Question d'origine :
bonjour,
je fais un tpe sur l'impact de la publicité sur les enfants, cela concerne la publicité télévisée. ainsi j'aimerais avoir des informations sur les conséquences de la publicité pour enfants sur les ventes. Augmentent-elles vraiment? est-ce efficace? Les enfants sont ensuite manipulés par des publicités parfois mensongères. Quelles sont les conséquences de la publicité sur les relations parents/enfants, le danger pour la structure familiale, la pression sur les parents.
Comment la publicité est elle encadrée par le BVP(désormais appelé ARPP) et le CSA? Ya t il une autorégulation des publictaires ou n'y a t il aucune limites?
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/01/2010 à 10h24
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
L’impact de la publicité sur les enfants et les adultes intéresse de plus en plus les chercheurs et fait l’objet de nombreuses publications au point de vue, bien souvent, divergent. Par exemple, l’association les « casseurs de pub » a une approche toute autre que les sociétés publicitaires et démontre l’influence néfaste des publicités sur les auditeurs générant parfois déséquilibre nutritionnel, violence …
Dans ce débat, on peut, néanmoins constater que les enfants constituent un public cible important pour les spécialistes du marketing puisqu'ils possèdent leur propre pouvoir d'achat, qu'ils influencent les décisions d'achat de leurs parents et qu'ils sont les consommateurs de demain. À preuve les dépenses faites par l'industrie pour la publicité destinées aux enfants ont littéralement explosé au cours de la dernière décennie, passant de 100 millions de dollars en 1990 à plus de 2 milliards en 2000. In : Comment les spécialistes du marketing ciblent les enfants.
Nathalie Guichard, maître de conférences à l’université Paris I, démontre que les enfants jouent un rôle de plus en plus actif dans des décisions d’achat, et ce à toutes les étapes de la décision, pour des produits de consommation plus familiale (produits alimentaires, voiture, vacances), voire même pour des produits touchant plus spécifiquement leurs parents (...)
De plus, les enfants ont désormais un pouvoir d’achat moyen important qui les porte à jouer le rôle d’acheteur, plus ou moins autonome selon leur âge. (…)Un rôle croissant est donc dévolu aux enfants dans les décisions économiques de la famille. Rôle multi-facettes puisque les enfants peuvent en effet être simultanément consommateurs, acheteurs et influenceurs (actifs ou passifs). Les enfants, compte tenu de leur position au sein de la famille constituent de fait une cible privilégiée pour les publicitaires
(…) La prise de conscience de l’omniprésence des enfants dans la consommation familiale et de l’hégémonie de la télévision dans leurs loisirs d’intérieur conduit naturellement à s’interroger sur les relations qui unissent les enfants à la publicité
L’impact publicitaire semble donc particulièrement fort chez les jeunes enfants (autour de 6 ans) et pour les produits les concernant …. In : Les enfants et la publicité.
Ainsi, les spécialistes du marketing ont pleinement conscience de la capacité d’un enfant à harceler ses parents jusqu’à ce que ces derniers achètent un produit qu'ils n'auraient pas acheté autrement. Le marketing destiné aux enfants mise d'ailleurs sur ce puissant outil. In : Comment les spécialistes du marketing ciblent les enfants.
Toutefois, cet usage excessif pourrait engendrer, selon François Minot, des dissensions familiales, rancœurs et colères enfantines suscitées par les refus qui sont opposés par les adultes aux demandes d’achats formulées par la jeune génération. In : Les enfants et la publicité télévisée : approche synthétique et perspectives critiques : exposition, compréhension, influence (constats et préoccupations).
