morts) en quantités susceptibles de présenter un risque pour la santé. ».
Rien d’aussi précis toutefois que les 75 fragments, 30 œufs ou 2 larves qu’auraient pu produire avec minutie et prudence une réglementation nationale… Pas une patte de mouche dans les Prescriptions sanitaires applicables aux denrées, produits ou boissons destinés à l'alimentation humaine et aux locaux préparant ces mêmes denrées ou produits. Rien à se mettre sous la dent dans la Loi n°98-535 du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme(JORF du 02/07/98), (où la recherche plein texte n’est pas facilitée). Pas le moindre morceau de mouche ou de vermisseau dans les réglementations indiquées par le Ministère de l’agriculture.
Nous avons donc choisi de poser la question à L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) et attendons sa réponse. Pour que nul Sapiensguichetier ou Sapiensguichetière n’en ignore
L’affirmation est précise en effet et beaucoup reprise sans source ni guillemets sur la « toile »
Le Ministère de l’agriculture traite différemment des insectes (entomophagie) dans la catégorie « nouveaux aliments » et les insectes dans les « produits traditionnels ».
Ceux-ci sont considérés, sinon comme un risque alimentaire, au moins comme un symptôme de défaut d’hygiène dans le conditionnement ou la transformation des aliments. Dans nos cultures : « ils sont considérés comme porteurs de miasmes et vecteurs de maladie » (Les insectes nourriront-ils la planète ?, p. 111).
Nous avons trouvé trace de réglementations/recommandations concernant les insectes vivants et morts dans le Codex alimentarius international, pour la farine de blé, le sorgho, les dattes, les pistaches, les légumes secs… avec parfois une indication de taux acceptable d’insectes morts exprimé en pourcentage massique (0,1 % m/m max). Par exemple, la Norme Codex pour la farine de blé (CODEX STAN 152-1985) :
«
3.1.1 La farine de blé et tous ingrédients lui étant éventuellement ajoutés doivent être sains et propres à la consommation humaine.
3.1.2 La farine de blé doit être exempte d’odeurs et de goûts anormaux ainsi que d’insectes vivants.
3.1.3 La farine de blé doit être exempte de souillures (impuretés d’origine animale, y compris les insectes morts) en quantités susceptibles de présenter un risque pour la santé. ».
Rien d’aussi précis toutefois que les 75 fragments, 30 œufs ou 2 larves qu’auraient pu produire avec minutie et prudence une réglementation nationale… Pas une patte de mouche dans les Prescriptions sanitaires applicables aux denrées, produits ou boissons destinés à l'alimentation humaine et aux locaux préparant ces mêmes denrées ou produits. Rien à se mettre sous la dent dans la Loi n°98-535 du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme(JORF du 02/07/98), (où la recherche plein texte n’est pas facilitée). Pas le moindre morceau de mouche ou de vermisseau dans les réglementations indiquées par le Ministère de l’agriculture.
Nous avons donc choisi de poser la question à L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) et attendons sa réponse. Pour que nul Sapiensguichetier ou Sapiensguichetière n’en ignore
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