La Fête des Merveilles à Lyon au M.Age
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 03/10/2011 à 17h48
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Question d'origine :
Processions religieuses,nord:Sud ou Sud/Nord ? Mélange d'une fête paënne et d'une fête religieuse. A quel moment dans l'année? ; Depuis quand, cette fête existait ? A Quelle date at-elle été supprimée? Pourquoi? Merci de me fournir toutes précisions sur cetévénement. Bravo pur votre système d'iformation.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 05/10/2011 à 09h01
La fête des Merveilles au Moyen-âge trouve son origine dans le Lyon gallo-romain. A cette époque, existait une fête des merveilles qui se déroulait au moment du solstice d’été (24 juin), en l’honneur de la déesse Fortune qui avait un temple à Lyon. Cette fête était marquée entre autres par des combats navals et une procession sur l’eau de tous les bateaux des métiers accompagnés de musique.
Au Moyen-âge, l’Eglise a superposé le 2 juin, jour de Saint-Pothin, la fête des Miracles (ou fête des Merveilles) à la fête gallo-romaine. Elle est dédiée au culte des martyrs de 177. D’après les historiens Marie-Claude Guigue et Henri Hours, c’est surtout par la tradition orale que nous avons des renseignements sur cette manifestation et non grâce à des documents contemporains de la fête, peu nombreux. C’est pourquoi il est difficile d’apporter toutes les précisions nécessaires. Légende et faits réels se mêlent dans cette fête qui a durablement marqué les esprits.
La fête des Merveilles consistait en une procession rituelle sur la Saône. Toute une flotille d’embarcations où avaient pris place des religieux et des civils descendait la rivière, de Vaise jusqu’à Ainay où autrefois les cendres des martyrs de Lyon et de Vienne avaient été jetées. Des cantiques, des hymnes rythmaient le parcours. 2 épisodes marquaient notamment la fête. Arrivés sous le pont de Saône (pont du Change), les bateaux venaient s’amarrer sous l’arche dite Arche des Merveilles située face à l’église Saint-Nizier. Une procession se formait et une messe était célébrée dans cette église en l’honneur des martyrs de Lyon. Au cours ou à la fin de la fête, selon la tradition, un taureau (ou plusieurs) était précipité dans la Saône, du haut du pont, avant d’être repêché, tué et servi à la foule, parmi les réjouissances. Ce rite rappelait les fêtes tauroboliques du printemps dans l’Antiquité. C’était en tout cas une belle occasion de chanter et de festoyer d’où sans doute certains abus.
La fête des Merveilles a été supprimée vers la fin du 14e siècle. Elle fut remplacée par le Grand Pardon de Saint-Jean, le 24 juin.
Nous vous invitons vivement à consulter à la Bibliothèque :
-Recherches sur les merveilles, fête antique et populaire de la ville de Lyon, par Marie-Claude Guigue
-Histoire du pont de Saône par Henri Hours
-Fêtes et chansons historiques et politiques : Lyon, Lyonnais, Beaujolais par Monique Decitre
-Fête et fleuves : 7e rendez-vous fleuve : conférence du 16 janv. 2010 par Françoise Léger, Cécile Leoen, Jacques Rossiaud
-Le Rhône au Moyen-âge par Jacques Rossiaud (chapitre « merveilles, mythes et représentations »)
DANS NOS COLLECTIONS :
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