Par conséquent, l’encadrement sévère des pratiques publicitaires, notamment autour des émissions enfantines est un débat récurrent. Mais cette interdiction est-elle souhaitable ? Les tentatives de réglementation ont été nombreuses mais il faut bien le reconnaître peu d’entre elles ont abouti. Une des mesures souvent proposée, et déjà en application dans certains pays européens, concerne l’interdiction d’annonces pour enfants autour et pendant les programmes qui les concernent. Si le but est de limiter la quantité d’annonces auxquelles sont exposés les enfants, une telle mesure est justifiable. Par contre, d’un point de vue efficacité publicitaire, rien ne permet à l’heure actuelle d’avancer qu’une annonce pour enfants est plus efficace dans le contexte d’un programme qui leur est destiné que dans un autre programme. Il a été seulement démontré (Pécheux et Derbaix, 2003) qu’un programme induisant une humeur positive conduit les enfants à évaluer de façon plus positive les annonces publicitaires qui y sont insérées que des annonces proches d’un programme n’ayant pas d’effet sur l’humeur. In : Les enfants et la publicité.
Le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP - association des professionnels pour une publicité responsable) est devenu, depuis le 25 juin 2008, l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP). Il s'agit de l'organisme d'autorégulation de la publicité en France.
Sa mission est de mener une action en faveur d'une publicité loyale, véridique et saine dans l'intérêt des professionnels de la publicité, des consommateurs et du public et est décilnée sous quatre axes :
- Etablir avec les acteurs majeurs de la publicité (agences de publicité, annonceurs, médias, syndicats professionnels) les règles d'auto-discipline de la profession.
- Assurer, à la demande de l'ensemble des acteurs de la publicité télévisée en France et avec l' accord tacite du CSA, l'examen préalable systématique des spots télévisés avant diffusion.
- Conseiller tous les supports de publicité (presse, affichage, radio, internet, cinéma, télévision) avant l'insertion d'une publicité.
- Veiller au respect des règles déontologique établies par la profession.
A ce titre, le BVP publie chaque année une charte déontologique à l'attention des annonceurs et des professionnels de la publicité qui décrit précisément, en fonction des domaines concernés, les limites qu'il convient de ne pas franchir. Certains termes ou certains concepts sont ainsi prohibés.
Efficacité
Le BVP, avec tous les acteurs de la publicité (agences, annonceurs, supports de publicité, syndicats professionnels), détermine la déontologie. Il s'agit de règles d'autodiscipline que la profession se donne volontairement pour que la publicité en France soit exemplaire, au-delà de la simple application des lois qui peuvent déjà la réglementer.
Les équipes du BVP s'assurent au quotidien de la bonne prise en compte de ces règles déontologiques. Pour cela, trois étapes principales : le conseil tous médias, avant la finalisation des publicités : les adhérents du BVP peuvent lui demander conseil sur leurs projets. Le BVP examine ainsi en conseil plus de 13 000 visuels différents par an. Un projet sur deux environ fait l'objet d'une demande de modification de sa part. l’avis publicité télévisée, juste avant la diffusion : toute publicité diffusée à la télévision doit impérativement être visionnée par le BVP qui émet un avis (« favorable », « à modifier », « à ne pas diffuser »). l’autosaisie, après la diffusion des publicités : le BVP peut s'autosaisir, après diffusion, des cas constituant des manquements à la déontologie et demander, selon la gravité, une modification de la campagne publicitaire ou même une "cessation de diffusion". in : wikipedia.org et la réponse du Guichet du savoir : la censure publicitaire en France.
Pour aller plus loin :
* la publicité à la télé, les gens sont-ils influençables ?
* Publicité et Adolescence
* les publicités télévisées qui encadrent les émissions jeunesse des châines hertzeniennes
* Site du GRREM, groupe de recherche sur la relation enfants-médias.
* « L'Enfant Roi » : place et influence des enfants dans le processus de consommation
* obésite et publicité : enfants sous influence
* Les enfants consommateurs / Jean Boniface, Alain Gaussel, 1981.
* Le livre noir de la pub : quand la communication va trop loin / Florence Amalou, 2001.
* Enfants, consommation et publicité télévisée / Monique Dagnaud, 2005.
* Publicité télévisée et comportement de l'enfant / Nathalie Guichard, 2000.
* L'enfant et la publicité - Les chemins de la séduction / Jean-Noel Kapferer, 1985.
