Question d'origine :
Bonjour !
Je cherche des renseignements sur un musicien de Charles Quint qui serait mort par traîtrise ; je n'ai qu'un nom en latin (dans un poème de Jean Second) : Jacobus Platpaiis (?) Morinus ; je n'ai pu l'identifier ; peut-être aurez-vous plus de chance (et de savoir-faire) que moi !
Merci
Réponse du Guichet
bml_mus
- Département : Musique
Le 02/02/2005 à 08h40
Malgré toutes les recherches effectuées, non seulement nous n’avons pu trouver de renseignement sur ce musicien, mais nous ne l’avons vu évoqué nulle part. Par de trace de ce Jacobus Platpaiis Morinus dans le New Grove dictionnary of music and musicians, le RILM, "La biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique" de François-Joseph Fétis, sur le Catalogue Collectif de France, le SUDOC, le catalogue de la médiathèque du CNSMD ainsi que dans les ouvrages "Les fêtes et cérémonies au temps de Charles Quint" et "Charles Quint 1500-1558" (chapitre « Charles Quint et la musique » p.501-511).
Il existe plusieurs raisons possibles à ce manque de référence à Jacobus Platpaiis Morinus :
- Il s’agit peut être simplement d’un personnage de fiction ou dont le nom a été changé par Jean Second. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le terme Platpaiis ne manque pas d’étonner les latinistes. Il aurait donc peut être été intéressant de connaître les références du poème de Jean Second dans lequel ce musicien est cité. De plus, Jean Second écrivait en latin et a probalement dû « latiniser » le nom de ce musicien et il peut être parfois difficile d’en retrouver la forme (s’agirait-il ici d’un certain Jacques Morin ? cette piste a été explorée… sans plus de succès).
- La deuxième explication, probablement la plus plausible, est qu’à cette époque les musiciens changeaient de nom au gré de leurs voyages et de leurs emplois dans toute l’Europe. Et, parfois, ces divers noms ont peu de choses à voir les uns avec les autres : ainsi le cas d’un certain Petrus Alamire, « escripvain et garde des livres » auprès de Charles Quint. D’origine allemande, celui-ci s’appelle en fait Petrus Imhoff, nom qu’il transforme en Petrus Van Den Hove lorsqu’il s’établit à Anvers. Trois noms bien différents les uns des autres. Il faut d’ailleurs noter que le choix du pseudonyme Alamire n’est pas anodin puisqu’il est emprunté à la théorie musicale, en vigueur depuis le Moyen-Age, selon laquelle la succession des syllabes A-la-mi-ré désigne une note de musique spécifique.
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