* Les marques parlent aux enfants : grâce aux personnages imaginaires / Nicolas Montigneaux, 2002.
* Enfants et la publicité télévisée / Josette Sultan, 1988.
* Frapper sans heurter : quelle éthique pour la publicité ? / Jean-Pierre Teyssier, 2004.
* Enfants sous influence : les écrans rendent-ils les jeunes violents? / Serge Tisseron, 2003.
Bonjour,
L’impact de la publicité sur les enfants et les adultes intéresse de plus en plus les chercheurs et fait l’objet de nombreuses publications au point de vue, bien souvent, divergent. Par exemple, l’association les « casseurs de pub » a une approche toute autre que les sociétés publicitaires et démontre l’influence néfaste des publicités sur les auditeurs générant parfois déséquilibre nutritionnel, violence …
Dans ce débat, on peut, néanmoins constater que les enfants constituent un public cible important pour les spécialistes du marketing puisqu'ils possèdent leur propre pouvoir d'achat, qu'ils influencent les décisions d'achat de leurs parents et qu'ils sont les consommateurs de demain. À preuve les dépenses faites par l'industrie pour la publicité destinées aux enfants ont littéralement explosé au cours de la dernière décennie, passant de 100 millions de dollars en 1990 à plus de 2 milliards en 2000. In : Comment les spécialistes du marketing ciblent les enfants.
Nathalie Guichard, maître de conférences à l’université Paris I, démontre que les enfants jouent un rôle de plus en plus actif dans des décisions d’achat, et ce à toutes les étapes de la décision, pour des produits de consommation plus familiale (produits alimentaires, voiture, vacances), voire même pour des produits touchant plus spécifiquement leurs parents (...)
De plus, les enfants ont désormais un pouvoir d’achat moyen important qui les porte à jouer le rôle d’acheteur, plus ou moins autonome selon leur âge. (…)Un rôle croissant est donc dévolu aux enfants dans les décisions économiques de la famille. Rôle multi-facettes puisque les enfants peuvent en effet être simultanément consommateurs, acheteurs et influenceurs (actifs ou passifs). Les enfants, compte tenu de leur position au sein de la famille constituent de fait une cible privilégiée pour les publicitaires
(…) La prise de conscience de l’omniprésence des enfants dans la consommation familiale et de l’hégémonie de la télévision dans leurs loisirs d’intérieur conduit naturellement à s’interroger sur les relations qui unissent les enfants à la publicité
L’impact publicitaire semble donc particulièrement fort chez les jeunes enfants (autour de 6 ans) et pour les produits les concernant …. In : Les enfants et la publicité.
Ainsi, les spécialistes du marketing ont pleinement conscience de la capacité d’un enfant à harceler ses parents jusqu’à ce que ces derniers achètent un produit qu'ils n'auraient pas acheté autrement. Le marketing destiné aux enfants mise d'ailleurs sur ce puissant outil. In : Comment les spécialistes du marketing ciblent les enfants.
Toutefois, cet usage excessif pourrait engendrer, selon François Minot, des dissensions familiales, rancœurs et colères enfantines suscitées par les refus qui sont opposés par les adultes aux demandes d’achats formulées par la jeune génération. In : Les enfants et la publicité télévisée : approche synthétique et perspectives critiques : exposition, compréhension, influence (constats et préoccupations).
Par conséquent, l’encadrement sévère des pratiques publicitaires, notamment autour des émissions enfantines est un débat récurrent. Mais cette interdiction est-elle souhaitable ? Les tentatives de réglementation ont été nombreuses mais il faut bien le reconnaître peu d’entre elles ont abouti. Une des mesures souvent proposée, et déjà en application dans certains pays européens, concerne l’interdiction d’annonces pour enfants autour et pendant les programmes qui les concernent. Si le but est de limiter la quantité d’annonces auxquelles sont exposés les enfants, une telle mesure est justifiable. Par contre, d’un point de vue efficacité publicitaire, rien ne permet à l’heure actuelle d’avancer qu’une annonce pour enfants est plus efficace dans le contexte d’un programme qui leur est destiné que dans un autre programme. Il a été seulement démontré (Pécheux et Derbaix, 2003) qu’un programme induisant une humeur positive conduit les enfants à évaluer de façon plus positive les annonces publicitaires qui y sont insérées que des annonces proches d’un programme n’ayant pas d’effet sur l’humeur. In : Les enfants et la publicité.
Le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP - association des professionnels pour une publicité responsable) est devenu, depuis le 25 juin 2008, l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP). Il s'agit de l'organisme d'autorégulation de la publicité en France.
Sa mission est de mener une action en faveur d'une publicité loyale, véridique et saine dans l'intérêt des professionnels de la publicité, des consommateurs et du public et est décilnée sous quatre axes :
- Etablir avec les acteurs majeurs de la publicité (agences de publicité, annonceurs, médias, syndicats professionnels) les règles d'auto-discipline de la profession.
- Assurer, à la demande de l'ensemble des acteurs de la publicité télévisée en France et avec l' accord tacite du CSA, l'examen préalable systématique des spots télévisés avant diffusion.
- Conseiller tous les supports de publicité (presse, affichage, radio, internet, cinéma, télévision) avant l'insertion d'une publicité.
- Veiller au respect des règles déontologique établies par la profession.
A ce titre, le BVP publie chaque année une charte déontologique à l'attention des annonceurs et des professionnels de la publicité qui décrit précisément, en fonction des domaines concernés, les limites qu'il convient de ne pas franchir. Certains termes ou certains concepts sont ainsi prohibés.
Efficacité
Le BVP, avec tous les acteurs de la publicité (agences, annonceurs, supports de publicité, syndicats professionnels), détermine la déontologie. Il s'agit de règles d'autodiscipline que la profession se donne volontairement pour que la publicité en France soit exemplaire, au-delà de la simple application des lois qui peuvent déjà la réglementer.
Les équipes du BVP s'assurent au quotidien de la bonne prise en compte de ces règles déontologiques. Pour cela, trois étapes principales : le conseil tous médias, avant la finalisation des publicités : les adhérents du BVP peuvent lui demander conseil sur leurs projets. Le BVP examine ainsi en conseil plus de 13 000 visuels différents par an. Un projet sur deux environ fait l'objet d'une demande de modification de sa part. l’avis publicité télévisée, juste avant la diffusion : toute publicité diffusée à la télévision doit impérativement être visionnée par le BVP qui émet un avis (« favorable », « à modifier », « à ne pas diffuser »). l’autosaisie, après la diffusion des publicités : le BVP peut s'autosaisir, après diffusion, des cas constituant des manquements à la déontologie et demander, selon la gravité, une modification de la campagne publicitaire ou même une "cessation de diffusion". in : wikipedia.org et la réponse du Guichet du savoir : la censure publicitaire en France.
* la publicité à la télé, les gens sont-ils influençables ?
* Publicité et Adolescence
* les publicités télévisées qui encadrent les émissions jeunesse des châines hertzeniennes
* Site du GRREM, groupe de recherche sur la relation enfants-médias.
* « L'Enfant Roi » : place et influence des enfants dans le processus de consommation
* obésite et publicité : enfants sous influence
* Les enfants consommateurs / Jean Boniface, Alain Gaussel, 1981.
* Le livre noir de la pub : quand la communication va trop loin / Florence Amalou, 2001.
* Enfants, consommation et publicité télévisée / Monique Dagnaud, 2005.
* Publicité télévisée et comportement de l'enfant / Nathalie Guichard, 2000.
* L'enfant et la publicité - Les chemins de la séduction / Jean-Noel Kapferer, 1985.
* Les marques parlent aux enfants : grâce aux personnages imaginaires / Nicolas Montigneaux, 2002.
* Enfants et la publicité télévisée / Josette Sultan, 1988.
* Frapper sans heurter : quelle éthique pour la publicité ? / Jean-Pierre Teyssier, 2004.
* Enfants sous influence : les écrans rendent-ils les jeunes violents? / Serge Tisseron, 2003.
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